La maison est implantée au sud de la ruelle qui dessert d'îlot au sud de la rue Cornebariols. La façade principale est au nord, sur la ruelle. Elle est construite en grand appareil de grès rose dressé à la broche jusqu'au sommet du premier étage ; au-dessus, les assises sont moins hautes et régulières et les blocs de moyen appareil alternent avec de plus petits, ce qui indique une surélévation de la maison. La façade nord est percée en rez-de-chaussée et de droite à gauche d'une porte couverte en arc brisé, d'une grande arcade couverte en arc segmentaire et d'une haute porte à linteau droit du 19e siècle (les blocs de l'encadrement sont ciselés et bouchardés). La porte en arc brisé est surmontée d'un haut jour rectangulaire ; le large chanfrein des piédroits s'apparente presque à un ébrasement extérieur. Le jour est parfaitement en place dans la maçonnerie, en revanche la porte semble repercée et le sommet de l'arc qui la couvre a été monté à l'emplacement de l'appui du jour ; elle lui est donc postérieure. La grande arcade est en place dans la maçonnerie. L'examen du revers du mur de façade, depuis l'intérieur du rez-de-chaussée, confirme ce phasage : les ébrasements du jour rectangulaire sont en place dans la maçonnerie alors que les tableaux de la porte à arc brisé sont nettement réinsérés.£A l'étage de la façade, une fenêtre rectangulaire à l'encadrement chanfreiné est conservée dans la partie ouest. A sa gauche, le piédroit d'une seconde est encore en place, muni d'un coussiège à l'intérieur, mais une fenêtre moderne (17e siècle) plus grande a été pratiquée à cet emplacement. Au-dessus du piédroit conservé une imposte semble pouvoir être encore en place et le retrait rectiligne des blocs du parement sur deux assises au-dessus indique l'emplacement du linteau qui couvrait vraisemblablement une baie géminée. A ce niveau, une plage du parement d'origine est également conservée sur la partie est de la façade, percée d'une petite fenêtre rectangulaire moderne.£Le mur ouest est construit en grand appareil de parpaings de grès dressés à la broche. Il n'est pas chaîné au mur de façade. La sixième assise au-dessus du niveau du sol est moins haute que les autres et forme un cordon quadrangulaire saillant, plus bas que le niveau de plancher porté par les poutres en place sur les piliers. Un dosseret, en place dans le mur, porte une poutre parallèle à la façade, laquelle reçoit les solives du plancher. La structure du mur est est identique. Au milieu de la maison, un pilier libre reçoit les extrémités des poutres portées de part et d'autre par les dosserets. Le pilier est surmonté d'une imposte peu saillante ; les extrémités des poutres sont dissimulées par de petites plaques de grès posées de champ sur l'imposte du pilier.£Le mur sud est construit en gros moellons équarris. Il n'est pas chaîné avec les murs ouest et est. En rez-de-chaussée, dans sa partie orientale il comporte un petit placard avec une feuillure et des rainures pour étagères (éléments en remploi ?).£Un mur en moellons équarris de grandes dimensions (bien que de gabarits très irréguliers) et approximativement assisés ferme vers le sud et à l'alignement du dosseret une première petite pièce à l'ouest du rez-de-chaussée. Il comporte une assise saillante à la même hauteur que le cordon du mur ouest, vraisemblablement pour porter un niveau de plancher. Ce mur forme un angle et se retourne vers le nord, mais ne rejoint pas la façade nord. Un mur en moellon de mise en oeuvre nettement différente (petits et moyens moellons non assisés avec joints très débordants voire couvrants) et implanté entre les tableaux de la porte en arc brisé et de la grande arcade ferme cet espace. Les autres divisions du rez-de-chaussée sont constituées par des cloisons de bois.£La structure de dosserets armant les murs latéraux et portant les poutres dont les extrémités reposent au centre de la maison sur un pilier libre se retrouve au premier et au deuxième étage. Le mur est présente un ressaut entre le premier et le deuxième étage et un cordon quadrangulaire saillant entre le deuxième étage et l'étage de comble.£Au premier étage, la hotte de la cheminée du mur ouest est appliquée au mur sans support ; le manteau en bois est surligné d'une moulure saillante, la hotte est couverte d'un enduit qui dissimule le matériau. La cheminée ne paraît pas antérieure à la fin du Moyen Age.