La façade de cette maison d'angle, à l’ouest, a une largeur de 5,60 m sur la place de la Bouquerie. Elle s'appuie dans l'angle droit (sud) sur un parement plus ancien, partiellement conservé, d'un petit appareil en moellons équarris. Le rez-de-chaussée a été très mutilé par l'insertion d'une baie à l'époque contemporaine. Sa largeur était entièrement occupée par deux arcades segmentaires chanfreinées. Au premier étage, les piédroits chanfreinés de deux fenêtres sont encore en place, mais toute la partie supérieure a été reprise. Un cordon d'appui en quart-de-rond à listel règne sur la façade et s'appuie contre le parement antérieur dans l'angle de droite (sud). Au deuxième étage, les piliers dans les angles révèlent un ancien niveau en pan-de-bois. Le pilier dans l'angle gauche (nord) est décalé vers l'intérieur par rapport au parement du niveau inférieur.£L'élévation latérale, au nord, a une largeur de 5,85 m sur la rue de l'Église. Son parement est d'un petit à moyen appareil réglé en moellons équarris, à la face dressée au pic, à joint gras. La liaison de ce parement avec celui de la maison mitoyenne à l'est permet de supposer son antériorité sur ce dernier : au rez-de-chaussée, le décrochement des pierres de la maison mitoyenne montre qu'elles furent adaptées à des éléments déjà en place et, au premier étage, il semblerait que le parement de la maison mitoyenne fut rattaché à une attente. La porte, à arêtes vives, couverte d'un arc en plein-cintre extradossé (les claveaux ont une hauteur de 40 cm au niveau de la clé), se situe dans l'angle gauche (est) de l'élévation. Elle a une largeur de 1,25 m (légèrement supérieure au modèle lagrassien autour de 1,10 m) et une hauteur de 1,87 m. Son seuil d'origine est 55 cm au-dessus du niveau actuel de la rue, qui ne semble pas avoir beaucoup évolué : quelques marches débordant dans la rue étaient donc nécessaires pour l'atteindre et elle devait s'ouvrir sur un escalier menant directement au premier étage, qui pouvait occuper la profondeur de la maison. Une petite fenêtre barlongue près de l'angle gauche (est), mais pas au-dessus de la porte, ajourait le premier étage. Le linteau repose sur des coussinets moulurés de deux tores séparés par une gorge et elle possède un appui en quart-de-rond à listel individuel. Au deuxième étage, anciennement en pan-de-bois, mais postérieur aux niveaux inférieurs, un pilier est conservé à peu près au-dessus de la porte.£À l'intérieur, les murs sont recouverts d'enduit. La cave voûtée en berceau est directement creusée dans le substrat (ses parois ne sont pas parementées). Elle se développe suivant l'emprise de la parcelle actuelle, sans distinction entre les deux maisons médiévales. Son creusement est donc postérieur à la réunion des deux maisons médiévales (avant 1769) et il a d'ailleurs mis au jour les fondations des maisons. Les soupiraux qui l'ajourent sont pratiqués dans le bouchage de la partie inférieure des baies médiévales de l'élévation nord.