Les ouvertures visibles sur les façades latérale et postérieure indiquent une campagne majeure de construction à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle. La parcelle actuelle résulte du regroupement de deux anciennes parcelles qui apparaissent encore sur le plan cadastral de 1834. Les bâtiments qui occupent ces parcelles sont mentionnés dans le compoix de 1616 comme deux maisons dont la façade postérieure ouvre sur l'ancienne rue d'Argentières. Ce toponyme disparu pourrait témoigner d'une spécialisation ancienne de ce secteur dans une activité en lien avec le minerais d'argent qui était extrait dans les mines situées dans le terroir. La maison située à l'ouest est en effet associée à un ""cazal"" appartenant au même propriétaire et qui devait fonctionner, d'après les observations faites dans les sources fiscales de Najac, comme une dépendance artisanale de l'habitation. Le rez-de-chaussée, distinct de l'habitation, abrite un ""ouvroir sive mejane"" qui est déclaré dans le compoix par un bourgeois. L'autre maison est également annexée d'un ""cazal"" située dans le même secteur, à l'arrière des bâtiments sur la place. Au milieu du 18e siècle, l'ensemble abrite une cave, deux ""mejannes"" (ouvroirs ?) et une chambre appartenant à des propriétaires différents. Après le regroupement des parcelles, l'étage est étendu par l'adjonction de galeries au dessus des rues latérales et postérieures. Ces galeries, qui n'apparaissent pas dans les compoix ni sur le plan cadastral de 1834, pourraient être postérieures au premier tiers du 19e siècle. L'ensemble est largement remanié et la façade principale sur la place est entièrement reconstruite au 20e siècle.