Le hameau de Montredon est mentionné depuis le 14e siècle. Une métairie, figurant sur la carte de Cassini, dépendait des Senhoret, seigneurs de la Roque Sainte-Marguerite. Le 2 avril 1368, le bien est vendu pour 50 livres à Guilhem André, de Saint-Sauveur. Le mas est désigné avec ses confrontations dans un document du 14 décembre 1374. Il est signalé appartenir à Déodat Balcous en 1397.£Le 24 novembre 1405, un acte d'inféodation des seigneurs de la Roque est rédigé en faveur des tenanciers de Montredon. Noble Pierre de Senhoret, coseigneur pour un tiers de la Roque, baille à fief à Etienne et Pierre Brouillet, du mas des Herms, dans le mandement de Cantobre, sa métairie de Montredon. L'acte, signalé par Jean Delmas, fait mention du puits et du rocher : ""Le seigneur se réserve en outre le roc de Montredon et la terre qui l'environne dans les limites du jet d'une roue de fer"". Il ne permet pas l'usage du puits à l'autres personnes que celles dépendant du mandement de la Roque. Les propriétaires de Montredon ont pour obligations d'aller moudre aux moulins établis dans la seigneurie de La Roque et d'assurer le part de guêt de garde à La Roque.£En 1560, les droits et obligations du seigneur de La Roque, définis dans l'acte de 1405 sont réaffirmés. A cette époque le seigneur de Roquefeuil et le prieur de Saint-Sauveur ont aussi des droits sur le territoire de Montredon. A la fin du 17e siècle, on compte au moins 5 familles à Montredon qui sont invitées à veiller valide moudre leur grain dans les moulins baniers de la seigneurie, il semble qu'ils aient eu avantage à aller moudre leurs grains ailleurs que dans la seigneurie.£Il semble que le hameau, peuplé de 6 à 7 feux, fut plutôt dynamique jusqu'à la fin du 19e siècle. Au début du 20e siècle, la création du camp militaire et la première guerre mondiale entraînent l'abandon du village.£Au début des années 1970, les projets d'extension du camp militaire du Larzac focalisent sur Montredon la désobéissance civile et, vers1977, le hameau s'affirme comme un verrou défensif empêchant toute extension du camp vers le nord-ouest. La lutte prend fin en 1981 avec l'élection de François Mitterrand comme Président de la République qui déclare l'abandon du projet d'extension. Une association, dite de Montredon, est créée en 1985 par les habitants et les vacanciers pour assurer la remise en valeur et l'entretien du patrimoine collectif. Le hameau compte, en 2001, cinq foyers permanents, quatre résidences secondaires, un studio locatif et un gîte d'étape. Deux fermes utilisent les terres labourables et les parcours.