L'édifice actuel résulte de la réunion de deux anciennes maisons qui étaient initialement séparées par une venelle aujourd'hui bouchée. Chaque maison est formée de deux corps de bâtiment sur le même alignement : un corps avant à un étage de soubassement et un étage carré, prolongé vers le nord par un corps postérieur à étage de soubassement et deux étages carrés. Les murs sont bâtis en moellon à l'exception de la façade principale sur la rue du Bourguet qui unifie les deux anciens bâtiments. Celle-ci forme un ensemble homogène construit avec des éléments en grès soigneusement équarris ou taillés mais de dimensions très variables. La disposition des ouvertures du premier niveau traduit en revanche la partition en deux parcelles qui subsiste jusqu'à la période actuelle. En effet, la partie gauche de l'élévation est percée d'une fenêtre transformée en porte et d'une porte d'entrée à encadrement saillant couronné par une corniche. La partie droite révèle l'existence d'une ancienne boutique par la présence d'une arcade segmentaire accostée d'une porte au couvrement identique. Cette division disparaît au deuxième niveau qui est ajouré de quatre fenêtres identiques à linteau droit et à appui saillant mouluré, alignées toutefois avec les ouvertures du rez-de-chaussée. Une corniche couronne enfin l'ensemble de l'élévation en pierre de taille.£A la différence de la façade principale, la façade postérieure qui est peu remaniée révèle encore l'existence des deux anciennes maisons. Les deux murs séparés par la venelle bouchée sont bâtis en moellon comme les façades latérales et les chaînes d'angle se caractérisent par l'absence de pierre de taille de grès (moellons de gneiss sommairement équarris). Les anciennes baies ont été remplacées par des portes et fenêtres à arêtes vives, mais l'organisation de ces dernières respecte la disposition des baies d'origine dont les vestiges fragmentaires sont partiellement conservés. Les deux élévations correspondant aux maisons initiales présentent les mêmes ouvertures sur leurs quatre niveaux : une porte remaniée ouvre sur l'étage de soubassement (piédroit chanfreiné réutilisé), surmontée par trois fenêtres correspondant au rez-de-chaussée surélevé et aux étages. La présence de piédroits chanfreinés associés à un linteau en pierre de taille de grès ocre permet de restituer une baie géminée à linteau droit aux deux derniers niveaux de chaque élévation. Ces vestiges de baies géminées semblent contemporains de la porte observée en façade latérale nord-est qui ouvrait sur un étage de soubassement : celle-ci présente des piédroits chanfreinés couronnés par des coussinets moulurés qui soutiennent un linteau à arêtes vives. Un jour en archère à ébrasement interne est percé à droite de la porte dans un appareil assisé. Des traces d'arrachement visibles sur la même façade latérale signalent d'anciennes structures portées en encorbellement au dessus d'une ruelle de service (ponton, latrines).