Dossier d’œuvre architecture IA11007110 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Lagrasse
  • Adresse 8 rue du Pech
  • Cadastre 1831 B 0381, 0382, 0383, 0384 ; 2016 B 0127, 0128

D'après les modénatures, la nature de la pierre (calcaire froid à patine jaunâtre) et les techniques de construction, cette maison peut dater des trois premiers quarts du 13e siècle. Les angles vifs des baies et la simplicité du profil des coussinets iraient dans le sens d'une datation autour du milieu du 13e siècle, d'après les autres exemples conservés dans le bourg.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle, 3e quart 13e siècle

La façade ouest a une largeur de 8,10 m sur la rue du Pech, ancienne rue marchande. Elle est largement recouverte d'enduit et de végétation.£Quatre baies aux arêtes vives occupaient la totalité de la façade au rez-de-chaussée (de gauche (nord) à droite (sud)) : une arcade (ARC01), une porte bouchée et partiellement détruite (POR01), une arcade très mutilée (ARC02) et une porte bouchée (POR02). Le linteau des portes repose sur des coussinets en quart-de-rond à listel. Leur seuil est à 48 cm du niveau actuel de la rue. La porte droite (sud) (POR02), la mieux conservée, a une hauteur de 1,98 m et une largeur de 97 cm. L'arcade gauche (nord) (ARC01) est segmentaire, ses arêtes sont vives et elle mesure (h x l) 2,22 x 1,57 m. Le premier étage de la façade a été reconstruit à l'Époque moderne ou contemporaine. Ce niveau était sans doute en pan-de-bois, comme le suggèrent les têtes de mur assez mal conservées aux angles.£L'élévation postérieure est a été largement remaniée et probablement détruite dans sa moitié sud. Dans son angle nord, subsiste une tête de mur sur toute la hauteur de l'élévation. Au rez-de-chaussée, la tête de mur est chanfreinée de même que le pilier conservé plus au sud (congé triangulaire surmonté d’une baguette) : il s’agissait sans doute des piédroits d’une baie détruite (BAI02). Il est cependant surprenant que celle-ci fut chanfreinée, alors qu’aucune autre baie de la maison ne l’était. En l’état actuel des connaissances, cette baie indiquerait toutefois que le rez-de-chaussée de cette élévation était en pierre, de même que les traces d’arrachement au-dessus de l'emplacement supposé de son linteau. Quant au premier étage, il était sans doute en pan-de-bois ou en matériau périssable (terre crue), car aucune pierre ne semble avoir été arrachée.£À l'intérieur, la maison est divisée en deux parties par un mur de refend (situé à 4,20 m de la façade) qui, contrairement au modèle lagrassien, n'est pas ouvert par une arcade au rez-de-chaussée. Un portail pratiqué au nord du mur (BAI01), couvert d’un linteau reposant sur des coussinets identiques à ceux des portes de la façade, se trouve dans le prolongement des baies de l’élévation postérieure (BAI02) et de la façade (ARC01) : tout l’espace nord de la maison, au rez-de-chaussée, correspond à un passage (PAS01) menant directement vers l'arrière-cour (COU01) au centre de l'îlot. Il est possible qu’on accédait à la pièce arrière (PCE02) depuis ce passage (par une baie détruite : BAI03 ?), puisque le mur de refend était fermé. Depuis cette pièce, on pouvait peut-être aussi accéder à une arrière-cour (COU02 ?) par une élévation postérieure détruite (BAI04 ?). La pièce à l’avant de la maison (PCE01) était ainsi indépendante et accessible depuis la rue par une arcade (ARC02). Contre ses élévations latérales, au nord et au sud, deux escaliers permettaient sans doute d’accéder au premier étage (ESC01 et ESC02) ; le seuil des deux portes étant surélevé, il est très probable que plusieurs marches débordaient dans la rue. Au premier étage, l’emplacement de la porte connectée à l’escalier sud (ESC02) est aujourd’hui matérialisé par un placard mural. L’étage était sans doute divisé en deux habitations distinctes, chacune desservie par son escalier. Une trace dans l’enduit du mur de refend au premier étage (END01), côté est, matérialise l’emplacement d’une ancienne cloison reprenant peut-être l'ancienne division entre les deux habitations.£Cette maison était donc divisée en quatre parties indépendantes pouvant être occupées par des propriétaires ou des locataires différents : au rez-de-chaussée, une pièce (sans doute une boutique) directement accessible depuis la rue par une arcade et une pièce à l’arrière (destinée au stockage ?) probablement desservie à partir du passage conduisant au centre de l’îlot ; à l’étage, deux espaces d’habitation, chacun directement accessible depuis la rue par un escalier indépendant.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie