• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Villeneuve
  • Adresse impasse de Cavalier , rue de Damié
  • Cadastre 1829 H2 484, 485 ; 2015 H 185

Le décor sculpté situe la maison au plus tôt dans le dernier quart du 13e siècle et on ne peut exclure une construction dans le premier quart du 14e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle , (incertitude)

La maison qui se trouve aujourd'hui sur la même parcelle cadastrale qu'une maison donnant sur la place des Conques semble bien avoir été à l'origine un édifice indépendant. Elle occupe une parcelle traversante entre l'impasse de Cavalier et la rue de Damié. Le tracé irrégulier, avec deux angles très ouverts sur les longs côtés, pourrait traduire un regroupement parcellaire.£L'étude de S. Goutal permet de connaître une partie des dispositions de la maison. La façade sur l'impasse de Cavalier, en pierre de taille, conserve en rez-de-chaussée une grande arcade et deux jours hauts chanfreinés, au premier étage un jour haut, deux pierres du piédroit chanfreiné d'une fenêtre centrale, remplacée par une fenêtre moderne mais dont l'embrasure intérieure est conservée, et l'appui chanfreiné d'un second jour haut, au deuxième étage une fenêtre simple, chanfreinée, dont le linteau résulte d'un remaniement, et un jour haut. Sur la rue de Damié, le rez-de-chaussée ouvrait par une porte et une arcade, en grande partie conservées ; à l'étage subsistent un jour haut à large chanfrein et une partie de l'appui bûché et le piédroit de droite, chanfreiné, d'une fenêtre. Les vestiges conservés dans l'élévation sud et en particulier ceux d'un solin de toiture montrent que cette partie de la maison présentait aussi un deuxième étage.£L'élévation sud était mitoyenne, côté impasse de Cavalier, avec un bâtiment disparu dont ne subsistent que des vestiges (parc. 183), Sa partie centrale donnait sur une cour. Près de l'angle formé avec le mur de la parcelle 183, une porte large donnait accès au rez-de-chaussée et une autre plus étroite au premier étage, Les arcs passants et les pierres formant parpaing permettent par ailleurs d'identifier un placard et un évier, qui a été défoncé pour ouvrir une porte. Au deuxième étage sont conservés un placard, une porte à linteau sur coussinets et un jour haut chanfreiné qui ouvrait au-dessus du toit d'un corps de bâtiment en retour. La partie gauche montre en effet des pierres d'accroche du conduit d'une cheminée qui se trouvait au rez-de-chaussée, et deux embrasures de portes, l'une au rez-de-chaussée et l'autre à l'étage qui témoignent de l'existence d'une construction aujourd'hui disparue, qui n'a laissé aucune trace dans la maçonnerie et qui était peut-être en pan-de-bois. Il s'agissait d'un bâtiment peu large, laissant libre le jour haut du deuxième étage et la porte voisine, à laquelle on ne sait comment on accédait.£Les observations de S. Goutal dans la moitié orientale de la maison ont permis de repérer au rez-de-chaussée une petite niche rectangulaire ménagée dans le mur sud et un jour haut ouvrant sur la venelle au nord. Au premier étage, près du mur est, une cheminée est adossée au mur sud : le foyer en partie pris sur l'épaisseur du mur est encadré par des piédroits saillants surmontés de consoles à ressauts qui portent le manteau à arc segmentaire appareillé à crossettes, couronné d'un cordon mouluré ; les tablettes latérales, sculptées, reposent sur des colonnettes à listel. Deux placards sont ménagés dans les murs, l'un couvert d'un arc en plein-cintre au sud, l'autre à arc brisé au nord. Une porte rectangulaire à feuillure donnait sur des latrines en encorbellement sur la venelle au nord. La même latrine se trouve au deuxième étage, légèrement décalée, à proximité d'un jour haut donnant sur la venelle et d'un évier qui a été coupé par un mur de refend moderne. Sur le mur est sont conservés les vestiges d'une cheminée à piédroits chanfreinés à chapiteaux simplement épannelés, et tablettes latérales sur corbeau. La hotte pyramidale montait jusqu'au sommet du pignon. L'étude de la charpente (P. Carcy, 2001) a montré que les fermes pouvaient être en partie en place.£L'implantation parcellaire de la maison a imposé la construction d'un bâtiment atypique, à deux façades étroites à pignon sur rue. Sur un rez-de-chaussée utilitaire, les deux étages étaient accessibles sans doute à partir de la porte sur la rue de Damié et par des escaliers établis dans la cour. La longueur du bâtiment suppose que les étages aient été divisés par une cloison transversale. Les équipements et les décors ne signalent pas de hiérarchie entre les pièces. Au deuxième étage, le décor peint qui se poursuit au-dessus de la frise laisse penser que la charpente était apparente.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Typologies
    façade à pignon
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • chien
  • Précision représentations

    Des feuilles boursouflées et un chien sont sculptés sur les faces des tablettes latérales de la cheminée du premier étage. Deux pièces conservent des vestiges de décor peint à faux appareil, l'un à traits ponctués de perles, l'autre à tige végétale et fleurette inscrite.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Evrard (Christophe), [Deux maisons médiévales de Villeneuve-d'Aveyron], dans Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LX, 2000, p. 216-217.£Goutal (Séverine), Les maisons médiévales de Villeneuve-d'Aveyron (XIIIe-XIVe siècles), mémoir
  • NOTB_S 0623026 ; 6371440
  • APPA 44.4377654327893, 2.03284745014239
  • APRO oeuvre sélectionnée
  • ARCHEO IVR73_SCPMIDIPYR
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM Villeneuve
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Goutal (Séverine), Les maisons médiévales de Villeneuve-d'Aveyron (XIIIe-XIVe siècles), mémoire de maîtrise, Toulouse, Université de Toulouse-Le Mirail, 2001, vol. planches p. 84.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2015