Les sources Marie et Laetitia existent avant la Révolution française. Elles appartiennent alors à la Marquise de Poulpry, seigneur d’Escouloubre, depuis le XVIème siècle. Jusqu’à la Révolution française, les aménagements sont très rudimentaires. Deux trous creusés dans une prairie recueillent l’eau chaude qui jaillit du sol et font office de piscine. Après la Révolution, la Marquise de Poulpry vend la prairie et les sources au Sieur Bonnet dit Claque d’Escouloubre, qui revend l’ensemble au Sieur Courrent, officier de santé, le 20 mars 1792 (FERRAND, p. 4, 1888). Les premières bâtisses, encore rudimentaires, datent de 1793. Elles apparaissent sur le cadastre ancien de 1791.
Le 14 décembre 1854, un décret de classement d’Escouloubre-les-Bains élève la station au statut de station hydrominérale, et une autorisation d’exploitation des 4 sources Marie, Laetitia, Poulpry et Courrent est délivrée. Le classement de la station ouvre la fréquentation à une clientèle plus élargie. Les locaux sont accueillis aux côtés d’un public français et étranger. L’aménagement des sources en buvette date probablement de cette période. Les eaux sont prises directement au griffon. Les sources Marie et Laetitia sont distinctes et sourdent à proximité l’une de l’autre. L’aménagement est commun. La prise des eaux à la buvette est gratuite (BONNAIL, 1905, p. 64).
Mathieu Bonnéric décède en 1864, et sa veuve hérite de l’établissement. En 1865, les aménagements sont à nouveau améliorés.
L’établissement décline pendant la seconde guerre mondiale. Les sources Marie et Laetitia sont fermées au public en 1958.
En 1981, les héritiers Sarda procèdent à la vente de l’établissement thermal. Martine Baills du Soler s’en porte acquéreur. L’établissement est divisé et vendu en lot. La plupart sont des propriétés privées. Les sources Marie et Laetitia se situent à l’heure actuelle sur une propriété privée.
Service culture et patrimoine, Mairie d'Escouloubre