L'église Notre-Dame de Sterlinio est mentionnée en 1050 dans un acte de donation au monastère de Conques. L'édifice primitif, aujourd'hui partiellement détruit, s'élevait au centre du village jusqu'au début du 19e siècle. La paroisse est érigée en prieuré avant la fin du 15e siècle, comme en témoigne une bulle du pape Alexandre VI qui précise que le prieuré dépend du monastère bénédictin de Loc Dieu. Le siège de la paroisse est déplacé à l'extérieur du noyau fortifié après la construction d'une nouvelle église au cours du 19e siècle. Malgré ces déplacements, le parcellaire traduit encore le processus de genèse de l'agglomération : le pôle ecclésial formé par l'église et le cimetière, qui apparaît encore sur le plan cadastral du début du 19e siècle, est à l'origine de la formation du premier noyau de l'agglomération dont la morphologie circulaire est caractéristique de la typologie des villages ecclésiaux. Ce premier noyau probablement délimité par un enclos ecclésial n'est pas fortifié jusqu'au 14e siècle. En effet, le registre de reconnaissances à Alphonse de Poitiers des années 1259 et 1260 évoque une agglomération ouverte à travers le terme de ""villa"". L'ancien noyau ecclésial est mis en défense dans le cadre de la guerre de Cent Ans, comme en témoigne la mention du ""locum et fortalicium"" de Monteils en 1399 (A.D. 31, A 81). Le compoix de 1645 fait état des portes fortifiées et de l'enceinte formée par les maisons alignées qui jouxtent le fossé. Une porte de ville en arc brisé ainsi qu'une tour de flanquement carrée percée de bouches à feu à ébrasement externe circulaire sont conservées sur le tracé de l'enceinte. Selon le marquis de Valady, la tour correspond aux vestiges d'un ancien château formé de plusieurs corps de bâtiment entourant une cour aujourd'hui intégrée dans la trame parcellaire villageoise. Il identifie le long bâtiment construit au nord de la tour comme le corps de logis de ce château. Jacques Miquel met en doute cette hypothèse et identifie plutôt la tour carrée comme une tour de flanquement de la fortification collective. En effet, des traces d'arrachement visibles sur l'élévation est du bâtiment signalent un mur disparu sur le tracé de l'enceinte collective : elles indiquent que la tour flanquait probablement la muraille du village. Néanmoins, les mentions d'un ""fossé du château"" situé près du ""jardin du seigneur"" (parcelles 1240, 439 et 440) ont été relevées dans le compoix de 1645, signalant l'existence d'une fortification ou maison forte seigneuriale à l'ouest de la tour. En revanche, les observations de terrain ne permettent pas de confirmer l'identification du bâtiment rectangulaire situé entre la tour et l'église comme un corps de logis castral : la disposition des ouvertures initiales laisse supposer qu'il s'agit plus vraisemblablement d'une dépendance construite au début du 16e siècle et transformée en logis dans un second temps. Le bâtiment semble toutefois rattaché au château ou à la maison forte seigneuriale, comme en témoigne un acte du 18e siècle qui indique que l'église ancienne communique avec le cellier du château (Pierre Blanc, ""Au pays de mes aïeux en Bas-Rouergue, Monteils"", Paris : Le Livre d'Histoire, 2003, p. 53). Le corps de logis de la demeure fortifiée était probablement situé à l'emplacement des bâtiments visibles à l'ouest de la tour (parcelles 466 à 468) et de la place aménagée avant le 19e siècle sur l'emprise des fossés. La tour conservée faisait peut-être partie de la fortification seigneuriale mais elle était également intégrée dans l'enceinte collective. La période de construction de ce château reste en revanche inconnue. En effet, il n'est jamais mentionné de façon explicite avant la période moderne. Les reconnaissances du seigneur de Monteils au roi de 1285 ne font référence qu'à la ""villa"" et ses dépendances, ce qui appuie l'hypothèse d'une construction postérieure à la fin du 13e siècle. L'hommage de Benoît de Monteils au roi en 1399 évoque le ""locum et fortalicium"" de Monteils mais ces termes semblent seulement désigner l'agglomération fortifiée. Par ailleurs, les vestiges observés plaident en faveur d'une construction tardive (16e siècle ?). La petite agglomération groupée autour du pôle ecclésial s'étend au-delà du noyau primitif avant le milieu du 17e siècle. En effet, le compoix de 1645 établit une nette distinction entre les maisons situées ""au lieu de Monteils"" (associées à des dépendances agricoles et des jardins) et celles situées ""dans le fort"". Il atteste ainsi l'existence, dès cette époque, d'une trame bâtie formant un petit faubourg au nord et à l'est du noyau fortifié. Les vestiges d'architecture civile conservés reflètent une vague de constructions au 16e siècle et au début du 17e siècle. Cependant, il est possible de situer l'extension du bâti au-delà du secteur correspondant au ""fort"" avant la fin du 14e siècle : en témoigne l'acte de 1399 (cf. ci-dessus) qui fait référence au ""locum et fortalicium"" de Monteils, établissant déjà la distinction qui sera faite dans le compoix du 17e siècle. On peut donc supposer que des maisons sont construites autour de l'habitat groupé d'origine ecclésiale au 13e ou au 14e siècle. Lors de la mise en défense de l'agglomération dans le contexte de la guerre de Cent Ans, seul le noyau primitif, où la trame bâtie est la plus dense, est fortifié. Le tracé de l'enceinte est alors calqué sur le tracé de l'enclos ecclésial contenant l'habitat initial. Le bâti extra-muros forme dès lors un faubourg ouvert autour du ""fort"", en partie reconstruit à la période moderne. Au cours du 19e siècle, l'agglomération se développe le long de la voie menant au village ancien depuis Najac. Cependant, le bâti reste ici majoritairement rural (nombreuses dépendances agricoles) et très lâche.
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Canton de Najac - Najac
-
Commune
Monteils
-
Cadastre
2010
E
04
-
Dénominationsvillage
-
Période(s)
- Principale : Moyen Age
- Principale : Temps modernes
- Principale : 19e siècle
Le village est implanté en fond de vallée, sur les rives de l'Aveyron. Il présente un noyau fortifié circulaire. Le bâti ancien est constitué par une couronne de maisons centrée sur l'ancienne église (école actuelle) qui est entourée, au nord et à l'est, d'un espace non bâti correspondant à l'ancien cimetière. Le tracé de l'enceinte est matérialisé par l'alignement des maisons encore visible au nord et à l'est, en bordure d'une large rue établie sur l'emprise des anciens fossés. Un château ou une maison forte s'élevait en périphérie du noyau circulaire, probablement intégrée dans le tracé de l'enceinte collective. Qualifié de ""fort"" depuis le 14e siècle, le centre de l'agglomération actuelle se compose de maisons de village le plus souvent à un étage, reconstruites au 18e ou 19e siècle mais conservant, pour certaines, quelques vestiges isolés de la fin du 15e siècle ou du 16e siècle. Une ancienne maison à pan de bois a été repérée au nord, jouxtant une porte de ville dont l'arc brisé est encore en place. Un édifice largement remanié, situé à l'ouest du noyau, se démarque des constructions modestes par sa tourelle circulaire et ses ouvertures à moulures prismatiques. Le développement de l'agglomération s'est fait de façon radioconcentrique puis linéaire à partir du noyau primitif. Une première extension entoure le centre fortifié au-delà des anciens fossés (nord et ouest). Elle forme un faubourg au tissu bâti lâche, vaguement structuré par un réseau de petites rues ou chemins qui convergent vers le centre fortifié. Le bâti est caractérisé par une majorité de maisons à un étage associées à des dépendances agricoles intégrées ou distinctes du logis (étables, granges). Plusieurs maisons de bourg avec balcon à garde-corps en fer forgé régnant à l'étage sont également construites dans ce secteur au 19e siècle. Une seconde extension plus récente se développe vers l'ouest, le long de l'ancienne route qui mène au village depuis Najac. Plusieurs maisons-blocs assez imposantes et des dépendances agricoles s'élèvent le long de cet axe, entre le noyau ancien et trois fermes implantées à l'ouest. Le paysage bâti de Monteils est caractérisé par l'emploi généralisé du moellon en grès gris ou ocre local, plus ou moins bien équarri en fonction du statut des édifices et des périodes de construction. La construction en pan de bois est également attestée dès la période moderne à travers la présence d'au moins trois édifices à tête de mur appareillée à l'étage.
-
Murs
- grès
- bois
- enduit
- badigeon
- moellon
- pan de bois
-
Toitsardoise, tuile
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Barrau (Hyppolite de), "Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes", vol. II, Rodez, 1853-1860 ; Bedel (Christian-Pierre), "Najac, Bor-et-Bar, La Fouillade, Lunac, Mont
- NOTB_S Registre des reconnaissances à Alphonse de Poitiers, A.N. JJ 11, fol. 127 v. ; Compoix-cadastre, 16e siècle, A.C. Monteils, non coté ; Compoix-cadastre, 1636, A.C. Monteils, non coté ; Compoix-cadastre de Monteils et Floyrac, 1645, A.C. Monteils, non coté
- APPA ELEMENTS REPERES : dépendances du château ? (parcelle 1242), jours en archère chanfreinés en façade postérieure, jours à chanfrein et congé biais et porte en plein cintre à piédroits en quart-de-rond en façade principale (début du 16e siècle ?) ; tour de
- APRO 0619802 ; 6352403/0620038 ; 6352516/0620139 ; 6352312/0619942 ; 6352257/0619802 ; 6352403
- ARCHEO 44.2660538256466, 1.9953862820075/44.2670978642113, 1.99832430255853/44.2652732943895, 1.99962175745682/44.2647557770505, 1.99716305279635/44.2660538256466, 1.9953862820075
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Statut de la propriétépropriété publique
propriété privée
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