Un comité du monument aux enfants de Chalabre morts pour la France est constitué sous la présidence du maire, Jean Amiel, pour recueillir les souscriptions et choisir l’emplacement qui est rapidement décidé : c’est le champ de foire dit "Communal", vers la gare. Le 18 février 1923, l’architecte municipal, monsieur Laffage, présente les devis et cahier des charges pour "un monument commémoratif aux soldats de Chalabre morts pour la France au cours de la Guerre 1914-1918". Le sculpteur approché, Jean Magrou, demeurant 6 rue du Val de Grace à Paris, est chargé par le comité de l’exécution de la statue en marbre. Son coût est de 26 000 francs. Puis l’entrepreneur Edmond Douce, de Camon (Ariège), est adjudicataire, le 29 avril 1923 des travaux de terrassement, de réalisation du socle "d’après les dessins et côtes du statuaire Jean Magrou" dans de la pierre provenant des carrières proches de Camon. Il est chargé également de l’aménagement du jardin public avec ses allées, qui doit accueillir le monument aux morts et du système d’arrosage qui doit équiper cet espace. Louis Bousquet, quant à lui, pépiniériste doit fournir rosiers, fusains, érables, lauriers, acacias et puchellus qui orneront le jardin. Aussi, la facture s’élève-elle à 44 360 francs, statue comprise. La souscription publique (6 000 francs) et les crédits étant insuffisants à couvrir la dépense, un emprunt de 30 000 francs est contracté. Le monument aux morts est inauguré en 1923. L’année suivante, le 15 décembre 1924, le nouveau maire, Henri Salvat, passe un traité de gré à gré avec le mécanicien Achille Ayral, lui confiant la réalisation d’une grille et de portes et fer forgé. L’ensemble, d’un coût de 4 200 francs, doit être terminé et posé avant le 1er mars 1925. Les portes en fer forgé ont aujourd'hui disparu. La plaque dédiée aux morts de 1939-1945 a probablement été ajoutée au cours des années 1950 et les noms des personnes mortes en Algérie, au cours de la décennie suivante.