Dossier d’œuvre architecture IA12000203 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
demeure
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Marcillac Vallon
  • Commune Mouret
  • Lieu-dit Cruou
  • Cadastre 1812 E2 386 à 387 ; 2008 BE01 138
  • Dénominations
    demeure

Si l'édifice emblématique de la vallée du Cruou, "le petit Versailles" a disparu, il reste aujourd'hui une dizaine de maisons de vignes qui, comme celle étudiée ici, témoignent d'un aspect de la villégiature ruthénoise aux Temps modernes. La maison bâtie sur la parcelle 138 présente en effet nombreuses caractéristiques des maisons de vignes. L'on retrouve la tour, abritant l'escalier en vis et donnant à l'édifice son allure, ainsi qu'un décor d'architecture tenant essentiellement aux profils de moulures prismatiques. Au-delà, cette maison présente un caractère original, revenant à son pavillon, ménageant des systèmes de circulation et de canalisation des eaux pensés pour favoriser la culture et le négoce.

La vallée de Cruou, comme sa voisine de Grand Combe, était déjà perçue au 16e siècle comme un lieu privilégié de la villégiature ruthénoise, abritant une dizaine de petits châteaux. Cette demeure peut être datée de la fin du 15e ou du début du 16e siècle d'après ses caractéristiiques architecturales et ornementales. Deux corps de bâtiment ont été ajoutés à l'ouest et à l'est peut-être au 18e siècle pour le premier, au 19e siècle pour le second.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle

Apparaissant aujourd'hui selon un plan allongé, flanqué d'un pavillon au centre de son élévation sud, d'une tour d'escalier hexagonale au nord, l'édifice actuel n'est ras révélateur de la maison qui préexistait ici aux Temps modernes. S'il faut faire abstraction d'ensemble bâtis ajoutés a posteriori à l'extrémité ouest de l'édifice et au nord est de celui-ci, l'analyse a également montré que l'édifice ancien pouvait se composer seulement de la partie ouest de la maison actuelle. Construit principalement en grès dans une maçonnerie de moellons flanquée de chaînages d'angle en calcaire, l'ensemble de l'édifice est couvert d'un toit à longs pans, plus haut, à l'est. Au sud, la tour carrée est couverte d'un toit en pavillon, la tour d'escalier, au nord est couverte d'un toit polygonal. Le niveau des caves, est ouvert de multiples jours. Les façades sud et nord sont ouvertes au rez-de-chaussée de fenêtres à croisées et de demi-croisées dont certaines ont été transformées. L'étage de comble est ouvert par de petites lucarnes pignons. A l'intérieur, les caves connaissent une distribution tripartite. La cave centrale et la cave ouest, ouvertes de larges baies et couvertes de voûtes en berceau segmentaire, sont destinées à l'emmagasinement de denrées agricoles. La cave est bénéficiant d'une porte au chambranle chanfreiné et d'une couverture par un plafond à la française pouvait être réservée au négoce. Seul aménagement ancien conservé au rez-de-chaussée, la cheminée de la salle ouest présente des bases et des piédroits ornés de profils de moulures prismatiques. L'escalier en vis est ici particulièrement remarquable, tournant à droite, selon un sens de révolution inverse à celui d'usage. L'originalité de la maison tient surtout à l'organisation de l'architecture en fonction de son activité agricole. Le pavillon au sud, permet par ses larges baies une circulation aisée et ménage notamment un accès direct aux caves. Un système de canalisation des eaux fut également mis en oeuvre à ce niveau pour tirer au mieux parti de la source sur laquelle la maison fut édifiée.

  • Murs
    • grès
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • toit en pavillon
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Inventaire général Région Occitanie