Dossier d’œuvre architecture IA12000207 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Marcillac Vallon
  • Commune Nauviale
  • Lieu-dit Combret
  • Cadastre 1812 H 2 418 ; 2008 0H 01 334 à 337
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Le château de Combret témoigne principalement des 16e et 17e siècles où il appartint successivement à deux familles des plus notables du patriciat ruthénois. Le décor d'architecture et l'ornement figuré témoignent par leurs styles des formes alors à la mode, par l'iconographie des valeurs largement répandues à cette époque. Au-delà de ces deux siècles, le château porte les traces d'un état ancien comme celles des remaniements opérés au tournant du 19e siècle. Le château de Combret retrace ainsi l'évolution du château seigneurial, dont le premier parti est défensif, vers la maison aux champs, déclinant les différents aspects de celle-ci.

Le château de Combret appartenait aux 13e et 14e siècle au seigneur de Beaucaire, celui-ci en faisant hommage à l'évêque de Rodez. Du 13e siècle subsistent un logis de plan allongé partiellement conservé et la tour de plan carré. Aux 16e et 17e siècles le château appartint successivement à deux familles du patriciat ruthénois, les Caulet et les Tullier. La première est issue de la bourgeoisie commerçante de Rodez, la seconde de la noblesse de chevalerie ; au début du 17e siècle, elles sont toutes deux représentantes de la nouvelle noblesse de robe. Les Caulet dans la seconde moitié du 16e siècle et au début du 17e siècle, puis les Tullier en suivant, feront du château médiéval de Combret une demeure aux champs dans laquelle les exploitations agricoles, notamment la viticulture, garderont une place considérable. D'importants remaniements mettent la demeure au goût du jour au milieu du 16e siècle. A la fin du 18e, Jean Hilarion Viguier de Grun acquiert le château. C'est certainement lui qui procède à une nouvelle transformation de l'édifice, consistant en l'arasement de sa tour centrale et sans doute la surélévation du corps de logis. Au début du 20e siècle, alors que le château est passé par mariage cette fois dans la famille d'Yzarn Freissinet de Valady, seul l'aspect de villégiature est conservé de l'ancienne maison aux champs, celle-ci ayant perdu ses fonctions agricoles.

  • Période(s)
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle
    • Principale : milieu 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

Bâti principalement en grès rouge, matériau caractéristique du vallon de Marcillac, et couvert de schiste, le château de Combret présente un plan allongé flanqué d'une tour à l'angle nord-est. Il est édifié à l'ouest de la parcelle principale de la propriété. Celle-ci est délimitée par un mur d'enceinte qui la sépare du village au sud et de l'église à l'est. Si une grange a disparu, une autre dépendance a été conservée au nord de la propriété, au pied d'une colline où l'on devine encore l'alignement des vignes. Autre structure conservée, plus directement liée au corps de logis, la terrasse. Elle permettait de jouir de la vue sur les terres, jardins et vignes, que comptait la propriété aux Temps modernes. Les vestiges d'anciennes fenêtres simples ou géminées, couvertes par des arcs en plein-cintre, apparaissent sur le corps de logis comme sur la tour. Les fenêtres à croisées et à demi-croisées qui ouvrent le logis caractérisent le principal état du château tel qu'il apparaît aujourd'hui, autrement dit son état à la Renaissance et à l'âge classique. Un escalier dans oeuvre, rampe sur rampe, assure la distribution du corps de logis principal, tandis qu'un escalier en vis distribue la tour. Le décor extérieur s'applique principalement aux ouvertures. La porte centrale du corps de logis est particulièrement remarquable, surmontée d'une plaque sculptée à décor figuré. D'autres morceaux d'architecture se distinguent, tels la trompe soutenant l'échauguette, ornée d'un cuir formant une tête de bélier, le portail par un sobre décor d'architecture, et la terrasse, dont les balustres sont ornés d'un monogramme ou d'un motif héraldique. A l'intérieur, les cheminées doriques et celles aux formes plus classiques, ornées de volutes, constituent le principal attrait ornemental. La cage d'escalier est quant à elle agrémentée d'un sobre décor d'architecture, composé de colonnes engagées, de corps de moulures et de modillons à volutes.

  • Murs
    • grès
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit conique
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • buste de femme
    • guirlande
    • chêne
    • olivier
    • bélier
    • armoiries
  • Précision représentations

    Au-dessus de la porte d'entrée principale, une plaque sculptée, flanquée de deux volutes, est ornée d'un médaillon entouré de guirlandes de feuillages de chênes et d'olivier et surmonté d'une tête de femme. Mythologiques ou symboliques, les interprétations des feuillages de chêne et d'olivier, de la tête de femme coiffée de cornes et ailée, renvoient aux idées de justice, d'ordre et de sagesse, valeurs morales particulièrement répandues aux 16e et 17e siècles. Ces symboles semblent étroitement liés à l'un des commanditaires Jean-Jacques Caulet ou Jean de Tullier, tous deux hommes de justice. Une tête de bélier, sculptée sur la trompe de l'échauguette, pourrait renvoyer à une interprétation symbolique semblable. Les blasons sculptés sur des plaques de la balustrade de la terrasse semblent également renvoyer à l'un des propriétaires. Sur l'un sont sculptées les lettres M et V entrelacées, sur l'autre une main senestrochère entourée de flammes. Armoiries non identifiées sur une pierre déposée : de (...) à l'arbre de (...) supporté à senestre d'un lion (?) de (...), surmonté d'un heaume plumé.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Inventaire général Région Occitanie