Dossier d’œuvre architecture IA12000205 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Marcillac Vallon
  • Commune Valady
  • Lieu-dit Gradels
  • Cadastre 1812 A3 23  ; 2008 0B02 10
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, jardin

La maison occupant la parcelle 10 du cadastre actuelle constitue l'exemple le plus représentatif, à côté des anciens châteaux seigneuriaux, de la richesse de l'architecture privée de Gradels aux 16e et 17e siècles. Cette maison est un des rares édifices à afficher dans la campagne ruthénoise un décor d'architecture

D'un premier édifice du Moyen Age, il subsiste peut-être la partie basse du logis, construite en blocs assisés. La datation par dendrochronologie en 1232 de bois utilisés en remploi dans le plafond du prermier étage pourrait correspondre à ce premier état du logis. Une première modification, comprenant le premier étage et la partie inférieure de la tour d'escalier, semble dater, selon des critères stylistiques, du tournant du 15e et du 16e siècle. La datation par dendrochronologie des poutres en place du plafond du premier étage ayant donné le millésime 1501 confirme cette datation. L'édifice a été surélevé d'un étage au milieu du 16e siècle, selon le décor d'architecture employant les formes de la Renaissance classique : la datation des bois du plafond du second étage et de la charpente situe cet état entre 1558 et 1559, cette dernière date, donnée par les bois de charpente, marquant l'achèvement du chantier.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 13e siècle
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Principale : milieu 16e siècle

La maison se compose, selon un plan allongé, d'un corps de logis principal flanqué d'une tour au nord-ouest. La partie basse des élévations est composée d'une maçonnerie de blocs de calcaire assisés. Les niveaux supérieurs sont en moellons de tout venant. L'ensemble est couvert de lauzes disposées en écaille, sur les deux pans du toit, comme sur la couverture conique de la tour. L'élévationouest, exposée vers le centre du village, montre un certain soin dans le décor de ses fenêtres. Celles du premier étage sont ornées de moulures croisées, reposant sur des bases prismatiques. Au niveau du second étage, les fenêtres à demi-croisées montrent l'emploi de formes d'un répertoire bien différent, celui de le la Renaissance classique. Elles sont en effet flanquées de pilastres supportant des chapiteaux de type composite, entre le ionique et le corinthien altéré. La tour s'inscrit dans l'ordonnance de l'élévation occidentale. Le décor de ses ouvertures, de style gothique dans la partie inférieure, et caractéristique de la Renaissance classique dans la partie supérieure, s'accorde à celui des deux niveaux de la façade. L'élévation nord, côté jardin, est ouverte par des fenêtres à croisées et à demi-croisées ayant perdu, pour certaines, leurs meneaux ou traverses. Le décor d'architecture qui leur est appliqué se fait plus sobre, consistant en de simples arcs en accolade que l'on trouve aussi dans la partie supérieure de l'élévation, la façade côté jardin n'ayant donc pas été mise au goût du jour a milieu du 16e siècle. A l'intérieur, le rez-de-chaussée est entièrement aménagé en pièces de stockage dont le sol est de terre battue et dont la couverture consiste en des voûtes en berceau segmentaire. La tour renferme l'escalier en vis qui distribue l'ensemble de la demeure. Dans sa partie inférieure, les revers de ses marches sont chanfreinés, tandis qu'entre le premier et le second étage, les revers des marches sont délardés. Le sol du premier étage est un plancher aux lames larges ; le plafond est à la française. Une cheminée aux bases prismatiques, engagée dans le mur pignon sud, porte sur son manteau un blason dont les armes ont disparues. Ses formes caractéristiques du dernier style gothique comme celles des fenêtres de cet étage s'accordent parfaitement à la datation par dendrochronologie des poutres du plafond de cet étage en 1501. Des niches sont aménagées dans le pignon nord, mais aucun évier ou potager ne se trouve à cet étage. Le second étage est revêtu d'un plancher similaire à celui du premier étage, il est également couvert d'un plafond à la française, plus haut cependant que celui de l'étage précédent. Dans la pièce sud, un placard et un évier sont aménagés côte à côte, dans le mur oriental. La cheminée engagée dans le pignon sud semble dater de la fin du 18e siècle ou du début du siècle suivant. Une cloison de noyer, sculptées de panneaux, sépare cette pièce de la pièce nord. Celle-ci est agrémentée d'une belle cheminée traduisant une vague inspiration serlienne (ses piédroits ornés de volutes portent des chapiteau de type doriques) qu indique une datation du milieu du 16e siècle. Là encore la datation par dendrochronologie a permis de confirmer la datation basée sur l'analyse stylistique puisque les poutres du plafond datent à cet étage de 1558-1559. La charpente à arbalétriers croisés couvrant le comble a livré la date de 1559, qui doit marquer l'achèvement du chantier, lors de la campagne de travaux du milieu du 16e siècle.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    calcaire en couverture
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Inventaire général Région Occitanie