La façade avait une largeur approximative de 8,50 m sur la rue Saint-Michel, très fréquentée au Moyen Âge, mais sa partie droite (sud) a été détruite et reconstruite à l'époque contemporaine. Il s'agit d’une des rares façades médiévales de Lagrasse à avoir conservé trois niveaux en pierre. Le parement de la partie médiévale est soigné, d’un moyen appareil régulier, à joint fin et sans cale. Le matériau utilisé est un calcaire froid à patine jaunâtre provenant de la rive gauche de l'Orbieu.£Au rez-de-chaussée, la porte dans l'angle gauche (nord) est identique à celle de la maison mitoyenne avec laquelle elle a un pilier commun. Elle est extradossée et chanfreinée, son seuil d'origine, partiellement conservé au nord, était 30 cm au-dessus du seuil actuel. Plusieurs marches devaient ainsi déborder sur la rue et la porte s'ouvrait probablement sur un escalier droit, au bas duquel un palier était aménagé pour l'ouverture, menant directement au premier étage vers une pièce à l'arrière. L’arc segmentaire extradossé à droite (sud) de la porte pourrait être un arc de boutique, mais il semble avoir été repris : l'appareil est perturbé au niveau des écoinçons, les congés sont situés à la même hauteur que ceux de la porte et ne sont pas identiques. Au sud de la façade, dans la partie reconstruite, se trouvait une autre arcade probablement identique à la précédente, dont ne subsistent que les piédroits chanfreinés amortis par des congés et le négatif du départ d’arc à gauche (nord).£Une fenêtre géminée ajourait le premier étage, partiellement détruite par l’insertion d’une fenêtre à l’époque contemporaine. Il n’en subsiste qu’un linteau particulièrement massif. Le double coussinet central et les coussinets des angles ont été taillés dans le même bloc de pierre que le linteau, le tout formant ainsi un ensemble monolithe. Leur profil est courant à Lagrasse dans le 4e quart du 13e et le 1er quart du 14e siècle : deux quarts-de-rond à listel chanfreinés, superposés en ressaut. Il n’y avait pas de cordon d’appui régnant sur la façade (aucune trace de bûchement et aucune assise d’une hauteur pouvant correspondre à un cordon).£Au deuxième étage, tout à fait au sud, à la limite de l’arrachement, subsiste le piédroit gauche (nord) chanfreiné d’une baie détruite dont la forme est impossible à restituer.