Dossier d’œuvre architecture IA11007124 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Lagrasse
  • Adresse 4 rue Saint-Michel
  • Cadastre 1831 B 0075, 0077 ; 2016 B 0269, 0270

D'après les modénatures, la nature de la pierre (calcaire froid à patine jaunâtre) et les techniques de construction, cette maison peut dater du 4e quart du 13e ou du 1er quart du 14e siècle. Elle est postérieure à la maison mitoyenne au nord (2 rue Saint-Michel, cad. B0270) datée de la 2e moitié du 13e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle, 1er quart 14e siècle

La maison est sise sur un parcellaire qui a fortement évolué depuis le Moyen Âge, au gré des divisions et des regroupements de parties de bâtiments. Aussi, il est difficile de reconnaître son emprise d'origine. La façade se développe sur une largeur de 12,50 m le long de l'ancienne rue marchande Saint-Michel. Elle a été très restaurée au début du 21e siècle.£Son rez-de-chaussée était ouvert par une série d'arcades, probablement cinq dans son état d'origine. Vers la gauche (sud), deux d'entre elles ont été particulièrement mutilées par l'insertion d'une fenêtre à l'époque contemporaine (probablement en 1807, date portée sur le linteau de la porte au sud de la parcelle actuelle). Celle de gauche (sud) était sans doute plus étroite : il pouvait d'agir d'une porte. Au centre de la façade, une arcade d'une largeur de 1,65 m et une hauteur de 2,60 m s'ouvre sur un passage conduisant vers l'arrière de la parcelle. Elle est couverte d'un arc segmentaire extradossé avec des claveaux d’une hauteur de 58 cm au niveau de la clé et porte un chanfrein étroit amorti par des congés bifoliés convexes peu courants à Lagrasse (l’angle de son piédroit droit (nord) a été largement abattu pour faciliter le passage des véhicules). Vers la droite (nord), le départ d'un arc est conservé, mais l'arc (peut-être détruit) est dissimulé derrière une façade de boutique en bois de l'époque contemporaine. La liaison de son piédroit gauche (sud) avec le piédroit droit (nord) de l'arcade de passage est affectée par des décrochements, montrant l’antériorité de cette dernière. Une pierre chanfreinée (en remploi) est aussi visible dans l’écoinçon entre les deux baies.£Le premier étage a été remanié à l'époque contemporaine. Le rejointoiement ne permet pas de distinguer correctement la mise en œuvre du parement, d’un appareil réglé en moellons dont les faces sont dressées à la laye. La ligne de reprise visible au rez-de-chaussée entre l’arcade de passage et la baie dissimulée derrière la façade de boutique en bois ne se prolonge par à l’étage, dont le parement est homogène sur tout ce niveau. Un cordon d'appui se développait le long de la façade, bûché au nu du mur à l'exception d'une portion à l'extrémité droite (nord) : en calcaire froid, il présente un profil en quart-de-rond à listel courant à Lagrasse dans le 4e quart du 13e-1er quart du 14e siècle. Les trois fenêtres du premier étage sont du début du 19e siècle, mais les arcs monolithes en grès et le piédroit droit (nord) d'une ancienne fenêtre géminée ont été conservés au-dessus de la fenêtre actuelle de gauche (sud). Dans l'angle droit (nord), une gargouille est sculptée d'une tête de chien aux oreilles rabattues et à la gueule ouverte, tirant la langue. Placée relativement bas, elle n’évacuait sans doute pas les eaux de cette maison, mais de la maison mitoyenne au nord (2 rue Saint-Michel, cad. B0270) qui lui est antérieure et dont le pignon se trouvait sur la rue Saint-Michel.£À l'intérieur, seuls la partie sud du rez-de-chaussée de la maison (dont les murs sont recouverts de plaques de plâtre) et le passage couvert ont été visités. Dans ce dernier, l'arcade possède une arrière-voussure segmentaire. Les murs latéraux du passage, en tout-venant noyé dans du mortier, semblent être des constructions modernes ou contemporaines. Cependant, un parement cassé, mais lié au tableau nord de l’arcade, montre qu’un mur devait clore l’espace au moins de ce côté. La partie nord du rez-de-chaussée était donc probablement indépendante du reste de la maison. Les parements intérieurs de la façade et de l'élévation postérieure, à l'ouest, d'une mise en œuvre peu soignée, sont en moellons équarris ou ébauchés (le rejointoiement récent nuit à la lisibilité). Ils sont couronnés de cordons en quart-de-rond pour le plancher du premier étage. L'élévation postérieure est à une distance d'environ 5 m de la rue. Elle est percée d’une arcade sans arrière-voussure et non extradossée qui s'ouvre sur un escalier droit à une distance d'environ 5 m et dans le prolongement du passage (donnant sans doute accès à une maison différente construite au centre de l'îlot). Une chaîne d’angle conservée au rez-de-chaussée de l’élévation sud dans l’arrière-cour accessible par le passage (et se prolongeant aux niveaux supérieurs par une ligne de reprise) indique la limite occidentale de la partie sud de la maison, qui était ainsi plus profonde de quelques mètres que le passage. Le parement extérieur de l’élévation postérieure, au-dessus de l’arcade de passage, est d’un appareil peu soigné, grossièrement assisé, en moellons équarris ou ébauchés avec de nombreuses cales en calcaire. Une fenêtre ajourait le premier étage, dont seuls l’appui et les piédroits non chanfreinés sont conservés.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie