La façade, à l'est, a une largeur de 4,65 m sur la rue des Tineries qui reliait la porte éponyme au nord (s'ouvrant sur la route de Narbonne via la vallée de l'Orbieu) à la place du marché au sud. Il s'agissait d'un axe marchand, près du débouché du pont médiéval. Le rez-de-chaussée est ajouré de deux baies occupant toute la largeur de la façade. Les piliers de ces baies situés à chaque angle de la façade, d'une largeur de 66 cm, sont communs avec ceux des baies des maisons mitoyennes au sud et au nord (cette dernière maison ayant été détruite). Extradossées et chanfreinées, leurs congés sont en-dessous du niveau actuel de la rue (son rehaussement a été réalisé pour diminuer la force des crues dans cette partie vulnérable du bourg et/ou pour adoucir la pente du pont situé à proximité). La baie gauche (sud), d'une largeur de 1,10 m et visible sur une hauteur de 1,70 m, est une porte couverte d'un arc en plein-cintre de sept claveaux d'une hauteur, au niveau de la clé, de 59 cm. La baie droite (nord) est une arcade d'une largeur de 1,74 m et visible sur une hauteur de 1,54 m, couverte d'un arc segmentaire à sept claveaux dont la hauteur, au niveau de la clé, est de 62 cm ; elle s'ouvrait sans doute sur une boutique. Le pilier central, commun aux deux baies, a une largeur de 48 cm.£Au-dessus des deux baies, le parement est composé de trois assises en moellons équarris, en calcaire froid. Au premier étage, un cordon d'appui en grès de Carcassonne a été bûché et cassé par une fenêtre récente construite à l'emplacement d'une ancienne fenêtre (peut-être géminée) dont subsiste le piédroit chanfreiné à droite (nord) (le congé a été bûché). Le parement est d'un petit à moyen appareil assisé en moellons, à joint fin et sans cale.£Le seuil de la porte situé quelques dizaines de centimètres au-dessus du niveau originel de la rue serait en faveur d'un escalier droit derrière cette porte, menant directement au premier étage. La profondeur nécessaire pour un tel aménagement (4 à 5 m d’après les modèles conservés à Lagrasse ou dans d’autres villes médiévales, en comptant un palier nécessaire pour l'ouverture de la porte) oblige une arrivée de l’escalier dans une pièce à l’arrière de la maison qui se développait ainsi en profondeur sur la parcelle, selon un plan rectangulaire présentant son petit côté sur la rue. Cette organisation détermine la division de la maison en deux pièces à peu près égales, correspondant en rez-de-chaussée à une boutique ouverte sur la rue par une arcade et une arrière-boutique donnant sur une arrière-cour comprise entre la maison et les anciens remparts le long de l'Orbieu, d'une profondeur de 2,10 m environ, aujourd'hui bâtie.