Dossier d’œuvre architecture IA11007111 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Lagrasse
  • Adresse 11 rue du Pech
  • Cadastre 1831 B 0473  ; 2016 B 0134

D'après les modénatures, la nature de la pierre (calcaire froid à patine jaunâtre) et les techniques de construction, cette maison peut dater des trois 1ers quarts du 13e siècle. Le premier propriétaire connu est Barthélemy Anthony en 1533 (A.D. Aude, 17 C 1, f° 178). En 1712, Pierre Fontas déclarait au compoix une maison et un escalier commun avec la maison mitoyenne au sud (même adresse, même cadastre) appartenant aux héritiers de Pierre Burgairolles (A.C. Lagrasse, 1 G 1, f° 87).

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle, 3e quart 13e siècle
    • Secondaire : Fin du Moyen Age

La maison d'angle a une forme trapézoïdale liée à la topographie du quartier : l'îlot à la pointe duquel elle est sise forme une tête d'épingle qui rattrape l'important dénivelé entre la rue haute de Plaisance à l’Ouest et la rue basse du Pech à l’est.£La façade a une largeur de 9,75 m sur l'ancienne rue marchande du Pech, du côté est. Vers l’angle gauche (sud), une porte et une arcade, toutes deux couvertes d'arcs extradossés et à arêtes vives, ne possèdent pas de sommier commun, comme c’est pourtant souvent le cas à Lagrasse, et sont séparées par un pan de mur de 94 cm. Les deux baies sont contemporaines, mais les décrochements d’assises montrent que des adaptations ont été nécessaires au moment de leur construction. Celle de gauche (sud), près de l'angle, est une porte en plein-cintre dont les claveaux ont une hauteur de 45 cm au niveau de la clé. Son seuil d'origine, bûché, est à 55 cm au-dessus du niveau actuel de la rue : elle mesurait (h x l) 1,89 x 1,10 m. Plusieurs marches devaient déborder dans la rue et la porte s'ouvrait probablement sur un escalier droit menant directement au premier étage. C'est sans doute cet escalier, contre le mur mitoyen sud, qui est mentionné dans la déclaration de Pierre Fontas en 1712 comme desservant cette maison et la maison mitoyenne au sud. La deuxième baie est une arcade segmentaire de (h x l) 2,47 × 1,73 m, dont les claveaux ont une hauteur de 48 cm au niveau de la clé. S'ouvrant sur une rue marchande, elle desservait sans doute une boutique au rez-de-chaussée. Le reste de la façade, 5,60 m vers le nord, est aveugle. Le parement a été repris sur une largeur de 2 m directement à droite (nord) de l’arcade et une ligne de reprise près de l’angle nord, visible aussi à l’intérieur, laisserait supposer que la petite façade nord est postérieure. Le parement est d'un petit appareil réglé en moellons équarris de calcaire froid à patine jaunâtre, avec de nombreuses cales en éclats de calcaire. Le premier étage en pans de bois était en encorbellement et a été détruit et reconstruit en tout-venant à l'époque contemporaine. Les trous des anciennes solives sont conservés, ainsi que la console d'encorbellement dans l'angle droit (nord).£L'élévation nord a une largeur de 2,06 m. Son parement est d'un petit appareil irrégulier en moellons équarris qui renvoie plutôt à des techniques de construction de la fin du Moyen Âge. En partie haute du rez-de-chaussée, une petite fenêtre barlongue couverte d’un linteau massif a été bouchée. Son arrière-voussure est un arc segmentaire en cailloux, d’une mise en œuvre très peu soignée. À ses deux angles, la façade est équipée de consoles de quatre assises en ressaut, en quart-de-rond à listel, qui soutenaient les encorbellements disparus des élévations est et ouest.£L'élévation ouest a une largeur de 9,50 m sur la rue de Plaisance. Son rez-de-chaussée est aveugle, le parement y est moins soigné que sur la façade est : il s'agit d'un petit appareil irrégulier en moellons équarris (semblables à ceux de la façade), ébauchés et en cailloux, avec de nombreuses cales en calcaire, parfois en terre cuite. La liaison avec l'élévation nord n’est pas évidente, mais il faut noter que, dans la partie droite (sud), les assises inférieures pourraient correspondre aux fondations de la maison, mises au jour suite à un abaissement du niveau la rue (volontaire ou lié à l'érosion ?), comme c’est aussi visible sur la maison mitoyenne au sud. Vers l'angle gauche (nord), les fondations s'interrompent : il est possible que cette partie fut reconstruite après l'abaissement du niveau de la rue.£La maison a été visitée en 2012, avant les travaux réalisés en 2014-2015. Son rez-de-chaussée était tout entier occupé par des cuves de vin maçonnées empêchant l'observation des élévations (elles ont été retirées depuis, mais la maison n'a pas pu être visitée de nouveau). Le premier étage, reconstruit à l'époque contemporaine, ne présentait aucun intérêt.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • petit appareil
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie