Dossier d’œuvre architecture IA12000101 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
village de Conques
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron
  • Commune Conques-en-Rouergue
  • Cadastre 1993 AB
  • Précisions anciennement commune de Conques
  • Dénominations
    village

Grâce au rayonnement de l'abbaye, le village de Conques s'est développé jusqu'à la fin du Moyen Age, devenant un important marché régional. Le village et l'abbaye sont accrochés à mi-pente, sur le versant sud d'une gorge profonde qui s'élargit en cirque,

Dès l'époque mérovingienne, faisant suite au mouvement d'évangélisation de la Gaule, il y aurait eu, en ce lieu, un premier édifice de culte détruit par les sarrasins au 7e siècle. Par la suite, un ermite nommé Dadon vint s'y installer, rejoint rapidement par d'autres hommes pieux. Ils construisirent une église dédiée au Saint-Sauveur. Les religieux adoptèrent la règle de saint Benoît. Cette première fondation monastique de Conques dut sa pérennité aux importantes donations que lui firent les souverains carolingiens. Pour donner un véritable rayonnement à leur abbaye, les moines de Conques, ""dérobèrent"" à Agen les reliques de Sainte Foy, jeune martyre du 4e siècle, et les rapatrièrent à Conques en 883. A cette date, la population de Conques était certainement des plus modestes. Après l'arrivée des reliques, le site connut une nouvelle prospérité et, dès le 10e siècle, une véritable éclosion artistique. La mise en place du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, avec l'ensemble de ses routes convergentes à travers les territoires occidentaux, accentua le phénomène. Les pèlerins affluaient à Conques, étape importante sur le chemin du Puy-en-Velay à Moissac. La ville devint attractive, sa population s'accrut, s'organisa et se dota de remparts. Par son rayonnement, l'abbaye devint très puissante et étendit ses possessions. Au cours de la 2ème moitié du 11e siècle, commença alors le grand chantier de l'actuelle abbatiale. Au milieu du 14e siècle, Conques à son apogée comptait environ 3000 habitants. La ville était administrée par des consuls. A la fin du Moyen Age, elle devient un important marché régional. Mais à partir du 16e siècle, Conques connut une succession de calamités : incendiée, en 1568, au moment des guerres de religion, elle subit une peste meurtrière en 1628, puis de mauvaises récoltes au 17e siècle. Au moment de la Révolution, il n'y avait plus que 630 habitants, et la fermeture de l'abbaye dont les moines furent dispersés, priva le bourg de ses revenus principaux. Frappé au 19e siècle par l'exode rural, Conques devint un simple village isolé. Après une longue phase de réhabilitation au cours du 20e siècle, Conques fait partie aujourd'hui des ""plus beaux villages de France"". Avec ses 300 habitants, le village reste une étape importante sur la route jacquaire qui suit le GR65 : L'abbatiale et le pont des pèlerins sont inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Humanité au titre des chemins de Compostelle en France.

  • Période(s)
    • Principale : Milieu du Moyen Age

Le village de Conques se trouve au débouché d'une gorge profonde, creusée par le torrent de l'Ourche dans un vaste plateau de schistes et de granits. La vallée, à ce niveau, s'élargit en une sorte de cirque, d'où le nom de ""conque"" issu du latin ""concha"" (coquille). Le paysage est à la fois austère et grandiose. En contrebas, le Dourdou est franchi par le pont en dos d'âne dit pont ""romain"", c'est-à-dire des pèlerins ou ""roumis"", qui donnait accès au chemin d'Aubin et de Villefranche-de-Rouergue. Le village et son abbaye sont accrochés à mi-pente sur le versant sud, à l'abri des vents de la hauteur, des brouillards du bas-fond, et à proximité de sources abondantes. Le village est en effet ponctué de plusieurs fontaines dont celle du Plô, près de l'abbatiale. Il subsiste trois portes de l'ancienne enceinte. La rue Charlemagne, pavée, franchit la ligne du rempart et constitue l'unique artère qui dessert le village de bas en haut. Des ruelles très en pente recoupent cette voie principale. La surface bâtie est très dense et le village étage ses habitations, en surplomb les unes au-dessus des autres, orientées au midi. Les volumes de l'abbatiale dominent très largement tous les autres bâtis. Le parvis devant l'abbatiale est le seul espace aplani de l'agglomération. Il est ceinturé par une série de maisons à pan de bois. Sur l'habitat à pan de bois, les poteaux de décharge sont traditionnellement disposés en oblique ou en croix-de-Saint-André, avec un remplissage en schiste généralement recouvert d'enduit. Parmi les matériaux traditionnels se distingue essentiellement le schiste, utilisé en maçonnerie, où il est généralement masqué par l'enduit à la chaux, et en couverture. Le grès local, qui offre une gamme de teintes rosées et pourpres caractéristiques, et la pierre calcaire, de teinte jaune, constituent les encadrements. Les toitures à fortes pentes, percées de lucarnes, sont couvertes de lauzes taillées en écailles de poisson.

  • Murs
    • schiste
    • grès
    • calcaire
    • bois
    • enduit
    • maçonnerie
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • Bousquet (Jacques), Les plus anciens privilèges communaux de Conques en Rouergue et les débuts de l'organisation municipale (XIIe siècle - 1289), dans Bulletin philologique et historique (jusqu'à 1610) du Comité des Travaux historiques et scientifiques, année 1961, Paris, C.T.H.S., Imprimerie nationale, 1963, p. 1-21 (non consulté).

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Inventaire général Région Occitanie