La maison est bâtie sur deux parcelles avec une cour sur l'arrière. L'ensemble de l'édifice est construit en moellon ; le toit, à longs pans, est couvert d'ardoise épaisse. L'infléchissement de la façade correspond à une chaîne d'angle appartenant à la partie droite de l'édifice, qui est donc la plus ancienne, contre laquelle vient s'appuyer la maçonnerie de gauche. Des différences de style marquent, en outre, les ouvertures.£L'élévation de la partie droite compte un rez-de-chaussée et deux étages. Le rez-de-chaussée comporte une remise avec un linteau en bois chanfreiné et des piédroits chanfreinés qui se terminent par un congé en pointe, caractéristique du 15e siècle. Une fenêtre avec un arc chanfreiné est placée à sa droite. Il s'agissait probablement, à l'origine, d'une porte, laquelle a été comblée à mi-hauteur. Il subsiste, en effet, la marque des congés ainsi que celle d'un seuil. Au-dessus, apparaît une porte qui est probablement le fruit d'un remaniement avec réemploi des pierres d'une fenêtre, dont les moulures et les congés sont similaires à ceux du rez-de-chaussée et de l'étage supérieur. A droite, une fenêtre rectangulaire n'est manifestement pas antérieure au 18e ou 19e siècle. Le dernier niveau est marqué par deux petits jours à l'encadrement chanfreiné, dont le chanfrein s'achève sur les piédroits par des congés en pointe.£La partie gauche de la maison s'élève également sur deux étages. Le rez-de-chaussée compte deux portes identiques avec leurs moulures d'encadrement en talon renversé. Celle de droite se distingue par son linteau qui porte la date 1648 gravée au centre d'un écu. Deux jours sont placés entre les portes, l'un est orné d'une moulure en talon renversé tandis que l'encadrement de l'autre est souligné par une gorge. Le premier étage compte deux fenêtres et un jour chanfreiné. La demi-croisée reprend des moulures en talon renversé. L'autre fenêtre a perdu sa croisée de pierre dont subsistent les traces de la traverse dans les piédroits. La transformation de la fenêtre avec la mise en place des volets a conduit à entailler la moulure de l'encadrement d'une feuillure tandis que des gonds étaient scellés dans les piédroits. L'observation du deuxième étage confirme la présence d'une croisée au premier, conçue, par ailleurs, sur le même modèle que celle conservée au second. Seul un jour chanfreiné est également présent au dernier étage.£Une tour d'escalier, hors-oeuvre, est placée contre l'élévation postérieure de l'édifice. Ses jours chanfreinés avec des congés en pointe rappellent les formes de la partie droite de la façade.£A l'intérieur, trois cheminées sont visibles. Une cheminée se caractérise par des piédroits minces, un foyer en partie établi sur l'épaisseur du mur, des tablettes et une hotte pyramidale. Sa forme la rattache aux cheminées du Moyen Age. Les deux autres cheminées sont établies sur le même modèle avec des piédroits ornés de pilastres à chapiteaux doriques et un linteau en forme d'entablement, couronné par une corniche moulurée en doucine.