• dossier ponctuel
Hôtel des Pyrénées actuellement immeuble
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quillan
  • Commune Quillan
  • Adresse 4 avenue Pasteur
  • Cadastre 2017 AL 92
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    restaurant, garage

L'hôtel semble avoir été construit dans la seconde moitié du 19e siècle. La parcelle qu'il occupe est encore vierge sur le cadastre de 1826. Il est mentionné dans le guide Joanne de 1888 où la pension est estimée à 7, 50 F par jour et qui mentionne les services de bains et de voiture.

Une publicité publiée en 1909 renseigne sur les équipements de l'hôtel 20 ans plus tard, géré par Moulines fils, membre correspondant du Touring-Club de France (T. C. F.) et de l'Automobile-Club de France. Les installations sont modernes (téléphone et électricité) et offrent de nombreux services (WC hygiéniques, chambre noire pour photographie, omnibus à tous les trains) et notamment pour les automobilistes (garage avec fosse à réparation et essence). Des chambres sont réservées aux membres du T. C. F. La publicité vante les excursions à faire dans la haute vallée de l'Aude ce qui montre bien la vocation touristique de l'hôtel.

M. Moulines fait partie des lauréats du concours du bon hôtelier de 1907 à 1913, organisé par le Touring-club de France.

La mention "hôtel des Pyrénées" a d'abord été peinte sur la façade, entre les deux étages, avant d'être inscrite sur de grandes lettres métalliques réparties sur les balcons.

Le hangar mitoyen au nord de l'hôtel a d'abord servi pour les services hippomobiles (inscription "chevaux sur des photographies anciennes) avant d'être transformé en garage pour les automobiles. Il abritait aussi les autobus affrétés par Raymond Moulines qui desservaient les sites remarquables alentours, notamment sur la ligne Quillan-Belcaire créée par Moulines.

L'hôtel s'est également étendu au sud ou une annexe de trois travées à été construite. Elle a été complétée, sans doute dans le 1er quart du 20e siècle, par un extension en brique en rez-de-chaussée surmontée d'une terrasse. La place au sud appartenait encore à l'emprise de l'hôtel et était ceinte d'une grille. Cette extension a abrité l'activité de restauration de l'hôtel qui fut réputée. Louis Moulines, cuisinier-pâtissier de haut niveau avait travaillé à Paris et Londres avant de revenir à Quillan.

L'ensemble a été loti au milieu du 20e siècle. L'hôtel proprement dit a été vendu à un luxembourgeois, le chirurgien Charles Marx qui le transforme en clinique après guerre. C'est sans doute à cette occasion que l'édifice est légèrement surélevé. Initialement il était au même niveau que les trois travées sud. La partie garage a été transformée en logement et en pharmacie. La partie restauration a conservé sa fonction : devenue café Rouzaud, c'est désormais une pizzeria.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle

L'hôtel s'est déployé sur tout le front est de la rue Pasteur : le garage occupait la partie nord, le restaurant la partie sud et l'hôtel proprement dit la partie centrale.

La façade de l'hôtel, donnant sur la rue, comptait neuf travées réparties sur les trois niveaux de l'élévation. La travée centrale bénéficiait d'une mise en œuvre légèrement architecturée : la porte d'entrée était surmontée d'une corniche moulurée et la porte-fenêtre de l'étage était surmontée d'un arc en plein-cintre qui contrastait avec les encadrements rectangulaires de toutes les autres baies.

Le garage était percé de deux portails d'accès à chaque extrémité et de trois petits jours permettant d'éclairer le rez-de-chaussée. Trois petites fenêtres étaient réparties régulièrement à l'étage et correspondaient sans doute à des logements du personnel.

L'extension sud, reproduisait la disposition de la façade de l'hôtel en y ajoutant trois travées supplémentaires. L'extrémité sud bénéficie d'un traitement différent : construite en brique avec des articulations en pierre, elle ne compte qu'un niveau de rez-de-chaussée surmontée d'une terrasse bordée par une balustrade.

  • Murs
    • pierre maçonnerie enduit
    • brique
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Techniques
    • céramique
  • Précision représentations

    Des fleurs en céramique polychrome (bleue et jaune) ornent l'extension en brique : des fleurettes encadrent les baies tandis que des fleurs en plus haut-relief soulignent les angles de la construction.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Guide illustré du département de l'Aude, 1909, principales stations thermales, balnéaires ou hivernales.

    p. 65
  • Kletzky- Pradère, Tatiana, Quillan le livre du souvenir, 1985, 375 p.

    AD Aude : C 515:1
  • Joanne, P., Pyrénées, Guides Diamant, Hachette et Cie, 1888, 383 p.

    p. 372
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019