Dossier d’œuvre architecture IA11007107 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Lagrasse
  • Adresse 8 rue Paul Vergnes
  • Cadastre 1831 B 0058, 0059 ; 2016 B 0041

D'après les modénatures, la nature de la pierre (calcaire froid à patine rougeâtre) et les techniques de construction, cette maison peut dater des trois derniers quarts du 13e siècle. Le premier propriétaire connu est Jean Audemar, dont la veuve a vendu la maison à Claude Bosc en 1595 pour 60 écus. Un escalier extérieur à l'arrière de la maison, avec ses bouts de marches moulurés et sur arc rampant, pourrait dater de la 2e moitié du 13e siècle. Il est signalé dans le compoix de 1712, la maison appartenant alors à noble Gabriel Bosc, sieur de Dernacueillette (Aude), qui a déclaré une maison, un patu (petite cour), un passage et un escalier (A.C. Lagrasse, 1 G 1, Compoix de 1712, f° 58).

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 13e siècle, 2e moitié 13e siècle

La façade, vers l’est, a une largeur de 11,50 m sur la rue Paul Vergnes, rue médiévale marchande. Son parement est d’un moyen appareil réglé en moellons soigneusement équarris, aux faces dressées au pic, à joint fin. Certaines faces sont dressées à la laye, surtout celles des claveaux. L'extrémité droite (nord) de la façade s'appuie contre une tête de mur d'une largeur de 60 cm qui s'élève jusqu'à la hauteur du cordon d'appui du premier étage ; au-delà, le parement de la façade passe par-dessus la tête de mur. Deux moellons de la tête de mur ont été retirés pour faire une liaison avec le parement de la façade.£Au rez-de-chaussée, deux arcades segmentaires identiques (ARC01 et ARC02), d’une largeur de 1,82 m et une hauteur de 2,20 m, se trouvent près des angles de la façade, extradossées avec des chanfreins étroits de 5,5 cm amortis par des congés triangulaires surmontés d'une baguette. Leurs claveaux ont une hauteur de 44 cm au niveau de la clé. Au centre, deux jours oblongs (JOU01) chanfreinés de 30 × 20 cm, à 2 m au-dessus du niveau de la rue, ajouraient sans doute un niveau d’entresol. Entre les deux jours, au centre de la façade, deux lignes de reprise (REP01) délimitent un remaniement du parement sur une largeur de 2,50 m et une hauteur de 10 assises, soit près de 2 m. Il pourrait s’agir de l’emplacement d’une ancienne baie, couverte d’un arc similaire aux deux autres, qui aurait ainsi rythmé la façade en trois travées identiques, chacune composée d’un arc en rez-de-chaussée et d’une fenêtre géminée au premier étage. Toutefois, la hauteur de la reprise, moins importante que celle de l’extrados des deux arcades (ARC01 et ARC02), n’irait pas dans ce sens, ni la largeur de la reprise : seulement 2,50 m alors que les deux baies ont une largeur de 3 m en incluant leurs piédroits.£Au premier étage, un cordon d’appui en grès (CDN01) a été détruit. Les trois fenêtres géminées de ce niveau (FEN01, FEN02 et FEN03) ont été mutilées : il n’en subsiste que les arcs monolithes en grès qui les couvraient et les piédroits de la fenêtre gauche (sud) (FEN01), chanfreinés et amortis par des congés identiques à ceux des baies du rez-de-chaussée. Entre les fenêtres, au-dessus du lit supérieur des linteaux, deux jours oblongs (JOU02) de 60 × 25 cm, largement chanfreinés, avaient peut-être pour fonction d’apporter de la lumière dans des pièces profondes.£Contre l'élévation postérieure de la maison, dans l'excroissance que forme la parcelle dans son angle sud-ouest, se trouve un escalier droit sur arc rampant, dont les bouts de marches sont moulurés, mais qui n'a pas pu être correctement observé. L'élévation postérieure est composée d'un petit appareil peu soigné, en moellons ébauchés disposés en assises, avec de nombreuses cales exclusivement en éclats de calcaire. Un oculus quadrilobé bouché, en grès, ajourait le premier étage.£Sur les élévations latérales, R. Hyvert mentionne un « arc à lancette » sur le mur sud ainsi qu’un oculus sur le mur nord, tous deux murés : les maisons mitoyennes auraient donc été construites contre ces élévations. Cependant, ces deux éléments n’ont pas pu être observés sur le terrain et l’oculus de l'élévation postérieure ouest ainsi que l'escalier ne sont pas mentionnés par R. Hyvert.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • moellon
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie