Dossier d’œuvre architecture IA11007203 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Caunes-Minervois
  • Adresse 4, 2 rue Montgaillard
  • Cadastre 1827 D 0328  ; 2016 D 0406, 0407

Cette maison peut dater de la fin du 13e-début du 14e siècle. D’après les techniques de construction et le matériau mis en œuvre (calcaire de Montolieu exclusivement, sauf pour certaines parties mieux décorées : grès de Carcassonne), la maison pourrait dater du 4e quart du 13e siècle. La forme des fenêtres indiquerait plutôt le 1er quart du 14e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 13e siècle, 1er quart 14e siècle

La maison est sise sur un étroit îlot, entre la rue Montgaillard à l’ouest, où se trouve la façade, et la rue de la Petite Fontaine à l’est, où se trouve l’élévation postérieure.£La façade, à l’ouest sur la rue Montgaillard, a une largeur approximative de 17 m. Son parement est d’un moyen appareil réglé en moellons équarris, à joint fin avec des cales en cailloux. La façade est affectée par le fort dénivelé de la rue. Le rez-de-chaussée est occupé par une série d’arcades sur toute sa largeur, qui suit le dénivelé. La plupart étant très mutilée, il est difficile d’en établir le nombre, mais elles étaient au moins sept. De gauche (nord) à droite (est) :£- une étroite baie chanfreinée couverte d’un arc en plein-cintre (une porte près de l’angle ?) et dont les piédroits ont été récemment repris (BAI01) ;£- une arcade extradossée bouchée et en grande partie détruite par une fenêtre (BAI02) ;£- une ou deux baies entièrement détruites par une porte et une fenêtre à l’époque moderne ;£- une baie détruite par une fenêtre, dont ne subsistent que les piédroits, le négatif du départ d’arc droit (sud) et le seuil (BAI03) ;£- une porte (?) barlongue (BAI04), couverte d’un linteau et surmontée par un jour oblong chanfreiné, mutilés et partiellement dissimulés sous la végétation ;£- une arcade chanfreinée extradossée, en plein-cintre (BAI05) ;£- une arcade chanfreinée extradossée, en plein-cintre (BAI06), près de l’angle droit (sud).£Au premier étage, un cordon d’appui règne sur toute la largeur de la façade sans suivre le dénivelé de la rue. Son profil est courant à Caunes dans la 2e moitié du 13e-1ère moitié du 14e siècle (deux tores dégagés d’une gorge, surmontés d’un anglet et d’un réglet). Trois fenêtres géminées ajouraient ce niveau. Celle de gauche (nord) a été très reprise : seul sont piédroit droit (sud) semble en place, mouluré d’un tore. Le chapiteau en remploi provient peut-être de la fenêtre d’origine, en grès de Carcassonne et décoré d’un motif feuillagé. La fenêtre centrale a été détruite par une baie récente. Son piédroit gauche (nord) et son arc monolithes, moulurés d’un tore, sont encore en place. La fenêtre de droite (sud) est la mieux conservée, mais diffère des deux précédentes : ses angles sont simplement chanfreinés. Des trilobes sont inscrits dans les arcs brisés monolithes et le meneau est décoré de dés à sa base et de moulures à l’imposte (une partie entre deux baguettes devait être sculptée).£L’élévation postérieure, à l’est sur la rue de la Petite Fontaine, a été détruite sur toute la moitié droite (nord), qui correspond aujourd’hui à la parcelle D0407. Le parement est soigné, d’un moyen appareil en pierre de taille à joint fin avec quelques cales en cailloux. Le rez-de-chaussée s’ouvre sur un niveau semi-enterré : du côté ouest, la rue Montgaillard est plus haute que la rue de la Petite Fontaine. Deux arcades en plein-cintre qui donnaient accès à ce niveau semi-enterré sont conservées dans la moitié gauche (sud) encore en place. Entre les deux, un jour oblong largement chanfreiné l’ajourait. Le premier étage correspond au rez-de-chaussée du côté de la rue Montgaillard. Il a été perturbé par l’insertion de fenêtres à l’époque contemporaine, mais il ne semble pas qu’elles aient pris la place de baies plus anciennes. Le deuxième étage (qui correspond au premier étage du côté de la rue Montgaillard) était en pan-de-bois et probablement en encorbellement : les têtes de mur sont conservées aux angles de la partie en place de cette élévation (celle de droite (nord) était sans doute un pilier intermédiaire) et des solives sont sciées au nu du mur.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie