La façade actuelle sur la rue du Barriou résulte de plusieurs campagnes de reconstruction et de restauration successives survenues entre la fin du 18e siècle et le 20e siècle. Cependant, la présence, dans l'angle sud-est, d'une console à ressauts chanfreinés associée à une tête de mur appareillée formant encorbellement signale des maçonneries médiévales en place au niveau du mur latéral est. Les vestiges conservés, très fragmentaires en façade principale, permettent de restituer un édifice initialement bâti en pan de bois à l'étage et largement ouvert sous la sablière disparue. La présence de venelles le long des façades latérales confirme l'origine médiévale du bâtiment et permet de l'identifier parfaitement parmi les biens mentionnés dans les compoix. Celui du début du 17e siècle indique que la maison appartient à cette époque à un serrurier. Son propriétaire au milieu du 18e siècle est un arpenteur. Le passage situé à l'ouest, décrit comme une venelle dans le compoix de 1616, est qualifié de ""ruelle sous volte"" au siècle suivant. Cette mention semble faire référence à une galerie ou à une structure portée sur des arcs, bâtie au dessus du passage ou de la venelle et dont il ne reste aucune trace sur le mur latéral ouest. Les vestiges de cette structure de l'époque moderne sont probablement détruits lors de remaniements de la fin du 18e siècle ou du début du 19e, qui affectent la structure d'origine à étage à pan de bois. La mise en oeuvre du mur ouest, dont la tête est bâtie en moellon sans chaîne en pierre de taille à l'aplomb du rez-de-chaussée, signale en effet une reconstruction qui peut être postérieure à la mention de la galerie au milieu du 18e siècle. Une photographie du début du 20e siècle révèle que l'encorbellement du pan de bois est déjà supprimé à cette époque. La façade du 18e ou du 19e siècle est ensuite entièrement restaurée au 20e siècle.