Dossier d’œuvre architecture IA12000279 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
maison dite Maison du Gouverneur
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes du canton de Najac

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Canton de Najac - Najac
  • Commune Najac
  • Adresse 2 rue des Comtes d'Armagnac
  • Cadastre 1834 N2 297 à 300 ; 1985 AE 763 à 766

Le corps de bâtiment ouest correspond à l'édifice initial qui s'élevait le long de la rue Droite. Seul le mur est de ce bâtiment subsiste en place, englobé dans une construction postérieure au milieu du 13e siècle. Les vestiges d'ouvertures conservés, visibles aujourd'hui à l'intérieur de l'édifice actuel, accusent la deuxième moitié du 12e siècle ou le début du 13e siècle. Ce premier édifice est agrandi dans la deuxième moitié du 13e siècle ou au début du 14e siècle : bâti contre la façade postérieure initiale, le corps de bâtiment est forme en effet une extension du corps de logis d'origine. L'ensemble se compose dès lors de deux corps de bâtiment sur le même alignement dont les élévations sud s'élèvent au-delà de la limite actuelle de la parcelle (partie détruite au sud). Le logis comprend un rez-de-chaussée ouvrant probablement à l'ouest sur la rue Droite, au moins un étage carré et un étage de soubassement ouvrant à l'est sur une rue secondaire. La façade sur l'actuelle rue des Comtes d'Armagnac, où sont encore visibles les ouvertures médiévales, semble correspondre à l'ancienne façade postérieure, la façade principale - aujourd'hui détruite - étant située à l'ouest. Le bâtiment médiéval reconstruit jouxte au nord une maison probablement édifiée en même temps, comme en témoigne la présence d'un coussinet en attente au rez-de-chaussée (amorce de la porte de la maison voisine disparue).£Dans la deuxième moitié du 14e siècle, une barbacane est construite de part et d'autre du corps de logis en englobant le corps de bâtiment ouest. Le mur de la barbacane, légèrement arrondi, vient encore s'appuyer contre la façade latérale nord.£L'ensemble de l'îlot fait l'objet de remaniements importants au 16e siècle. L'édifice est restructuré autour de la façade postérieure tandis qu'une maison avec boutique est bâtie contre la façade ouest qui est probablement reconstruite à cette époque. L'élévation est devient la façade principale et les anciennes baies géminées sont transformées en croisées. Une tour circulaire contenant un escalier en vis est construite au nord-est, à l'emplacement de l'ancienne maison mitoyenne, pour desservir à la fois le corps de bâtiment est et un bâtiment nord édifié au cours de la même campagne. La façade latérale sud est entièrement reconstruite après la destruction d'une partie du corps de logis médiéval, comme en témoigne la disparition des piédroits des portes et des baies géminées au niveau de l'angle sud-est.£L'identification de l'édifice comme la maison du Gouverneur relève de la tradition orale : il s'agit plutôt d'une maison médiévale de type urbain qui appartient à une famille bourgeoise au début du 17e siècle et au 18e siècle. Cette dénomination est probablement due à l'aspect imposant de l'édifice dans son dernier état au sein du paysage urbain. En effet, le bâtiment reconstruit au 16e siècle affiche une importante élévation en pierre dans un faubourg où domine le pan de bois et prend l'aspect d'un bâtiment-tour qu'il n'avait pas au Moyen Age.£La maison est abandonnée au début du 20e siècle et tombe rapidement en ruine. Rachetée par la mairie, elle fait l'objet d'un important projet de restauration achevé, pour le gros oeuvre, en 2010.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle

Dans son dernier état, l'édifice se compose de deux corps de bâtiment sur le même alignement formant le logis. Il est cantonné d'une tour d'escalier circulaire qui relie les corps principaux à un troisième corps de bâtiment situé au nord, aujourd'hui détruit.£Le corps ouest possède un rez-de-chaussée et deux étages bâtis en moellon, au dessus d'un niveau de soubassement partiellement creusé dans le rocher (cave) et couvert de voûtes en berceau brisé maçonnées. Il s'élève à l'emplacement d'un édifice plus ancien dont seul le mur est semble encore en place. Ce dernier conserve en effet, au niveau du premier étage, une porte à arc en plein cintre extradossé et à encadrement layé et chanfreiné, ainsi qu'un jour rectangulaire à large chanfrein. Ces deux ouvertures indiquent que ce mur, aujourd'hui englobé dans la construction, est un ancien mur de façade. La porte a été conservée lors de la reconstruction de l'ensemble pour mettre en relation les corps de bâtiment est et ouest. En revanche, le jour chanfreiné a été bouché et recoupé par le niveau de plancher de l'édifice reconstruit.£Le corps de bâtiment est s'appuie contre les vestiges du premier bâtiment. Son rez-de-chaussée est aménagé au devant de l'étage de soubassement servant de cave du corps ouest. Trois étages prolongent également le rez-de-chaussée et les deux étages du bâtiment ouest. Les chaînes d'angle qui correspondant à l'état d'origine indiquent que le corps est était initialement bâti en moellon sans chaîne en pierre de taille (chaînes en moellons de gneiss sommairement équarris). Les chaînes en pierre de taille de grès observées sur les élévations sud résultent de remaniements postérieurs.£La façade ouest, qui a été entièrement reconstruite lors d'une campagne de restauration, servait d'appui à une ancienne maison à boutique au rez-de-chaussée et à étage en pan de bois. La façade latérale des corps est et ouest est formée par un mur aveugle qui indique que des constructions s'élevaient également au nord de l'édifice. L'élévation est sur l'actuelle rue des Comtes d'Armagnac correspond à une ancienne façade postérieure, transformée en façade principale avec la construction de la tour d'escalier. Elle présente quatre niveaux d'élévation. Le rez-de-chaussée ouvre sur la rue par une porte bâtarde chanfreinée, couverte d'un arc brisé aplati et sommée par un jour rectangulaire à ébrasement externe. Le logement de la poutre coulissante qui verrouillait les vantaux est encore visible sur le tableau. Un deuxième portail dont seul un piédroit est conservé peut être restitué dans l'angle gauche de la façade. Un jour rectangulaire allongé à large chanfrein est percé entre ces deux baies, au dessus d'une porte à linteau droit plus tardive et probablement remontée à partir de remplois. Les deux premiers étages étaient éclairés par deux baies géminées dont il ne subsiste qu'une partie des piédroits chanfreinés avec congé triangulaire, un départ d'arc et des fragments bûchés d'appuis moulurés. Les vestiges de ces baies sont associés à deux jours rectangulaires allongés à large chanfrein, un jour à embrasure biaise et une porte à linteau sur coussinets en quart-de-rond qui ouvrait, à l'étage, sur un balcon ou une galerie. Les piédroits des baies géminées de droite ont été réutilisés pour former l'encadrement de croisées chanfreinées à appui saillant mouluré. Une croisée identique apparaît également au troisième étage qui semble postérieur aux trois niveaux inférieurs (fenêtre restaurée). La façade latérale sud est ajourée d'une croisée, de jours chanfreinés et d'un petit jour à linteau délardé en étoile. Des traces d'arrachement observées en 2005, avant la restauration de l'édifice, signalaient la présence de latrines aux deux premiers étages du corps est (reconstruites depuis 2005). Des corbeaux en quart-de-rond surmontés par des trous d'encastrement de poutres ont permis la restitution d'une galerie en charpente sur laquelle ouvrait le dernier étage.£Le troisième corps de bâtiment se situait au nord du corps est, séparé de ce dernier par la tour d'escalier. Aujourd'hui disparu, il s'élevait à l'emplacement d'une ancienne maison accolée au corps de logis médiéval qui conserve encore, au niveau de la chaîne d'angle nord-est, le coussinet en quart-de-rond de la porte du rez-de-chaussée. La tour d'escalier, en revanche, est conservée sur ses quatre niveaux d'origine. Elle ouvre sur la rue par une porte en plein cintre ornée d'un chanfrein amorti en congés biais. Aux niveaux supérieurs sont percées des demi-croisées chanfreinées dont l'appui mouluré est identique à celui des croisées du corps de logis. L'escalier en vis permet d'accéder aux étages du corps est par le biais de portes chanfreinées à linteau droit et à congés biais.£L'espace interne du corps de logis est structuré en deux parties correspondant aux corps de bâtiment est et ouest. Une grande arcade en moellon sépare le rez-de-chaussée du corps ouest du premier étage du corps est. Les niveaux supérieurs sont formés par deux pièces situées dans chacun des deux corps, communiquant simplement par une porte percée dans le mur médian (ancien mur de façade transformé en mur de refend). Outre des latrines au rez-de-chaussée, plusieurs éléments de confort domestique ont pu être observés aux étages. Le deuxième étage du corps est, qui semble abriter la ""aula"", ainsi que le premier étage du corps ouest sont équipés d'une cheminée. La salle située dans le corps est comprend également des latrines et un évier aménagés dans le mur sud, ainsi qu'un placard à niche latérale bâti dans l'épaisseur du mur de façade est, entre les deux baies géminées. Le dernier étage est seulement équipé de niches rectangulaires à étagère qui semblent plus tardives que celle du premier étage.

  • Murs
    • gneiss
    • micaschiste
    • moellon
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, 3 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en charpente

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Compoix de Najac, 1616, A.C. Najac (non coté), fol. 224 ; Compoix de Najac, 1749-1753, A.D. 12, C 983, fol. 373 et 422 v.
  • NOTB_S PARTIES OBSERVEES : édifice en cours de restauration qui a pu être entièrement vu en 2005 avant le début des travaux. L'intérieur a pu être visité en 2010 avant l'achèvement des travaux.£INTERET GENERAL : édifice médiéval conservé sur trois étages. Il eng
  • APPA 0618226 ; 6347195
  • APRO 44.2190027740788, 1.97650264442887
  • ARCHEO oeuvre sélectionnée
  • AVIS IVR73_SCPMIDIPYR
  • CCOM accessible au grand public
  • CHARP Najac
  • CHARPP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie