La façade, à l’est, a été très mutilée par le percement de baies à l’époque contemporaine. Son parement est d’un moyen appareil réglé en moellons équarris en calcaire de Montolieu. À gauche (sud), il s’appuie contre et passe sur une tête de mur mitoyenne antérieure qui se développe sur une hauteur de deux niveaux. À droite (nord), les décrochements nécessaires à sa liaison avec les pierres d’attente de la maison mitoyenne (10 rue du Plo de la Sal, cad. D0280) indiquent qu’il est postérieur à cette dernière.£Le rez-de-chaussée a été entièrement repris en sous-œuvre à l’époque contemporaine. Cependant, les claveaux d’un arc servant de décharge au-dessus du linteau en bois pourraient être encore en place.£Les fenêtres du premier étage ont tant mutilé la façade qu’il est impossible de savoir si elles ont remplacé des baies antérieures. La décharge en bâtière au-dessus de la fenêtre de gauche (sud) a été réalisée avec les éléments d’une baie en remploi. Le jour à gauche (sud), largement chanfreiné et aux piédroits en grès de Carcassonne (matériau qui se répand à Caunes surtout à la fin du Moyen Âge) n’est sans doute pas d’origine : malgré l’enduit, il semble qu’on puisse reconnaître une reprise liée à son insertion.£Au deuxième étage, un cordon d’appui mouluré d’un profil courant à Caunes (un tore, une gorge, un tore à listel, un anglet et un réglet) régnait sur toute la largeur de la façade, détruit au centre par des baies de l’époque contemporaine. À ses deux extrémités, à chaque angle de la façade, il est décoré d’une tête sculptée. Le fort dénivelé de la rue au niveau de la maison fait que le cordon du deuxième étage de cette maison était dans la continuité de celui du premier étage de la maison mitoyenne au nord.