La porte en plein cintre chanfreinée de l'étage de soubassement, les piédroits en quart-de-rond de la porte d'entrée et le piédroit chanfreiné réutilisé dans la large baie du rez-de-chaussée se rattachent à un premier état de l'édifice qu'il est possible de dater de l'extrême fin du 15e siècle ou du premier tiers du 16e siècle. Au début du siècle suivant, la parcelle appartient aux héritiers de Maître Durand de Cahuzac, viguier de Najac. La maison est en grande partie reconstruite à la fin du 18e siècle. Des fenêtres non chanfreinées, à linteau droit ou à arc segmentaire, sont percées sur les trois façades visibles et les ouvertures du rez-de-chaussée sont remaniées et dotées de linteaux droits. La date de 1796, gravée sur le linteau d'une fenêtre de la façade postérieure, semble correspondre à cette phase de construction dont résulte un ensemble assez homogène malgré la présence de vestiges de l'état du 16e siècle en partie basse. En effet, le pan de bois à grille avec décharges symétriques, construit ou reconstruit à l'aplomb de la maçonnerie du rez-de-chaussée, se rattache également à l'état du 18e siècle. Ces remaniements semblent en revanche épargner ou remployer les pièces de la charpente d'origine, comme en témoigne l'extrémité des pannes moulurée en quart-de-rond souligné par un tore ou un chanfrein double.