Au pied du manoir de Curlande, cette maison d'un apothicaire ruthénois résulte du rassemblement de deux édifices dont les états principaux se situent autour des 15e et 16e siècles. Les tours abritant les escaliers en vis des deux maisons primitives, le décor d'architecture qui en orne les élévations, les éléments d'aménagement intérieur, enfin les cheminées, font de cet édifice un témoignage particulièrement intéressant des différents états d'une maison de vigne aux Temps modernes.
Dossier d’œuvre architecture IA12000202
| Réalisé par
- opération ponctuelle
manoir
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Aveyron - Marcillac Vallon
-
Commune
Marcillac-Vallon
-
Lieu-dit
Grand Combe
-
Cadastre
1812
B1
348
;
2008
0B02
290
-
Dénominationsmanoir
×
La vallée de Grand Combe fut dès le 16e siècle un lieu privilégié de l'implantation ruthénoise aux champs, les contemporains du phénomène en avaient alors pleinement conscience et témoignaient dans le cadre d'un procès, des richesses de la petite vallée, richesses agricoles, et architecturales, les unes entraînant les autres. L'édifice, datable de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle, se présente comme une maison double qui est la propriété en 1674 d'un particulier, François Calmettes, apothicaire de Rodez. Il accueillera au 18e siècle les religieuses du Sacré-Coeur de Leyrac, avant d'être vendue à un paysan du Grand Mas en conséquence à la crise du phylloxéra. L'aile méridionale est un ajout du 18e siècle.
-
Période(s)
- Principale : limite 15e siècle 16e siècle
- Principale : 4e quart 18e siècle
-
Dates
- 1775, porte la date
La maison présente un plan allongé, réunissant deux anciens édifices. Elle est flanquée de deux tours d'escaliers, l'une hexagonale, à l'est, l'autre circulaire, à l'ouest. Chacune renferme un escalier en vis distribuant les deux maisons préexistantes. La partie méridionale fut ajoutée au 18e siècle et l'on devine dans la voûte du rez-de-chaussée et les fenêtres au couvrement cintré, l'ancienne chapelle du lieu, qui abritait en effet des religieuses au 18e siècle. Le reste du niveau 0 est également voûté en berceau mais abritant cette fois les caves à vins, mise à part la partie méridionale, couverte d'un plafond à la française. A l'étage, deux salles, chacune agrémentée d'une cheminée semblable, dont les moulures indiquent une datation au tournant du 16e siècle, partagent le même conduit. Ces salles, anciennes pièces principales des deux maisons, nord et sud, ont conservé des éléments mobiliers anciens : potager, éviers et niches. La salle sud est également pourvue d'un cabinet de toilette, rassemblant côté cour, près de la fenêtre, des latrines et au sol une dalle percée. Enfin, dans la pièce la plus méridionale de la maison sud, une cheminée aux formes plus anciennes que celles des deux autres a été conservée. Le niveau de comble présente au nord des ouvertures bouchées. Ce niveau est couvert par une charpente à fermes tandis que des toits conique et polygonal couvrent les tours. L'ardoise, posée en écaille sur les versants du toit, forme de remarquables bardages verticaux. Le décor d'architecture tient aux profils de moulures qui ornent les ouvertures et les manteaux des cheminées. La cheminée nord porte au centre de la partie haute de son manteau, formant un entablement, des armoiries non identifiées dont le blason, en forme de peau de bête, est flanqué des deux lettres D (ou P ?) et C entrelacées.
-
Murs
- grès
- calcaire
- moellon
- pierre de taille
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- voûte en berceau en anse-de-panier
- voûte en berceau brisé
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit polygonal
- toit conique
- croupe
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Escaliers
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Date(s) d'enquête :
2008;
Date(s) de rédaction :
2008
(c) Inventaire général Région Occitanie