Le parement au rez-de-chaussée de la façade est antérieur à celui de la maison mitoyenne au sud (même adresse, même cadastre), qui fut construite avec des moellons provenant du chantier du pont tout proche (2e moitié du 12e ou 1ère moitié du 13e siècle). Le premier étage est une construction plus tardive : du 4e quart du 13e ou du 1er quart du 14e siècle daprès les modénatures et les techniques de construction. À lintérieur, la maison fut équipée de plafonds moulurés dans la 2e moitié du 15e ou la 1ère moitié du 16e siècle. Il semblerait que ce soit à cette même époque quelle fut réunie à la maison mitoyenne au sud qui fut elle aussi équipée de plafonds identiques.
- dossier ponctuel
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Aude
-
Commune
Lagrasse
-
Adresse
1 rue des Cancans
,
Tineries
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Cadastre
1831
B
0023
;
2016
B
2028
-
Dénominationsmaison
-
Période(s)
- Principale : 2e moitié 12e siècle, 1ère moitié 13e siècle
- Secondaire : 4e quart 13e siècle, 1er quart 14e siècle
- Secondaire : 2e moitié 15e siècle, 1ère moitié 16e siècle
La parcelle B2028 comprend deux maisons médiévales ; celle-ci occupe la partie nord.£La maison a actuellement un plan oblong. La façade, à louest, a une largeur de 11,96 m sur la rue des Tineries.£Au rez-de-chaussée, contrairement à la majorité des maisons médiévales de Lagrasse, elle nest pas ajourée dune série darcades, alors que la rue des Tineries, entre la porte septentrionale de la ville et le pont au sud, était sans doute une rue bien fréquentée. Le parement du rez-de-chaussée est composé de deux appareils différents, en calcaire froid dextraction locale à patine jaunâtre. Sur une hauteur moyenne de 1,20 m, il sagit dun moyen appareil réglé en moellons équarris à joint gras avec de nombreuses cales en éclats calcaires (dimension des moellons (h x l) : 19 x 44 cm, 24 x 66 cm, 33 x 37 cm). Au-dessus, cest un petit appareil réglé en moellons équarris qui présentent une forme souvent plus allongée : (h x l) 14 x 73 cm, 14 x 56 cm, 13 x 50, 17 x 35 cm. Les lits sont plus rectilignes que lappareil inférieur, mais les joints gras présentent aussi de nombreuses cales exclusivement calcaires. Entre les deux appareils, dans la partie gauche (nord) du parement, une assise de rattrapage a été nécessaire pour redresser les assises, mais la chaîne dangle gauche (nord) est correctement liée aux deux appareils qui sont donc probablement contemporains. Cependant, la liaison avec le parement de la maison mitoyenne à droite (sud) se fait différemment pour lappareil inférieur et le supérieur. Les quatre assises inférieures semblent antérieures au parement de la maison mitoyenne : des pierres ont été mises en attente et celles de la maison mitoyenne ont été adaptées. Mais au-dessus, alors que les assises saffinent, la liaison est moins évidente, bien que le parement semble toujours antérieur à celui de la maison mitoyenne. En labsence dune étude du bâti approfondie, il reste difficile dapprécier la chronologie relative entre les deux édifices, mais on peut déjà penser que la maison nord est antérieure à la maison mitoyenne au sud. La baie bouchée au centre de la façade en rez-de-chaussée, en grès de Carcassonne et couverte dun arc en plein-cintre, a été insérée plus tard (des ajustements ont été nécessaires avec le parement), peut-être au moment du rehaussement de la maison, dans le 4e quart du 13e ou le 1er du 14e siècle. Sa hauteur (1,86 m) a été diminuée par le rehaussement du niveau de la rue. Elle a une largeur de 1,22 m et ses claveaux ont une hauteur de 45 cm au niveau de la clé. La baie bouchée près de langle droit (sud) a été percée à lépoque contemporaine et a fortement perturbé le parement. La moitié inférieure de son bouchage contient des claveaux en remploi, dont la provenance est indéterminée.£Le premier étage de la façade est plus uniforme et dépend dune campagne de construction unique dans le 4e quart du 13e ou le 1er quart du 14e siècle. Le parement est beaucoup plus soigné quau rez-de-chaussée, dun moyen appareil réglé en moellons équarris, à la face dressée à la laye, à joint fin. La chaîne dangle de gauche (nord) présentait des pierres dattente qui ont été bûchées. Un cordon dappui en quart-de-rond à listel règne sur la presque totalité de la façade. À environ 2,50 m de langle gauche (nord), une fenêtre dorigine a été mutilée par linsertion dune fenêtre à lépoque contemporaine. Ses piédroits sont en grès de Carcassonne, à lexception de leur base en calcaire froid qui portent les congés du chanfrein. Le couvrement dorigine a été détruit, mais la largeur de la fenêtre (près de 1,30 m) est similaire à celle des baies géminées conservées dans lagglomération. Vers la droite (sud), une autre fenêtre dépoque contemporaine a fortement perturbé le parement, mais il est difficile de dire si elle a remplacé une baie plus ancienne, malgré la présence de pierres en grès de Carcassonne remployées dans les piédroits. À droite (sud), le parement de la maison mitoyenne, sans doute repris à lÉpoque moderne ou contemporaine, sappuie contre la chaîne dangle.£Le deuxième étage a été reconstruit en tout-venant. Les solives du plancher de ce niveau, construit dans la 2e moitié du 15e ou la 1ère moitié du 16e siècle, ont été sciées au nu du mur (elles supportaient peut-être un encorbellement, mais il n'y a pas de tête de mur aux angles de la façade, ou simplement l'avant-toit).£Lélévation postérieure, à lest, sur la cour, est recouverte denduit et de végétation. Elle a été percée par de grandes baies vitrées à lépoque contemporaine, sans doute lorsque la maison accueillait lécole communale (jusquaux années 1930).£À lintérieur, le rez-de-chaussée présente un volume unitaire, sans mur de refend conservé. Les murs sont recouverts denduit. Le niveau du sol est plus bas que le niveau de la rue (cette dernière ayant été rehaussée dau moins 70 cm). Le mur latéral sud, mitoyen, est dun petit à moyen appareil réglé en moellons équarris avec de nombreuses cales en éclats calcaires. Au premier étage, quelques poutres moulurées dun plafond de la 2e moitié de 15e ou la 1ère moitié du 16e siècle (dont les solives sont sciées en façade) sont laissées apparentes, la majeure partie étant cependant dissimulée sous un faux-plafond. Le plafond est visible sur quelques centimètres carrés seulement, avec ses baguettes moulurées et ses closoirs. Recouvert dun badigeon à la chaux en mauvais état, des sondages réalisés par une équipe de professionnles en 2016 ont révélé qu'ils n'étaient pas peints.
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Murs
- calcaire
- moellon
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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