Dossier d’œuvre architecture IA12002105 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Entraygues-sur-Truyère
  • Commune Entraygues-sur-Truyère
  • Adresse 5 place Albert-Castanié
  • Cadastre 2013 AC 578
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique

L'appareil de la façade et la forme des baies pourraient dater la construction du 13e siècle, mais l'assemblage à crossettes des arcs segmentaires de la boutique et les extrémités biaises du cordon d'appui de l'étage pourraient inviter à une datation plus tardive, peut-être du début du 14e siècle. Les fenêtres géminées du premier état ont été transformées en croisées probablement à la fin du 15e siècle ou au début du siècle suivant, en même temps qu'était ajouté le second étage en pan de bois.£D'après A. Ginisty, la maison aurait été la ""maison du luminaire de Sainte-Foi"".

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle

La maison s'appuie au sud sur le mur d'enceinte de la ville. Sa façade principale donne au nord-est sur la place Albert-Castanié alors que son mur nord-ouest longe la rue Basse. Une partie de sa façade sud-est s'élève sur une impasse. La maison est divisée par un mur de refend transversal qui sépare aujourd'hui deux habitations distinctes aux deux premiers niveaux, tandis que le second étage, en pans de bois, et les combles relèvent de la partie nord.£Les deux premiers niveaux bâtis en blocs de granite taillés constituent la partie la plus ancienne. Ils montrent sur la façade principale deux grandes baies à arcs surbaissés et une porte en rez-de-chaussée, et deux croisées à l'étage, aménagées dans l'ouverture de deux fenêtres géminées. Les grandes arcades ouvrent sur l'espace commercial ; leurs claveaux présentent la particularité d'être assemblés par des joints en crossettes. A gauche, la porte couverte d'un arc brisé, qui est précédée de trois marches, donne directement sur un escalier maçonné. Ces ouvertures sont décorées d'une moulure en chanfrein amortie en triangles à la base des piédroits. En haut et à droite de la façade de ce niveau subsiste un crochet métallique en ""L"", fiché sous l'assise du cordon ; il s'agit peut-être d'un vestige du système d'accrochage d'un auvent. Le cordon, simplement mouluré d'un bandeau sur un biseau, sert d'appui aux fenêtres.£Les deux croisées font partie d'une reprise datable du 15e siècle qui a touché les parties hautes de l'édifice et sans doute le mur ouest sur la rue Basse. La reprise des fenêtres n'a été qu'une simple mise au goût du jour par suppression des arcs et des colonnettes, remplacés par des linteaux et des meneaux et traverses. En revanche, l'étage en pans de bois est visiblement un ajout puisque la sablière de plancher, disposée juste au-dessus des linteaux des croisées, coupe la partie supérieure du tracé des anciennes fenêtres géminées. Si ce pan de bois a bien été bâti en même temps que les croisées, il a visiblement subi quelques modifications depuis sa construction. Il semble en effet, que les panneaux, à l'origine en encorbellement, aient été reculés au droit du mur maçonné. Le retrait de l'encorbellement sur les façades latérales a entraîné la suppression d'un panneau comme en témoigne la guette gauche incomplète. De la même façon, les extrémités des solives de la façade ont été sciées et recouvertes d'abouts postiches maintenus par de grosses chevilles.£L'élévation latérale ouest, qui longe la rue Basse, est en pans de bois à partir du premier étage. Ici, l'encorbellement est conservé mais il a nécessité la mise en place de piliers maçonnés pour le maintenir. L'observation du colombage (malgré l'enduit qui le recouvre), montre une construction similaire à celui de la façade nord et semble indiquer une liaison cohérente avec celui-ci. Une lacune de l'enduit laisse voir le remplissage au torchis.£La partie nord de la maison a pu être visitée. L'escalier maçonné sur lequel ouvre la porte est vraisemblablement médiéval, un petit jour haut, carré, apportant un peu de lumière dans sa cage ; il mène directement dans la salle qui donne sur la place. L'embrasure des fenêtres et leurs coussièges y sont conservés ainsi qu'un petit placard couvert d'un arc segmentaire, à deux étagères et deux vantaux.£Sur le mur de refend a été bâtie une cheminée. Elle a été largement reprise puisque son manteau de bois ne correspond plus avec les jambages de granit. A droite de celle-ci se trouve une porte dont le couvrement a peut-être été refait ; le chanfrein de ses piédroits est amorti en triangles comme pour les portes et les fenêtres de la façade.£Au deuxième étage, le mur de refend a également servi à appuyer une cheminée dont subsistent un jambage et une tablette ainsi que la trace en négatif du manteau et de la hotte, et à ménager des niches et un placard.

  • Murs
    • granite
    • bois
    • torchis
    • pierre de taille
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    pierre en couverture
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Ginisty (A.), Histoire d'Entraygues-sur-Truyère, Saint-Maixent-l'Ecole, imprimerie Garnier, et Cie, 1933 (réédition Aurillac, Imprimerie Gerbert, 1979), p. 366.
  • NOTB_S 0665486 ; 6394004
  • APPA 44.6442809317854, 2.5647630801388
  • APRO oeuvre sélectionnée
  • ARCHEO IVR73_SCPMIDIPYR
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM Entraygues-sur-Truyère
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie