La façade principale du corps de logis sur la place, percée d'ouvertures non chanfreinées à linteau droit et dotée d'un balcon, correspond à une phase de construction du 19e siècle. Cependant, la tête en encorbellement des murs latéraux signale un état antérieur que l'on peut restituer avec un étage à pan de bois. Par ailleurs, l'élévation nord de ce bâtiment révèle la présence d'une porte à linteau sur coussinets qui renvoie à un état médiéval de l'édifice, probablement daté du 14e siècle. La maison est annexée d'un corps de bâtiment nord qui est également percé d'une baie à linteau droit sur coussinets. Cependant, le chanfrein amorti en congé biais ainsi que les coussinets en quart-de-rond non chanfreinés de cette ouverture accusent une datation plus tardive, peut-être du 15e ou du 16e siècle. Les jours chanfreinés qui éclairent le rez-de-chaussée de ce bâtiment annexe pourraientt renvoyer à la même phase de construction. Une demi-croisée dont seule la traverse est chanfreinée signale des remaniements au 17e siècle et indique que l'étage était probablement habité dès cette époque. Au début du 17e siècle, la maison semble rattachée aux parcelles voisines situées à l'est et l'ensemble paraît former une seule demeure composée d'une habitation, d'une étable et de ""cazals"" (dépendances). Les corps de bâtiment associés sur le même fonds sont disposés en ""U"" autour d'un espace non bâti qui est désigné en 1616 par le terme de ""patus"". Le fonds est probablement subdivisé en plusieurs propriétés après le début du 17e siècle. Cette évolution foncière explique sans doute la reconstruction - au moins partielle - des corps de bâtiment sur la place. En effet, les façades principales de ces bâtiments sont aujourd'hui séparées par la tête en encorbellement des murs mitoyens qui matérialise la limite de chaque parcelle. Par conséquent, les structures à pan de bois qui sont révélées par la présence de ces têtes de murs pourraient correspondre à un état de peu postérieur à la subdivision parcellaire survenue entre le début du 17e siècle et le début du 18e siècle. Dans les années 1750, la répartition de la propriété correspond déjà au parcellaire du 19e et du 20e siècle : détachée des corps de bâtiments situés à l'est, la maison s'étend sur les trois parcelles actuelles qui correspondent au bâtiment sur la place et au corps de bâtiment nord reliés par une galerie. Le bâtiment nord comprend, d'après le compoix du milieu du 18e siècle, une cave et une grange qui ouvrent sur une basse-cour commune entre les différents propriétaires des parcelles situées autour (ancien ""patus"" du 17e siècle). Il fait l'objet de remaniements ponctuels au 19e siècle.