Dossier d’œuvre architecture IA11001107 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
carrières de marbre de Caunes
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Caunes-Minervois
  • Lieu-dit Les Terralbes, Buffens
  • Dénominations
    carrière
  • Précision dénomination
    carrière de marbre
  • Appellations
    carrières de marbre de Caunes

Vers 1610, Jean d'Alibert, abbé de Caunes, profite d'un voyage à Rome pour faire appel à Stéfano Soriano, ou Sormano selon les textes, maître marbrier à Savone pour estimer les mines de marbre jaspé existant autour de son abbaye. Après des recherches et essais assez longs, ce dernier en obtient finalement la concession en 1633. L'exploitation se développe alors rapidement et la production est principalement exportée vers l'Italie. Les marbres jaspés rouges ou verts dits du Languedoc deviennent à la mode en France à partir de 1662 où ils constituent le marbre baroque par excellence. En 1665, les Italiens s'associent aux sieurs Baux et Rossy, pour la vente en France. Vingt ans plus tard l'ouverture du canal du Midi va faciliter leur diffusion dans tout le pays (nombreux monuments à Toulouse et à Paris) et même au-delà. La carrière dite du Roi a fourni de nombreux matériaux pour Versailles, en particulier les colonnes et pilastres du Grand Trianon. Une dizaine de points d'extraction anciens sont connus sur le plateau des Terralbes et le versant de Buffens (gorges de l'Argent-Double) où un front de taille vertical dépasse 50 mètres de hauteur. Après un déclin à l'époque classique qui n'apprécie pas leur caractère flamboyant, les marbres de Caunes reviennent à la mode au 19e siècle, mais ce sont cette fois les variétés monochromes qui sont préférées : griottes rouges et vertes finement rubanées ou œillées, gris fin piqueté de fragments de coquillages fossiles… Actuellement, ce sont les variétés rouges et panachées qui sont toujours exploitées dans la carrière Rocamat dont l'extension a détruit une partie des travaux anciens. La majeure partie de la production est exportée vers l'Italie. Dans la seconde moitié du 19e siècle (données de 1865 et de 1881), il y a à Caunes 8 entreprises de marbrerie employant 110 à 120 personnes.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle

Près de chaque carrière ancienne, on trouve les ruines d'une baraque de carrier dont seuls les murs en blocs de marbre irréguliers sont conservés.

  • Murs
    • pierre
    • moellon
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
    propriété d'une société privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2006/06/02
  • Précisions sur la protection

    Les trois anciennes carrières de marbre, à savoir la carrière du Roi (cad. C 418, 1015) , la carrière de marbre gris (cad. C 1014) , la carrière du roc de Buffens (cad. C 100) et les rampes d'accès associées (cad. C 418) : inscription par arrêté du 2 juin 2006

  • Référence MH

Nombreuses traces de travaux anciens pour l'exploitation de blocs et de colonnes.

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Inventaire général Région Occitanie