Situé sur l'écluse de sortie du grand bassin de Castelnaudary, le moulin de Saint-Roch fait partie des établissements prévus dans le programme de réalisation du canal du Midi et construits peu après lui. Il appartient depuis l'origine à la Société des Actionnaires du Canal Royal et comporte une corderie jusque vers la fin du 18e siècle. Au début du 19e siècle, il est exploité par Mathieu Alios et comporte 4 paires de meules auxquelles il faut ajouter celle d'un petit moulin situé sur le canal de fuite. En 1835, une 5e meule est installée dans le moulin principal et un atelier de minoterie (au sens ancien de bluterie) établi à côté. Il est agrandi en 1840. En 1898, il devient avec le canal propriété de l'état ; à cette époque, l'exploitation est assurée par Charles Massip et ses fils. Vers 1908, un nouveau fermier, Charles Capus, transforme le moulin en minoterie à cylindres. L'usine reste alors dans la famille avec Dominique Capus et Pierre Montsarrat, époux Capus, puis François Montsarrat. A partir des années 1970, spécialisation dans les farines spéciales pour pain complet, de campagne, seigle, céréales diverses avec exportations en Europe, Afrique et bassin méditerranéen. Malgré d'importants investissements de modernisation en 1987, la minoterie de Saint-Roch cesse toute activité industrielle vers 1997. En 1881, Ch. Massip emploie 15 hommes, 2 femmes et 3 enfants.