Dossier d’œuvre architecture IA11007125 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Lagrasse
  • Adresse 2 rue Saint-Michel
  • Cadastre 1831 B 0077  ; 2016 B 0270

D'après les modénatures, la nature de la pierre (calcaire froid à patine jaunâtre) et les techniques de construction, cette maison peut dater de la 2e moitié du 13e siècle. Elle est antérieure à la maison mitoyenne au sud (4 rue Saint-Michel, cad. B0269) qui est datée du 4e quart du 13e-1er quart du 14e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle

La façade, à l'est, a une largeur de 5,95 m sur l'ancienne rue marchande Saint-Michel. Le parement du rez-de-chaussée est d'un moyen appareil assisé en moellons équarris à joint gras. À gauche (sud), une porte couverte d'un arc en plein-cintre extradossé a été mutilée par le percement d'une porte barlongue à l'époque contemporaine. Les congés qui amortissent son chanfrein ont été bûchés et son seuil d'origine détruit est encore visible 50 cm au-dessus du niveau actuel de la rue : elle devait s’ouvrir sur un escalier droit menant directement au premier étage et dont au moins deux marches débordaient dans la rue. La hauteur d’origine de la porte devait approcher 1,95 m et sa largeur 0,95 m. À droite (nord), une arcade (sans doute de boutique) a été mutilée et bouchée. Ses claveaux ont été retirés et son piédroit droit (nord) (sans doute remonté lors du percement de la fenêtre contemporaine) déverse fortement. L’arc devait approximativement mesurer (h x l) 2,50 x 1,80 m et il était chanfreiné. Le premier étage était en pan-de-bois et en encorbellement : la tête de mur est encore conservée dans l’angle gauche (sud) et des encoches destinées à recevoir des aisseliers sont pratiquées dans les piliers des baies du rez-de-chaussée à une hauteur de 1,50 m. La gargouille dans la chaîne d’angle de la maison mitoyenne à gauche (sud) (4 rue Saint-Michel, cad. B0269) n’a visiblement pas été construite pour évacuer les eaux de celle-ci, mais celles de la maison ici enregistrée. En effet, elle serait placée trop bas pour la maison mitoyenne, alors qu’elle pourrait correspondre à la hauteur de la tête de mur de la présente maison. Selon cette hypothèse, la maison présentait un mur pignon sur la rue Saint-Michel ; l’évacuation des eaux du pan sud du toit étant contrariée par la construction d’une maison mitoyenne, il a été nécessaire de créer un système de chéneau évacuant l’eau du mur gouttereau sud vers la rue. Plus tard, le toit a été doté d'une pente unique orientée vers le nord, sans doute à l'époque contemporaine, lorsqu'un étage supplémentaire fut ajouté.£L'élévation latérale nord a une largeur de 6,75 m sur la rue des Cancans. Son parement, d'un appareil en moellons équarris en calcaire froid, à la face dressée au pic, régulier et à joint gras, a été perturbé à plusieurs endroits, notamment au rez-de-chaussée : au centre, on reconnaît peut-être le départ d’arc d’une baie détruite. Une fenêtre barlongue avec un appui régnant individuel ajourait le premier étage.£À l'intérieur, tous les murs sont recouverts d'enduit. La cave semble creusée tardivement et ne présente aucun élément remarquable.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie