La façade, à l’est, sur la rue des Remparts, a été très remaniée jusqu’à l’époque contemporaine. Son parement, encore en place dans le tiers gauche (sud), est d’un moyen appareil réglé en moellons équarris, avec de nombreuses cales en cailloux. Au rez-de-chaussée, le parement conserve le négatif de l’extrados d’une grande arcade de passage près de l’angle gauche (sud). Son piédroit gauche (sud) est partiellement en place alors que son piédroit droit (nord) est conservé avec son sommier qui a une hauteur de 60 cm. Le reste de l’arcade a été arraché et bouché avec des cailloux et des moellons équarris de natures différentes, dont du marbre de Caunes. Le bouchage est lié à une porte du 16e siècle, couverte d’un arc segmentaire chanfreiné et aux piédroits aux angles adoucis, amortis par des congés en bec. Vers la droite (nord), le parement du rez-de-chaussée et du 1er étage a été entièrement remonté, notamment au 1er étage avec des moellons identiques à ceux du parement en place sur la façade. Au rez-de-chaussée, à peu près au centre des deux tiers nord de la façade, un pilier à arêtes vives semble en place, surmonté d’un double coussinet au profil courant à Caunes au 13e siècle (une baguette, un cavet et un réglet). S’il est en place, il supportait sans doute une sablière, ce qui indiquerait que les étages supérieurs étaient alors en pan-de-bois de ce côté de la façade. Entre ce pilier et l’arcade de passage de gauche (sud), les piédroits chanfreinés, avec des congés triangulaires biais (15e siècle ?), d’une baie bouchée sont encore en place. Cette baie a été insérée dans un parement peu soigné, d’un appareil irrégulier en tout-venant. Dans la chaîne d’angle droite (nord), les pierres d’une baie sont en remploi.£Au 2e étage, la façade est recouverte d’enduit et ne laisse apparaître que trois baies : près de l’angle gauche (sud), une demi-croisée avec appui régnant et une croisée ; vers l’angle droit (nord), une demi-croisée. Les deux premières ont des chanfreins amortis par des congés en pointe de diamant. Le meneau et les linteaux de la croisée sont en grès de Carcassonne, alors que le reste de la baie et les deux autres baies sont en calcaire de Montolieu.£D’après des témoignages oraux, dont celui de Maurice Scellès qui a visité la maison quelques années avant l’enquête, il y aurait des fragments sculptés de tradition romane déposés à l’intérieur de la maison, pouvant dater du 12e ou du début du 13e siècle. À ce stade, il n’est pas possible d’en connaître la provenance.