La maison actuelle a été construite, en tout cas largement remaniée, aux Époques moderne et contemporaine. De la période médiévale, ne subsiste qu'un pan de mur, correspondant désormais à l'élévation latérale sud. Cette élévation, perpendiculaire à la rue Paul Vergnes, était probablement le mur de refend d'une maison d'angle de plan rectangulaire, présentant son petit côté sur la rue de l'Église au sud et son grand côté sur la rue Paul Vergnes à l'est. Le mur de refend divisait la maison en deux pièces : l'une à l'avant vers le sud (cad. B0178 en 1831 et B0226 en 2016) et une autre à l'arrière (pièce sud-est de l'actuelle maison dans laquelle elle a été englobée). Le rez-de-chaussée du mur de refend était largement ouvert par un grand arc, comme dans toutes les maisons antérieures à la fin du Moyen Âge à Lagrasse. Un escalier droit montait sans doute directement au premier étage, partant d'une porte ouverte dans la façade, et s'appuyait dans l'angle ouest du mur de refend : le négatif d'une baie bouchée à cet emplacement était encore visible avant que l'élévation extérieure ne soit enduite en 2012. Une autre baie bouchée se trouvait à peu près au-dessus de l'arc du rez-de-chaussée, qui permettait sans doute la communication entre les deux pièces du premier étage.£L’existence d’un mur de refend se justifie par le soutien du faîte d’un toit à deux pentes. La localisation de la maison dans l’angle d’un îlot pose le problème de l’évacuation des eaux de la pente arrière vers le nord : existait-il une arrière-cour le long de la rue des Mazels ? Une telle disposition serait originale à Lagrasse, où les maisons d’angle ne disposaient pas de cour et les toits évacuaient généralement les eaux directement et uniquement dans les rues.£Vers la gauche (ouest) de l'élévation sud, deux corbeaux en quart-de-rond soutenaient sans doute une ancienne muraillère d'un plancher disparu, mais il s'agit plus sûrement d'une maison distincte (les traces d'arrachement d'un mur mitoyen étaient visibles entre les deux unités).