Dossier d’œuvre architecture IA12002103 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Entraygues-sur-Truyère
  • Commune Entraygues-sur-Truyère
  • Cadastre 2014 AC 62, 63
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, terrasse en terre-plein

Le premier château est sans doute le ""castrum"" mentionné dans la première moitié du 11e siècle par le ""Livre des miracles de sainte Foy"" : son emplacement ne serait pas celui du château bâti par le comte de Rodez Henri II sur le terroir du Pla acheté en 1278 (Ginisty, p. 25). Les informations dont nous disposons paraissent cependant contradictoires : la salle comtale aurait été bâtie sur l'emplacement d'un ancien donjon et se trouverait pourtant dans le château construit par Henri II. De fait la tour orientale, la tour Farnal, pourrait en grande partie dater de la seconde moitié du 12e siècle : l'achat du Pla en 1278 aurait donc permis d'agrandir l'édifice à partir de constructions existantes.£La tour ouest, appelée ""tour Panadèse"" du nom des Panat, coseigneurs d'Entraygues auxquels elle appartenait, conserve une élévation en pierre de taille qui peut appartenir au 13e siècle.£Le nouveau château serait achevé en 1290, et c'est dans l'escalier qu'est rédigée en 1292 la charte de franchises d'Entraygues (Ginisty, p. 49, 51). Le seul vestige de ce corps de logis serait son angle sud-est, où apparaît encore à l'étage le piédroit d'une porte. L'édifice a fait l'objet d'un dessin en 1555 et d'une description au 18e siècle, dans lesquels on peine à retrouver la construction qui nous est parvenue. Des lettres royales de 1379 ordonnent le rétablissement des ""bastons et pannonceaux"" du comte d'Armagnac, qui avaient été remplacés par ceux du roi (Ginisty, p. 80).£La ville est prise par les protestants en 1588, et le château est incendié, provoquant la destruction de l'une des tours (Ginisty, p. 148). Puis en 1604, c'est un arrêt du Parlement qui ordonne la confiscation des biens de noble Raymond de Vialar, seigneur d'Entraygues, et la destruction du château qui est rasé à l'exception des deux tours (Ginisty, p. 151-152). Après une longue procédure, Raymond de Montvallat obtient du roi, en 1624, de rentrer en possession de la seigneurie d'Entraygues qu'il tenait de sa mère Paule de Vialar (Ginisty, p. 161). Le château est reconstruit par Henri II de Montvallat de 1654 à 1656, date inscrite sur la porte du corps de logis (Ginisty, p. 50, 166-167). Les Montvallat restent seigneurs et comtes d'Entraygues jusqu'à la Révolution (Al Canton, p. 14). En 1781, le château, qui n'est plus habité que par le concierge, comprend grange, basse-cour et jardin (Ginisty, p. 208) ; à la Révolution, il est vendu comme bien national en deux lots acquis par Rigal et Boubal, celui-ci mutilant les armoiries de la ville et du comte qui se trouvaient sur la porte (Ginisty, p. 229, 242).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 3e quart 17e siècle
  • Dates
    • 1656, porte la date

Le château comptait trois tours : la tour Farnal, à l'est, et la tour Panadèse, à l'ouest, et une troisième démolie au 16e siècle (Miquel, p. 106), correspondant à trois coseigneurs. La tour Farnal, peut-être le donjon des comtes de Rodez, est bâtie en moellons équarris régulièrement assisés ; elle conserve dans son élévation nord, au premier étage, une porte couverte d'un arc dont le tracé est proche du plein-cintre, et un baie en fente sous un arc en plein-cintre dans son élévation sud. La tour Panadèse, des seigneurs de Panat, a été en grande partie reconstruite (c'est peut-être la tour détruite par l'incendie de 1588) : elle conserve une partie de son élévation nord, en pierre de taille, avec une porte à arc brisé et tore sur l'angle, et dans son élévation ouest, à l'étage, le piédroit et le départ de l'arc d'une autre baie. Les consoles des mâchicoulis disparus qui couronnent les deux tours sont peut-être tardives.£Du logis médiéval, où se trouvait sans doute la salle comtale, ne semble subsister que l'angle sud-est. Sur la cour, la porte de 1656 est à bossages et entablement à métopes et triglyphes sous un fronton brisé triangulaire.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    pierre en couverture
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • bucrane
  • Précision représentations

    Des bucranes ornent les métopes de la frise de la porte du logis.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Ginisty (A.), Histoire d'Entraygues-sur-Truyère, Saint-Maixent-l'Ecole, imprimerie Garnier, et Cie, 1933 (réédition Aurillac, Imprimerie Gerbert, 1979), 518 p.£Noël (R.), Dictionnaire des châteaux de l'Aveyron, Rodez, Subervie, 1971-1972, 2 vol., t. 1, p.
  • NOTB_S 0665380 ; 6393994
  • APPA 44.6441856383127, 2.56342709731025
  • APRO oeuvre sélectionnée
  • ARCHEO IVR73_SCPMIDIPYR
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM Entraygues-sur-Truyère
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie