Alet, qui n’était autrefois qu’une abbaye, devient évêché par la translation du pape Jean XXII en 1319. La cathédrale était dédiée à la Vierge. Son chapitre se composait d’un doyen, de quatre dignitaires et de douze chanoines (LAGARDE, 1902, p. 32). La palais épiscopal date du début du XIVe siècle. Les guerres de religion de 1577 détruisent la basilique, le palais et les dépendances. Le palais épiscopal est reconstruit au XVIIe siècle, sous l’impulsion de Nicolas Pavillon, nommé à Alet-les-Bains par le cardinal de Richelieu en 1637. L’aménagement de la terrasse et la balustrade de pierre qui entoure le parc est datée de 1637 (date portée). Les aménagements se sont poursuivis pendant plus d’un siècle. Un balustre porte plus loin la date de 1692 et un autre 1738 (CRMH). L’évêché est supprimé en 1790.
Avec le développement de l’activité liée au thermalisme et à l’exploitation de l’eau de boisson, le bâtiment est réaménagé en hôtel et restaurant. Or, il n’est pas fait mention de cette activité dans le guide du baigneur de Lagarde en 1907. La reconversion du lieu est plus récente. En 1960, lorsque le propriétaire M. Valent loue les annexes de l’ancien presbytère à M. Olivieri pour l’établissement d’un casino, le lieu est déjà un hôtel restaurant. De la partie ancienne, demeurent l’escalier extérieur et la salle du synode.
L’ancien palais épiscopal d’Alet-les-Bains est classé aux Monuments Historiques par l’arrêté du 12 juillet 1886. Il est aujourd’hui propriété privée.