Le plus ancien vestige conservé en façade est visible au premier niveau de l'élévation nord : il s'agit d'une porte à piédroits en quart-de-rond et à arc segmentaire mouluré en gorge qui pourrait signaler une construction à la fin du 15e ou au début du 16e siècle. En revanche, ses piédroits largement remaniés et la présence d'un enduit empêchent de confirmer qu'il s'agit bien d'un élément en place et non d'un remploi. Les autres baies correspondent à une phase de construction datée du 19e siècle dont résulte également la façade principale actuelle à large ouverture au rez-de-chaussée et à balcon régnant au deuxième étage. Cependant, les têtes des murs latéraux, qui apparaissent en saillie sur le nu du mur de façade, se rattachent à un état plus ancien que l'on peut restituer avec un ou deux étages à pan de bois en encorbellement. Malgré l'enduit qui recouvre la tête des murs, on devine l'absence de console en pierre de taille, ce qui confère un caractère assez tardif à l'encorbellement qu'il est possible de dater après le début du 17e siècle. En effet, au début du 17e siècle, la maison semble rattachée aux parcelles voisines situées à l'ouest et à l'est. L'ensemble paraît former une seule demeure composée d'une habitation, d'une étable et de ""cazals"" (dépendances) disposés en ""U"" autour d'un espace non bâti qualifié de ""patus"". Le fonds est probablement divisé en plusieurs maisons après le début du 17e siècle. Des traces d'arrachement visibles en façade postérieure témoignent encore des remaniements consécutifs à cette subdivision parcellaire. C'est sans doute dans ce même contexte que les façades principales sont remaniées ou reconstruites en pan de bois, la tête en encorbellement des murs mitoyens matérialisant la limite de chaque parcelle. Les structures à pan de bois qui sont révélées par la présence de ces têtes de murs pourraient ainsi correspondre à un état de peu postérieur à la subdivision parcellaire survenue entre le début du 17e siècle et le milieu du 18e siècle. Dans les années 1750, la répartition de la propriété correspond déjà au parcellaire du 19e et du 20e siècle : la maison est détachée des autres parcelles et elle ouvre au nord sur une basse-cour commune entre les différents propriétaires des habitations et dépendances situées autour.