• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile du Moyen Age
maison
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Saint-Rome-de-Tarn
  • Adresse rue de la Renaissance
  • Cadastre 2013 E 334

D'après A. Bonnefis, au 15e siècle la maison appartiendrait à la famille Labro. La maison résulte de la réunion de deux maisons des 15e et 16e siècles, division qui correspondait peut-être avec celle existant en 1825 au moment de l'établissement du cadastre dit napoléonien. La chaîne d'angle de la maison la plus orientale se lit parfaitement sur l'élévation nord. La maison orientale est la plus ancienne : la maison à l'ouest parait venir s'adosser à la chaîne d'angle de la première. Si la modénature de la fenêtre à croisée de l'étage de la maison est, avec un tore à listel sur les piédroits qui croise celui du linteau dans ses angles, évoque le dernier quart du 15e siècle, le traitement des fenêtres de l'escalier en vis de la maison ouest est très similaire, malgré une facture plus nerveuse et linéaire des ouvertures de la façade occidentale qui inviterait à dater cette maison plus avant dans le 16e siècle.£Sur les encadrements des ouvertures du rez-de-chaussée de la maison orientale, il faut signaler les nombreuses traces d'abrasion dans la pierre, qui correspondent à un usage artisanal de cet espace qui nécessitait l'aiguisage fréquent de lames. Vraisemblablement une boucherie ou un artisanat lié à la peau dans cet îlot qui borde le ruisseau.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 15e siècle
    • Principale : 16e siècle

Les deux maisons forment l'extrémité de l'îlot compris entre la rue de la Renaissance au nord et le ruisseau au sud. En façade nord, la maison orientale présente deux grandes ouvertures en rez-de-chaussée : une arcade couverte en arc plein-cintre et une seconde couverte par une plate-bande. Les deux paraissent bien liées, en revanche l'arcade de droit est nettement insérée après coup dans la chaîne d'angle. Le profil en quart de rond des piédroits de cette arcade et la plate-bande l'autre situent cette phase dans la seconde moitié du 16e siècle. A l'extrémité gauche du rez-de-chaussée se devine encore dans la maçonnerie le piédroit d'une porte haute pour le logis. Au premier étage de la façade nord de cette maison, au centre, est conservée une fenêtre à croisée avec moulures toriques qui se croisent aux angles du linteau et au deuxième étage deux fenêtres à demi-croisées aux encadrements chanfreinés.£L'arrondi de la cage d'un escalier en vis demi-hors-oeuvre marque la façade nord de la maison ouest. Ce volume saillant repose sur un encorbellement à plusieurs ressauts. L'escalier est éclairé par deux demi-croisées aux encadrements soulignés, entre deux tores, d'un tore qui se retourne sur le linteau. En rez-de-chaussée de cette élévation nord, la maison est ouverte par une porte aux piédroits en quart de rond et au linteau marqué d'une accolade. A côté, l'arcade d'une boutique, aux piédroits également en quart de ronde et à l'arc segmentaire orné d'un tore entre deux gorges, repose sur un mur bahut qui forme un étal. Le rez-de-chaussée de l'élévation ouest est percé d'une large arcade de boutique, aux piédroits en quart de rond et à l'arcade segmentaire chanfreinée. Elle est surmontée par un encorbellement sophistiqué avec des corbeaux formés de petits volumes cubiques empilés sur des culots pyramidaux. Ils portent, par l'intermédiaire d'un larmier saillant, le léger débord des étages de la façade. A l'angle des façades nord et ouest, au premier étage et au-dessus d'un cordon presque régnant, prend place une croisée d'angle. Les moulures qui encadrent la croisée sont plutôt sèches et les listels des tores forment de véritables baguettes, dont la surface plane prédomine, alors que le larmier qui surmonte la croisée est marqué par une gorge et un tore très ronds. Sur l'élévation ouest, une autre fenêtre, à demi-croisée, éclaire l'étage. Au-dessus d'un cordon régnant qui marque leur niveau d'appui, deux petites fenêtres rectangulaires simples aux encadrements soulignés de deux gorges éclairent le deuxième étage. La maison est remarquable par la recherche manifeste dans les modénatures, les encorbellements et les larmiers et cordons qui scandent les élévations. Une sophistication à mettre peut-être en lien avec un emplacement privilégié près de la porte sud de la ville, le Portal del Riou.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Bonnefis (André), L'histoire de Saint-Rome-de-Tarn, texte de 1941, publié en 1971, réédition, Saint-Affrique, 2011, p. 79, 102-103.
  • NOTB_S oeuvre repérée
  • APPA INV12_DJOY
  • APRO accessible au grand public
  • ARCHEO Saint-Rome-de-Tarn
  • AVIS 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2017