• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
bourg castral
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Entraygues-sur-Truyère
  • Hydrographies le Lot la Truyère
  • Commune Entraygues-sur-Truyère

Le castrum appelé ""Inter Aquas"" apparaît dès la première moitié du 11e siècle dans le ""Livre des miracles de sainte Foy"" de Conques ; il est probablement tenu à cette époque par la famille d'Entraygues (Ginisty, p. 23-24), sous la suzeraineté du comte de Rodez qui y possède un donjon comprenant une chambre voûtée dans laquelle sont reçus des hommages en 1277 (Ginisty, p. 48). Un notaire est mentionné à Entraygues en 1208 (Ginisty, p. 32).£La seigneurie est achetée en 1278 par le comte de Rodez Henri II, qui fait construire un château sur un terrain, acheté la même année, dominant le confluent du Lot et de la Truyère. En 1292, Henri II accorde une charte de franchises qui crée le consulat, auquel incombe l'entretien des rues, des routes, des ponts et du château (Ginisty, p. 51-55). Entraygues est le siège d'une châtellenie qui dispose d'une ""aula"" ou ""hospicium comitale"". A la mort d'Henri II, en 1304, le comté de Rouergue et les château et châtellenie d'Entraygues échoient à sa fille Cécile, épouse de Bertrand d'Armagnac (Ginisty, p. 56-59).£En 1337, Jean Ier d'Armagnac autorise les consuls à prélever un péage sur les vins pour subvenir aux frais de construction des murailles de la ville (Ginisty, p. 75), mais ce serait en 1356 que la ville serait fortifiée sur ordre du comte ; elle serait armée de tours et entourée de fossés entre 1396 et 1412 (Al Canton, p. 14). Il est plus probable que la construction de l'enceinte entreprise vers 1337 se soit prolongée jusque dans les années 1360 et au-delà (Miquel, 1981, p. 131). La paroisse d'Entraygues aurait compté 250 feux en 1349 (Ginisty, p. 71 ; Al Canton, p. 33).£La seigneurie d'Entraygues est à nouveau partagée entre plusieurs coseigneurs au 16e siècle. Les parts en sont achetées, avec toutes justices, vers 1565 par les Vialar, une famille de riches marchands de Laguiole.£Vers 1814, les tours de l'enceinte de la ville sont encore utilisées comme prisons (Ginisty, p. 314).£Pour A. Ginisty, l'église paroissiale dédiée à Notre-Dame, dépendant de la prévôté de Montsalvy, se trouvait en 1193 dans le castrum, mais une tradition semble faire de l'église Saint-Georges (peut-être dédiée à l'origine à la Vierge), située à 400 m à l'est de la ville, la première église de la paroisse (Ginisty, p. 363, 376). Le siège de la paroisse est transféré en 1680 dans la chapelle Notre-Dame fondée dans le castrum par Déodat de Laparra en 1381, et démolie en 1860 pour faire place à l'actuelle église paroissiale (Ginisty, p. 387-389).£Les vestiges de constructions médiévales repérés dans le bourg montrent que le tracé viaire est en place au moins depuis la seconde moitié du 13e siècle. Sous réserve de plus amples investigations, la partie du plus ancienne du château, la tour Farnal, pourrait dater de la seconde moitié du 12e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 15e siècle

Le bourg occupe un espace réduit de terre alluviale au nord du château bâti au confluent du Lot et de la Truyère, entre les deux ponts du Moyen Age établis tous les deux 700 m en amont. Des faubourgs se sont développés au pied des coteaux, jusqu'à pont sur la Truyère au nord, et au sud-est en bordure de la route vers Estaing.£Le bourg est structuré par deux rues principales, la rue Droite et la rue du Collège, qui, partant de la porte donnant sur le faubourg Notre-Dame et de la place de la Croix (actuelle place Albert-Castanié) pour la première, et du château pour la seconde, convergent vers la porte nord. De l'enceinte subsiste une tour à archère à croisillon dans le front est, peu visible aujourd'hui parce qu'incluse dans une construction moderne (Miquel, 1981, p. vol. 1, p. 131).£Vestiges de maisons des 13e-14e siècles :£rue Basse, limite des parcelles 74 et 84, élévation sud-est : pilier chanfreiné et sommier de deux arcs ; n° 7 rue du Château (parc. 81), élévation sur rue : porte haute couverte d'un arc brisé et jour chanfreiné au-dessus ? (ou remontage moderne ?) ; n° 3 place Albert-Castanié (parc. 90), élévation sur la place : porte latérale couverte d'un arc brisé et chanfreinée, seuil abaissé de plus d'1 m, cordon d'appui mouluré à l'étage (remonté ?) ; n° 5 rue Droite, élévation sur la rue : arcade brisée et chanfreinée du passage de l'Eglise ; n° 8-10 rue Droite, élévation sur rue : pilier chanfreiné et piédroits d'une porte surélevée, congé en cuillère ; ruelle entre les n° 20 et 22 rue Droite, parc. 172 : porte large à piédroits et linteau en bois chanfreinés, et porte à gauche ; n° 32 rue Droite (parc. 158) : éléments de cordon mouluré d'un tore en remploi dans une croisée du 16e siècle ; n° 18 rue du Collège (parc. 151), élévation ouest en pan de bois, crépie : vestige de cordon d'appui à chanfrein et congé en cuillère ; n° 25 rue du Collège, élévation sur la rue : en rez-de-chaussée, grande baie à linteau en bois chanfreiné à congés en cuillère, et porte chanfreinée à seuil surélevé et couverte d'un linteau sur coussinets ; n° 21 rue du Collège, élévation sur la rue : linteau en bois chanfreiné sur piliers chanfreinés dont un disparu ; n° 17-19 rue du Collège, élévation sur la rue : portes jumelles à piédroits chanfreinés, et grande baie, à droite, à piédroits chanfreinés.£Maisons du 15e siècle :£n° 3 rue du Pourtanel : élévation sur la rue, 2e étage en pan de bois en encorbellement, solives moulurées de gorges et tores, cordon d'appui à gorge et congés en cuillère ; n° 4 rue du Collège, élévation sur la rue : grande baie à linteau en bois chanfreiné et porte chanfreinée, fenêtre au format d'une croisée à l'étage.

  • Murs
    • granite
    • bois
    • pierre de taille
    • pan de bois

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Ginisty (A.), Histoire d'Entraygues-sur-Truyère, Saint-Maixent-l'Ecole, imprimerie Garnier, et Cie, 1933 (réédition Aurillac, Imprimerie Gerbert, 1979), 518 p.£Miquel (Jacques), L'architecture militaire dans le Rouergue au Moyen-Age et l'organisation de l
  • NOTB_S 0665718 ; 6394592/0665891 ; 6393776/0665850 ; 6393746/0665328 ; 6393963/0665344 ; 6394093/0665659 ; 6394557/0665718 ; 6394592
  • APPA 44.6495859900473, 2.56764990557623/44.6422514094715, 2.56988730744571/44.6419826647905, 2.56938230150291/44.6439120554453, 2.56277648133272/44.6450808399264, 2.56297014965087/44.6492727393078, 2.56691788133684/44.6495859900473, 2.56764990557623
  • APRO oeuvre sélectionnée
  • ARCHEO IVR73_SCPMIDIPYR
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM Entraygues-sur-Truyère
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015