L'édifice est isolé, le long de la voie de chemin de fer, près du passage à niveau permettant d'atteindre la commune voisine de Ginoles. N'ayant subi que très peu de modifications, il conserve sa structure et son ornementation d'origine.
Suivant un plan en H, le corps central de l'édifice est flanqué de deux vaisseaux légèrement saillants. Ceux-ci sont dotés de mur-pignons sur chacun de leurs côtés. L'élévation de la façade est caractérisée par une travée centrale en avant-corps, couronnée d'un fronton : sa composition est semblable à l'arrière du bâtiment, ou elle est se développe hors-œuvre à partir du rez-de-chaussée. Le volume de l'édifice est ainsi marqué par de nombreux décrochements, les travées centrales des élévations ouest et est étant également en ressauts.
Le choix d'un avant-toit soutenu par des aisseliers, d'arcs brisés arrondis au dessus des baies du rez-de-chaussée et de pieds-droits harpés, compose un style éclectique qui tranche avec la présence d'éléments classiques : frontons, consoles à volutes, traitement en bossages continus du rez-de-chaussée... L'originalité de ce partis-pris décoratif ne se fait cependant pas au détriment de la rigueur des compositions, et de la régularité de la modénature. Chaque niveau est ainsi clairement marqué par des cordons et est doté de son propre style : et cela depuis le soubassement à appareil rustique, qui rachète la dénivellation du terrain, jusqu'à l'étage de combles et ses console à volutes, supportant les aisseliers de l'avant-toit.