Dossier d’œuvre architecture IA11000268 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Bains forts
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - La Haute-Vallée de l'Aude
  • Hydrographies
  • Commune Escouloubre
  • Lieu-dit Escouloubre-les-Bains
  • Adresse route de Mont Louis
  • Cadastre 2020 C2 2468
  • Précisions

Les sources existent avant la Révolution française. Elles appartiennent alors à la Marquise de Poulpry, seigneur d’Escouloubre, depuis le XVIème siècle. Jusqu’à la Révolution française, les bains sont très rudimentaires. Ils se composent d’une baraque construite de branches d’arbres qui fait office de vestiaire. Deux trous creusés dans une prairie recueillent l’eau chaude qui jaillit du sol et font office de piscine. Les bains s’y prennent en commun, et les malades viennent des alentours. Après la Révolution, la Marquise de Poulpry vend la prairie et les sources au Sieur Bonnet dit Claque d’Escouloubre, qui revend l’ensemble au Sieur Courrent, officier de santé, le 20 mars 1792 (FERRAND, p. 4, 1888). Les premières bâtisses, encore rudimentaires, datent de 1793. Courrent fait édifier une petite maison couverte de planches, dans laquelle il installe des baignoires en bois alimentées par des canaux et tuyaux, creusés dans de simples troncs d’arbres. Il donne son nom à la source (bain fort).

Courrent revend la bâtisse, la prairie et les sources en 1812 à Mathieu Perramond, qui agrandit, élève le bâtiment et y adjoint une écurie. Mathieu Bonnéric, légataire universel de Mathieu Perramond, hérite du lieu en 1853 et fait construire la grande maison qui sert d’hôtel (hôtel vieux) et améliore les installations hydrothérapiques en remplaçant les installations en bois par des baignoires et tuyaux en ciment. Le 14 décembre 1854, un décret de classement d’Escouloubre-les-Bains élève la station au statut de station hydrominérale, et une autorisation d’exploitation des 4 sources Marie, Laetitia, Poulpry et Courrent est délivrée.

Les bains forts sont alimentés par les sources Poulpry et Courrent. Ces sources figurent sur le cadastre ancien de 1791, ainsi que les sources Marie et Laetitia. En 1905, Bonnail décrit les bains forts (p.52). Les installations sont améliorées depuis l’ouverture de la Route Nationale 118 en 1890, qui génère un afflux important de baigneurs. Les baignoires en ciment sont remplacées par 4 baignoires en marbre vert des Pyrénées, inaltérables au contact des oxydes sulfureux. Une cabine de douche, deux vestiaires et des appareils de soins complètent l’installation. Les eaux sont utilisées à leur source et ne perdent pas leurs propriétés. Les températures varient entre 45 et 47° pour les douches et 39 à 43° pour les bains, l’eau se refroidissant au contact de l’air extérieur.

D’après le plan établi par Sarda en 1958, une galerie se situait du côté de la route, permettant l’accès aux cabines. Le bâtiment était équipé alors de 3 postes d’aérosols, 3 postes de humage, une douche à pression, deux douches sans pression et deux déshabilloirs. Le pavillon des bains forts après la Seconde Guerre mondiale, s’est spécialisé dans les affections respiratoires. Le témoignage de M. Camille Chapot décrit précisément les installations, les aérosols pour le lavage de nez. Il décrit une allée obscure qui menait à des cabines de chaque côté, équipées de baignoires en marbre, au robinet mitigeur en cuivre.

Le bâtiment des bains forts a été détruit, il ne reste aujourd’hui que des vues anciennes, des descriptions précises dans les différentes notices de l’établissement thermal, et les témoignages de malades qui ont reçus étant enfant, des soins dans cet établissement.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , daté par source , (détruit)

L’établissement des bains forts se situe entre l’hôtel neuf et les buvettes, sur la route de Mont Louis. Bien que détruit aujourd’hui, les vues anciennes montrent un bâtiment de plain-pied. La porte d’accès se situe à l’extrême gauche du bâtiment, et trois grandes fenêtres ouvraient sur la galerie intérieure. Il est édifié en pierre et recouvert d’un enduit partiel. Les vues anciennes laissent antrevoir un pavilon qui surmontait l’édifice, probablement un puits de jour destiné à amener la lumière naturelle dans ce bâtiment construit au pied de la montagne, directement sur les sources.

  • Murs
    • pierre appareil mixte (incertitude)
  • Toits
    ardoise (incertitude)
  • Plans
    plan centré
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
  • Couvertures
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Aude, 5M115, Surveillance des sources

    AD Aude : 5M115

Bibliographie

  • RUIZ, Sophie, Les stations thermales du Languedoc Roussillon, étude Monuments Historiques, 1999, non publié.

  • VIDAL Achille, Il était une fois Escouloubre, Mutatis Mutandis, 1985

    AD Aude : C°523
  • CAZALS, Rémy, Sources de l’Aude, Archives Départementales de l’Aude, Carcassonne, 1991.

    AD Aude
  • VIDAL, Escouloubre, petit village en péril, petit essai d'histoire anecdotique, 1981

  • LAGARDE, J-L. Guide pratique du baigneur dans les stations thermales de l'Aude, 1902.

  • CHABAUD Nathalie, Exposition du service culturel de la mairie d'Escouloubre, non publié.

Documents figurés

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM
(c) Inventaire général Région Occitanie