L'église de Bar apparaît vers 972 dans le testament de la comtesse de Toulouse Garsinde (""Histoire générale de Languedoc"", t. V, col. 277). Cependant, l'église actuelle date du milieu du 19e siècle et l'emplacement du premier lieu de culte n'est pas connu (il n'apparaît pas sur le plan cadastral du début du 19e siècle). L'existence d'un siège paroissial dès le 10e siècle signale toutefois une occupation très ancienne du site. Selon plusieurs auteurs, la localité serait mentionnée dès les années 1170 et serait une possession des évêques d'Albi. Les sources restent à vérifier pour confirmer cette hypothèse et relever les termes utilisés (""villa"" ?). Les seigneurs de Bar rendent hommage au comte de Toulouse en 1228 (B.N., fonds latins 6009, fol. 22). En 1259, ils reconnaissent tenir du comte héritier Alphonse de Poitiers la ""villam suam de Bar"" (A.N. JJ 11, fol. 128 v.). Le terme de ""villa"" employé pour désigner l'agglomération révèle un noyau d'habitat non fortifié probablement groupé près de l'église. Le château, qui s'élève sur une butte à 200 m du village, n'est pas explicitement mentionné avant le 14e siècle. Il en subsiste des fragments de murs se soutènement formant l'enceinte et des vestiges de tours rondes qui ne semblent pas antérieures à la fin du Moyen Age. La terrasse sommitale sur laquelle s'élevait le corps de logis est aujourd'hui envahie par la végétation et par des remblais de destruction. Malgré des mentions et des vestiges tardifs, la topographie du site et sa valeur stratégique, ainsi que la mention d'une église dès la deuxième moitié du 10e siècle, posent la question de la présence d'une fortification ancienne passée inaperçue dans les textes (tour sur terrasse ou motte ?). Cette première fortification a-t-elle généré, très tôt, la formation d'un habitat groupé dans un secteur où s'élevait déjà une église ? C. Decroix propose d'identifier le village actuel comme une ancienne extension du ""castrum"" dont le noyau initial aurait pu, à l'origine, se constituer sur la butte castrale. Cependant, aucune trace d'habitat n'a été repérée à proximité immédiate du château. L'agglomération semble plutôt s'être développée en contrebas de la butte castrale, à proximité de l'église et le long d'une voie menant à la fortification seigneuriale. En effet, le premier noyau pourrait correspondre à l'ensemble parcellaire qui est délimité à l'est par la rue principale actuelle. Il est traversé par une ancienne rue rectiligne qui s'inscrit dans l'alignement d'un chemin menant directement au château. Le site castral pourrait ainsi apparaître comme un élément structurant dans la genèse de l'agglomération malgré son éloignement. Cependant, la mention ancienne de l'église laisse subsister des doutes quant au rôle du pôle ecclésial qu'il n'a pas été possible de localiser précisément. Par ailleurs, si la valeur stratégique du site et la forte contrainte exercée par la topographie naturelle appuient l'hypothèse d'une origine castrale, l'antériorité de la fortification seigneuriale sur l'installation villageoise doit être confirmée par des sources ou une étude archéologique du site. Les édifices les plus anciens sont localisés dans le secteur axé sur le château, mais les vestiges conservés ne sont pas antérieurs au 15e siècle. Dès le début de la période moderne, la trame bâtie s'étend au-delà du noyau initial qui est peut-être fortifié à la fin du Moyen Age. Plusieurs maisons forment ainsi un petit faubourg qui se développe vers le nord-est, le long de la route menant à Bar depuis le plateau. La plupart des édifices sont reconstruits au 18e ou au 19e siècle.
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Communauté de communes du canton de Najac
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Canton de Najac - Najac
-
Commune
Bor-et-Bar
-
Lieu-dit
Bar
-
Cadastre
1988
D
02
-
Dénominationsbourg
-
Période(s)
- Principale : Moyen Age
- Principale : Temps modernes
- Principale : 19e siècle
Implanté en bordure de plateau, le village est blotti au pied d'une butte qui domine la vallée encaissée du Viaur et dont le sommet est occupé par un château. Le site castral est dans un état de ruine très avancé et la végétation ainsi que les remblais de destruction rendent difficile l'observation des structures conservées en élévation. Il est établi sur une vaste terrasse délimitée par des murs de soutènements. Un fossé bien lisible dans la topographie du site renforce l'enceinte. Une tour d'angle circulaire est conservée en élévation et révèle les traces d'arrachement des murs de la chemise ou du corps de logis. Les maçonneries sont bâties avec un appareil à assises irrégulières, mêlant des moellons de gneiss et de grès ébauchés à de petites dalles de schiste. Le village se développe au nord de la butte castrale, le long d'une arête qui la relie au plateau. Les premières maisons s'élèvent à environ 200 mètres du château. Située à l'extrémité de l'agglomération et au départ du chemin d'accès au château, l'église actuelle domine le bâti. Il s'agit cependant d'un édifice récent, peut-être reconstruit à l'emplacement du lieu de culte primitif dont il ne subsiste aucune trace. Le parcellaire fait apparaître deux unités de plan qui présentent des orientations différentes. La première est structurée par une rue rectiligne qui débouche au sud sur une place et qui est prolongée, au delà de la place, par le chemin menant au sommet de la butte castrale. Axée sur le pôle castral, cette zone semble correspondre au noyau ancien de l'agglomération. Elle est délimitée par des alignements parcellaires qui forment un tracé légèrement arrondi à l'est, laissant supposer que ce noyau était fortifié. Une deuxième unité parcellaire se développe vers le nord-est, structurée par une ancienne voie d'accès au noyau initial : il s'agit d'une extension postérieure implantée de façon plus inorganique malgré la présence de l'axe structurant. Le bâti traduit une variété typologique liée à des différences de fonction, de statut et de période de construction : maison-bloc à un étage, avec dépendance agricole au rez-de-chaussée (étable) et une ou deux fenêtres d'étage, logis de plus grande ampleur avec dépendances dissociées, maison de bourg avec balcon d'étage à garde-corps en ferronnerie. Les structures observées sur l'ensemble du village sont bâties avec des moellons de gneiss, de micaschiste et de granite, associés à la pierre de taille de grès ou de granite pour les encadrements des baies. Un édifice à têtes de mur appareillées, peut-être daté du 16e siècle, atteste l'existence de la construction en pan de bois qui était probablement plus importante au Moyen Age et à la période moderne.
-
Murs
- gneiss
- micaschiste
- granite
- bois
- enduit
- badigeon
- moellon
- pan de bois
-
Toitsschiste en couverture, ardoise
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Bedel (Christian-Pierre), "Najac, Bor-et-Bar, La Fouillade, Lunac, Monteils, Saint-André de Najac, Sanvensa", Villefranche de Rouergue : Mission départementale de la Culture, 2001, p. 37 (coll. Al Canton) ; Decroix (Catherine), "Les bourgs castraux et ecc
- NOTB_S Registre des reconnaissances à Alphonse de Poitiers, 1259, A.N. JJ 11, fol. 128 v. ; Compoix-cadastre de Bor, 1557, A.D. 12, 2E 25 - 3 ; Compoix-cadastre de Bor, 1641, A.D. 12, 2E 25 - 4 et 5.
- APPA ELEMENTS REPERES : château (parcelles 632, 633), vestiges d'enceinte et de tours sur une terrasse entourée d'un fossé ; maison (parcelle 1137), porte en plein cintre chanfreinée ; maison (parcelle 604), ancienne façade en pan de bois, jour à chanfrein et
- APRO 0626197 ; 6343872/0626054 ; 6343773/0626082 ; 6343582/0626153 ; 6343603/0626190 ; 6343872
- ARCHEO 44.1899745486017, 2.07673615164727/44.1890684629796, 2.07496191574316/44.1873523737636, 2.07534013192681/44.1875488579145, 2.07622513558411/44.1899738118911, 2.07664859073736
- AVIS oeuvre sélectionnée
- CCOM IVR73_SCPMIDIPYR
- CHARP accessible au grand public
- CHARPP Bor-et-Bar
- COORLB93 20220315_R_01
-
Statut de la propriétépropriété publique
propriété privée
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