Dossier d’œuvre architecture IA12000225 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
place à couverts
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes du canton de Najac

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Canton de Najac - Najac
  • Commune Najac
  • Adresse place du Faubourg
  • Cadastre 1834 N1 6, 19, 23, 232 à 235, 239, 240, 243, 244, 249, 250, 255, 258, 259, 261, 264, 266 ; 1985 AE 255, 257, 292, 293, 295, 297, 298, 302, 303, 304, 305, 346, 841, 929, 937, 975
  • Dénominations
    place
  • Précision dénomination
    place à couverts

La place à couverts du Barry (actuel Faubourg) correspond à l'ultime extension de la trame urbaine médiévale. La première mention de la place ""del Gitat"" a été relevée dans les comptes consulaires de l'année 1577. Dès 1574, les comptes mentionnent également le pont-levis de la porte du Barry qui est située à l'extrémité est de la place, ce qui laisse penser que ce faubourg est déjà bien implanté et fortifié au milieu du 16e siècle. Les vestiges conservés s'accordent parfaitement avec les mentions relevées, indiquant qu'un vaste chantier de construction s'échelonne probablement entre la fin du 15e siècle et le début du 16e siècle. Le parcellaire régulier et l'alignement des ""gitats"" sur les couverts semblent être le résultat d'un aménagement planifié de la place du Barry. Le lotissement de l'espace est probablement mis en oeuvre à l'extrême fin du Moyen Age par une autorité locale (consuls ?) qui encadre également l'édification des maisons à couverts. Cependant, la variété des formes, observées notamment au niveau des supports, témoigne d'une certaine liberté laissée aux entreprises individuelles lors de la construction des lots. Le compoix de 1616 et les reconnaissances féodales du milieu du 17e siècle indiquent que toute les maisons situées au sud de la place étaient prolongées par un ""gitat"" ou une ""chambre"" bâtie au dessus de la rue ""de la Couverte"" ou ""du Couvert"" (seule l'actuelle parcelle AE 300 est mentionnée comme une grange et deux maisons ne sont pas explicitement associées à un couvert). Plusieurs mentions relevées dans ces mêmes sources permettent d'affirmer que des couverts existaient encore au nord à cette époque (parcelles AE 255, 257, 260 ou 888 ?). Ils semblent en revanche détruits avant le milieu du 18e siècle, comme en témoignent la plan de Najac issu de l'Atlas de Trudaine et le compoix des années 1749-1753 : sur ces documents, seuls figurent le couvert actuel de la parcelle AE 929 et un couvert aujourd'hui disparu au niveau de la parcelle AE 257. L'analyse des façades alignées sur la bordure nord de la place confirment que les maisons sont toutes reconstruites au 18e ou au 19e siècle, soit sur l'emprise des anciens couverts, soit en retrait. La partie sud de la place conserve une grande partie de ses couverts jusqu'au milieu du 19e siècle mais les pans de bois sont remaniés ou reconstruits.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle

L'extrémité est de la ville intra-muros est formée par une vaste place d'environ 112 m de long et 27 m de large qui est bordée par une série de parcelles bâties en lanière. Le parcellaire d'origine est remanié au nord mais la trame bâtie sud, mieux conservée, traduit la répétition d'un module parcellaire rectangulaire d'environ 6 m de large (façades de 5,5 m à 6,5 m de large). Des venelles ou ruelles perpendiculaires à l'axe longitudinal de la place séparent les maisons. Les observations de terrain confrontées au cadastre du 19e siècle et aux sources fiscales d'époque moderne permettent de restituer un ancien parcellaire binaire au sud : les parcelles sont groupées deux à deux, séparées entre elles par une venelle ou un mur mitoyen, et détachées des autres couples de parcelles par des passages ou ruelles de service. Plusieurs édifices bâtis sur ce lotissement sud sont prolongés au nord par une structure en pan de bois qui s'étend au dessus de l'espace public. Nommés ""gitats"" dans les sources d'époque moderne, ces extensions en encorbellement définissent des couverts qui permettent de canaliser la circulation autour de la vaste place de marché. 11 couverts sont conservés au sud (parcelles AE 975, 293, 841, 293, 937, 297, 302, 303, 304, 305) et un seul est encore visible au nord (AE 929). Le plan cadastral de 1834, qui révèle l'existence de trois autres couverts disparus au sud, permet de mieux visualiser la rue des couverts formée par l'alignement des structures en pan de bois en bordure de la place. La façade principale des maisons à couvert est constituée par un mur pignon ou par un mur gouttereau. Il est cependant difficile de savoir si cette absence d'homogénéité est d'origine ou si elle est le résultat de remaniements postérieurs. Les bâtiments ne comportent qu'un seul étage carré, parfois surmonté d'un comble à surcroît, mais possèdent également un ou plusieurs étages de soubassement. La partie bâtie en pan de bois est portée sur le couvert de deux façons différentes : soit par trois piliers en pierre de taille de grès circulaires, octogonaux ou quadrangulaires, soit par les murs latéraux de la maison, en moellon et à tête appareillée, qui sont percés d'une arcade au niveau de la rue et associés à un pilier central placé sous la sablière. Les pans de bois conservés sont structurés par des poteaux droits et des décharges obliques ou en écharpe et tournisse. Le hourdis est constitué par un tout venant de schiste, gneiss et micaschiste local. La plupart des structures sont remaniées mais des abouts de solives en quart-de-rond, soulignés par une petite moulure en chanfrein double ou demi-tore (quart-de-rond et listel), signalent des planchers et charpentes en place.

  • Murs
    • gneiss
    • micaschiste
    • bois
    • gneiss
    • micaschiste
    • schiste
    • enduit
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise, schiste en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans
    • croupe

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Cassan (Elodie), "Le bourg castral de Najac au Moyen Age, formation et évolution d'un paysage urbain en Rouergue occidental", Villefranche de Rouergue : Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, 2006 ; Rigal-Saurel (Geneviève), "Najac, des guer
  • NOTB_S INTERET GENERAL : place bordée de maisons à couvert qui ont été bâties à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle, à la suite d'un projet d'extension planifiée du dernier faubourg oriental qui s'est traduit par un lotissement régulier de l'espace. L
  • APPA 0618672 ; 6347417/0618773 ; 6347429/0618789 ; 6347358/0618666 ; 6347352/0618672 ; 6347417
  • APRO 44.2210478322151, 1.98203785191743/44.2211675473226, 1.98329996990235/44.2205303845847, 1.98351165570289/44.2204621207625, 1.98197324838919/44.2210478322151, 1.98203785191743
  • ARCHEO oeuvre sélectionnée
  • AVIS IVR73_SCPMIDIPYR
  • CCOM accessible au grand public
  • CHARP IA12000226 ; IA12000229 ; IA12000232 ; IA12000234 ; IA12000304 ; IA12000325 ; IA12000336 ; IA12000337 ; IA12000338 ; IA12000339 ; IA12000340 ; IA12000341
  • CHARPP Najac
  • COORLB93 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée (incertitude)
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie