Maison à un étage et un étage de comble. Des traces d'arrachement visibles en façade sud signalent une structure ou un corps de bâtiment disparu(e). Un étage de soubassement est aménagé en dessous du niveau de la rue, ouvrant sur une ruelle secondaire en escalier par deux arcades ou portes chanfreinées en arc brisé aplati. Les deux premiers niveaux de l'élévation est (rez-de-chaussée et étage de soubassement) révèlent un appareil en moellon régulièrement assisé qui correspond aux maçonneries d'origine. Les parties remaniées ou reconstruites sont plus irrégulières et utilisent des éléments plus hétérogènes. Le mur de façade nord sur l'ancienne rue Droite présente un appareil en pierre de taille formé d'assises irrégulières et intégrant un grand nombre de moellons de gneiss ou de micaschiste (en particulier à l'étage). Cet appareil hétérogène et assez irrégulier malgré l'utilisation de la pierre de taille résulte d'une reconstruction tardive, peut-être réalisée à l'aide de remplois prélevés ""in situ"". En effet, la tête appareillée du mur ouest qui apparaît à l'extrémité de la façade nord signale une mise en oeuvre différente pour l'état d'origine, notamment à l'étage : elle atteste l'existence d'un ancien pan de bois qui s'élevait peut-être au dessus d'un premier niveau en pierre de taille. La tête du mur est bâtie à l'aplomb de la maçonnerie du rez-de-chaussée, avec des moellons ébauchés de gneiss ou micaschiste et plusieurs boutisses parpaignes soigneusement équarries. Elle sert d'appui à la maçonnerie reconstruite après la destruction du pan de bois qui est ajourée d'une croisée et d'une demi-croisée chanfreinée. Le rez-de-chaussée ouvre au nord sur la rue principale par une porte en plein cintre à chanfrein et congés biais. Il est éclairé par une demi-croisée en façade nord et une croisée percée dans la façade sud, entre deux jours rectangulaires à ébrasement extérieur. Une croisée devait également se situer en façade est mais elle a été remplacée par des ouvertures à linteau droit plus récentes. La croisée sud, qui présente un appui en simple biseau à la différence des autres croisées dont l'appui est mouluré, réutilise les vestiges d'une baie géminée disparue (piédroits, appui, sommier de l'arc retaillé). La trace en négatif de l'extrados des arcs apparaît encore dans l'appareil en pierre de taille qui a été remanié lors de l'insertion du linteau de la croisée. Deux autres croisées, intégrées dans une maçonnerie reconstruite, apparaissent également à l'étage, sur les élévations sud et est. Le comble est éclairé par une fenêtre à meneau contemporaine des croisées, dotée d'un chanfrein amorti en congés biais et d'un appui saillant. La façade nord sur la rue conserve, au rez-de-chaussée, les pierres de taille formant le fond d'un évier dont le conduit d'évacuation se déverse sur l'ancienne rue Droite.