Dossier d’œuvre architecture IA11007113 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Lagrasse
  • Adresse 11 rue du Pech , 1 rue de Plaisance
  • Cadastre 1831 B 0471, 0472 ; 2016 B 0134, 0135

D’après les modénatures, la nature de la pierre (calcaire froid à patine jaunâtre et grès de Carcassonne) et les techniques de construction, la maison peut dater des trois 1ers quarts du 13e siècle et avoir été remaniée dans le 4e quart du 13e ou le 1er quart du 14e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle, 3e quart 13e siècle
    • Secondaire : 4e quart 13e siècle, 1er quart 14e siècle

L'élévation ouest, d'une largeur de 5,15 m sur la rue de Plaisance, a été très reprise à l'époque contemporaine. De son état d'origine, seule une porte barlongue à arêtes vives est conservée près de son angle droit (sud). Son linteau repose sur des coussinets en quart-de-rond à listel et son seuil est à 1,20 m au-dessus du niveau actuel de la rue. Elle s’ouvrait sur un escalier droit qui menait directement au premier étage et s’appuyait sur le mur de refend à l’intérieur de la maison. Les assises inférieures de l’élévation sont en ressaut : elles correspondent sans doute aux fondations de la maison, mises au jour sur une hauteur de 70 à 80 cm par un abaissement considérable du niveau de la rue (comme cela a pu être aussi observé sur les deux maisons mitoyennes au nord). Le seuil de la porte se trouvait donc à 40 ou 50 cm au-dessus du niveau d’origine de la rue, révélant que des marches devaient y déborder pour y accéder. Au-dessus du linteau, six pierres de taille en remploi proviennent sans doute du parement d'origine. En effet, dans son ensemble, l'élévation a été reconstruite à l'époque contemporaine.£La façade est a une largeur de 6,15 m sur la rue du Pech. Dans son angle gauche (sud), une porte très érodée est couverte d'un arc en plein-cintre en grès de Carcassonne, matériau peu utilisé à Lagrasse pour les baies en rez-de-chaussée. Son seuil se trouve à 60 cm du niveau actuel de la rue (en 2013, avant les travaux de réfection de la voirie) et s'ouvrait peut-être sur un escalier menant directement au premier étage, mais dont on ne conserve aucune trace à l'intérieur (on peut supposer que cette porte a été pratiquée dans cette façade lorsque le niveau de la rue de Plaisance à l’ouest, où se trouvait aussi une porte, a été abaissé : la porte de la façade ouest devenue trop haute pour en permettre l’accès aurait été remplacée par la porte de la façade est, du côté de la rue marchande du Pech). Vers le nord, une arcade (sans doute de boutique) est couverte d'un arc segmentaire extradossé, dont le chanfrein est amorti par des congés bifoliés concaves surmontés d'une baguette moulurée en chevron, profil courant à Lagrasse dans le 4e quart du 13e et le 1er quart du 14e siècle.£À l'intérieur, un mur de refend divise la maison en deux pièces de dimensions similaires. Au rez-de-chaussée, le mur de refend est entièrement ouvert par une arcade, formant un vaste espace d'une centaine de mètres carrés. Dans la pièce ouest, côté rue de Plaisance, l'arc rampant sur lequel reposait l'escalier droit connecté à la porte est conservé : il s'appuie contre le mur de refend (les marches ont été retirées). Au premier étage, près de l’angle sud du mur de refend, deux portes couvertes de linteaux droits reposant sur des coussinets en quart-de-rond à listel permettaient de faire communiquer les deux pièces de ce niveau. La porte sud (h x l : 1,82 x 0,96 m) était directement connectée à l’escalier droit menant à la rue de Plaisance et donnait accès à la pièce arrière de la maison vers l'est. Elle s'ouvrait vers l'escalier en haut duquel se trouvait nécessairement un palier. La porte nord (h x l : env. 1,90 x 0,96 m) a été perturbée par la construction d'une cheminée. Elle mettait en communication les deux pièces du premier étage et s'ouvrait vers la pièce orientale. Le niveau du plancher de cet étage a été abaissé de 70 cm par rapport au niveau d’origine correspondant au seuil des deux portes. Au-dessus des deux portes, le mur de refend est constitué d’un petit appareil assisé en moellons équarris à joint gras, lié au sud à un retour du mur vers l’est d’environ 65 cm. Le parement sud de la pièce orientale, d’un appareil en tout-venant, s’appuie contre ce retour dont il est postérieur. Au centre, le parement s’appuie contre un pilier en calcaire froid d’une hauteur de 2,90 m qui possède une base et un chapiteau trapézoïdaux. La base du pilier est au même niveau que le seuil des deux portes du mur de refend. Elle révèle que la pièce se prolongeait sans doute vers le sud. Le placard aménagé dans l’épaisseur du mur sud est couvert d’un arc brisé et pourrait dater de la fin du Moyen Âge ou du début de l’Époque moderne (il est en tout cas postérieur à la modification du niveau du plancher de cette pièce).£Enfin, une cave se développe sous la moitié orientale de la maison, directement creusée dans le substrat et non parementée, à l'exception de la partie supérieure des parois nord et sud qui rattrapent le dénivelé du terrain visible dans la roche. Si son creusement est impossible à dater (peut-elle avoir été creusée pour fournir les matériaux de construction de la maison ?), la voûte rampante et le soupirail sont de l'époque contemporaine : la première s'appuie contre les fondations et le deuxième a cassé les fondations de la maison et s'ouvre dans le bouchage de l'arcade.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
  • Escaliers
    • escalier droit : escalier droit
    • sur voûte : sur voûte
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie