La réserve du Lampy fut l'objet, dès les premières reconnaissances faites par Riquet en Montagne noire, de l'un des sites inventoriés pour les besoins du canal royal, comme emplacement privilégié. Il fut reconnu bien avant que l'on détermine celui de Saint-Ferréol comme réserve d'eau suffisante.
Toutefois, le raccordement vers 1780 du canal de Jonction, reliant le canal de la Robine au canal du Midi accrut la demande du volume d'eau. Longtemps les héritiers de Pierre-Paul Riquet s'étaient opposés au raccordement du canal de la Robine au canal du Midi, arguant qu'il n'y avait pas assez d'eau dans le canal du Languedoc pour alimenter un embranchement tel que le canal de Jonction. Une longue bataille s'engagea entre les consuls de Narbonne et la famille Riquet et un accord fut trouvé grâce à l'intervention de l'archevêque de Narbonne, Monseigneur Arthur Richard-Dillon qui présidait également les Etats du Languedoc. Ceux ci acceptaient de donner 160.000 livres aux propriétaires du canal comme contribution aux dépenses liées à la construction d'un nouveau réservoir dans la Montagne Noire. En contrepartie, les Riquet fourniraient l'eau nécessaire au canal de Jonction dès que le réservoir serait achevé. Un plan pour implanter une digue près de la métairie de Leignes est dressé en 1774.
Conçu par l'ingénieur de la Province du Languedoc François Garipuy, le barrage du Lampy neuf en amont du barrage du Lampy Vieuxet est construit entre 1777 et 1781. Il est mis en eau l'année suivante. Le système de vannes à glissières a été mis en place dans les années 1930. Il fait depuis l'objet d'un entretien régulier.
En 1996, le barrage de Lampy est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, catégorie « paysage naturel ».
Durant l'hiver 2015, Voies navigables de France, entreprend des travaux de confortement du barrage du Lampy et de restauration de la petite digue de retenue, dite "digue de Leigne".