Dossier d’œuvre architecture IA12000108 | Réalisé par ;
Chabbert Roland (Rédacteur)
Chabbert Roland

Chercheur associé à l'inventaire général en 2002.

Chercheur à l'inventaire général depuis 2008.

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  • opération ponctuelle
château de Triadou
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Peyreleau
  • Commune Peyreleau
  • Lieu-dit Triadou
  • Cadastre 1840 C1 103 à 112 ; 2014 AB 244 à 249, 251, 252, 254, 284, 358, 360

Marie-Emmanuelle Desmoulins, dans le dossier de proposition d'extension de protection présenté à la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites en 2015 (op. cit.) indique que Pierre II d'Albignac s'installe à Peyreleau vers 1740, au lieu-dit du Triadou, confiscant les terres du prieuré bénédiction du Rozier. Neuf ans plus tard, il épouse Flore de Capluc, qui hérite des biens de son frère Louis. Entre 1481 et 1501, plusieurs actes attestent de la résidence de Pierre d'Albignac au château dont la partie orientale, dite Vieux Triadou, pourrait avoir été édifiée à cette période. En 1544, on signale une ""mayso situada en lo vielh castel de Peyreleau"", ce qui laisse supposer qu'une nouvelle demeure existait alors.£Le château est alors la résidence de Simon d'Albignac, petit-fils de Pierre II. Né vers 1557-1558, ce fervent catholique participe aux guerres de Religion. En 1589, il fait prisonnier et rançonne le chef protestant Jean de Castelpers, vicomte de Panat. Au début du 17e siècle, il existe une chapelle dans le chateau dans laquelle Simon d'Albignac demande aux prêtres du Rozier de célébrer à perpétuité une messe par semaine moyennant une rente de 100 livres (testament de 1614). En 1617, il fait construire une tour carrée ""de même hauteru et largeur qu'est la tour que le même maçon a faite aud. Seigneur du Triadou moyennant 300 livres 25 setiers blé/seigle et orge, 2 muids de vin et marchant"". Onze ans plus tard, en 1628, il défait les troupes protestantes du Duc de Rohan et la tradition locale explique qu'il se serait emparé d'une partie de leur trésor de guerre. Cela lui aurait permis d'embellir sa demeure et à son fils de poursuivre ces travaux.£Son fils fait de riches alliances et enrichit le domaine, il épouse, en 1628, Jeanne de Solages et annexe la baronnie de Castelnau puis, en seconde noce, Isabeau du Fecs de Sumène en 1650. Leur fils, Jean-François d'Albignac, qui réside sur place, prend le titre de marquis et fait bâtir une nouvelle chapelle en 1669, dédiée à la Vierge et dont les murs étaient couverts de fresques représentant les scènes de la vie de la Vierge.£Vendu en 1795 comme bien d'émigrés, les bâtiments sont adjugés à 7 nouveeaux propriétaires pour 12.500 livres. Un portail est construit en 1810 entre la magnanerie et la grange dîmière et dans la seconde moitié du 19e siècle des baies à meneaux sur la façade est et nord de la parcelle 359 sont aménagées par le propriétaire qui fait installer un escalier intérieur afin de pouvoir distribuer cette partie de l'édifice.£Le château abrite la mairie et une étude notariale à la fin du 19e siècle. En 1917, le mur est de la tour nord-est s'effondre faute d'entretien. En mai 1944 la chapelle et la balustrade voisine font l'objet d'une inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les fresques sont alors signalées comme en mauvais état. Le château est racheté en 1964 par une héritière de la famille d'Albignac qui entame des travaux de restauration un peu brutaux et demande quelques années plus tard une extension de protection. L'architecte des bâtiments de France Fonquernie émet un voeu de classement en totalité du château à l'exception de la partie sud, où les travaux réalisés sans autorisation, avaient altéré la valeur patrimoniale de la demeure.£Diverses reprises et réparations sont effectuées dans les années 1990 sous le contrôle de l'architecte des bâtiments de France et des panneaux peints sur bois furent découverts en 2000 sous un papier peint. Cela motiva une nouvelle proposition d'extension de protection qui aboutit en mars 2015.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
  • Dates
    • 1810, porte la date

Le château de Triadou forme un ensemble complexe car il résulte de plusieurs campagnes de construction et de restauration. L'édifice, de plan rectangulaire compte trois tours : une tour rectangulaire à l'est, une tour d'escalier adossée à la façade principale et, à l'angle nord-ouest, une tour englobée dans la construction qui compte 3 niveaux voûtés.£Les bâtiments sont construits en moellons de calcaire avec certains chaînages en pierre de taille. Les couvertures sont pour partie en lauze ou ardoise et pour partie en tuile plate mécanique.£La cour d'honneur est située au nord (parcelles 249 et 260). Elle est fermée sur la rue par un mur percé d'un portail. Elle est bordée sur ses trois autres côtés par une galerie à arcades en plein cintre prenant appui sur de puissants piliers carrés qui portent la terrasse à balustres.£Le château repose sur un niveau de soubassement ouvrant sur la cour. Il compte 3 niveaux supplémentaires ; le rez-de-chaussée, donnant sur les terrasses. La chapelle octogonale occupe l'angle nord-ouest de la cour. Construite en moellons de calcaire, elle présente une élévation principale en pierre de taille sur laquelle est sculpté un délicat portail. Voûtée d'une coupole en tas de charge, la chapelle dispose occupe le rez-de-chaussée. Une salle sur voûtes d'arêtes occupe la partie inférieure de l'édifice.£Sur la façade principale, une tour rectangulaire haute de 4 niveaux et couverte d'un toit à un pan abrite un grand escalier rampe sur rampe en pierre et voûté en berceau. Il desser les étages de la partie nord du château (parcelles 249 et 359£.£L'élévation orientale et la tour appelée Vieux-Triadou sont accessibles par un portail portant la date de 1810. L'élévation est ordonnancée avec des fenêtres à meneau installées au 19e siècle. L'élévation sud, remaniée à plusieurs reprises est construite en petits moellons. On remarque au rez-de-chaussée une vaste cuisine voûtée avec une grande cheminée et son four à pain. A l'étage, les pièces en enfilade sont couvertes de plafonds à la française sur lesquels des fragments de décor peint ont été repérés.

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    ardoise, tuile, tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, 3 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
    • toit polygonal
  • Techniques
    • sculpture
    • décor stuqué
    • peinture
  • Représentations
    • animal
    • tête
    • fleur
    • armoiries
  • Précision représentations

    Les gargouilles qui permettent d'évacuer l'eau de la terrasse représentent des têtes d'animaux. Les portail de la chapelle est orné de pilastes cannelés et d'un fronton triangulaire interrompu sur lequel se remaque le blason des Albignac (d'azur 3 pommes de pin d'or, au chef de même). L'entablement est ponctué de fleurs.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1944/05/12
  • Précisions sur la protection

    Chapelle ainsi que la balustrade voisine et la terrasse avec les quatre arcades : inscription par arrêté du 12 mai 1944£terrasse ; chapelle ; porte ; balustrade ; arcade

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
Chabbert Roland
Chabbert Roland

Chercheur associé à l'inventaire général en 2002.

Chercheur à l'inventaire général depuis 2008.

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