• dossier ponctuel
maison d'industriel puis de banquier dite actuellement maison Roaldès
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Hydrographies le Touyre
  • Commune Lavelanet
  • Lieu-dit Préville
  • Adresse 1 avenue Alsace Lorraine
  • Cadastre 1838 C 567  ; 2017 C03 951
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    d'industriel, de banquier
  • Appellations
    maison Roaldès
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'hiver, banque, buanderie

Un premier édifice est porté sur le cadastre de 1838 à la parcelle C 567. Il appartient alors à Etienne Balthazar Bastide, fouleur et affineur de drap à Lavelanet et correspond à la mention ""maison, cour, foulon, affinerie, 10 portes et fenêtres ordinaires et une roue"". Il est organisé en C autour d'une petite cour et est entouré par deux canaux. E. B. Bastide possède également le canal d'amenée avec une roue (C 568), un jardin (C 566) et deux prés (C 569 et 590). D'après les matrices cadastrales, ce premier bâtiment de la parcelle C 567 est démoli en 1849 et reconstruit en 1850 pour abriter toujours une maison, une filature et un foulon.

Cet ensemble bâti, qualifié de ""maison et usines Bastide"", est connu par un plan du quartier réalisé à l'occasion des modifications apportées par le notaire Achille Rolland à ses propriétés voisines, moulin et scierie. Dressé par l'ingénieur ordinaire hydraulique Vidalon et daté du 15 février 1865, il montre un édifice qui semble plus grand que le précédent mais qui suit un parti général proche et est toujours encadré par deux canaux d'amenées, celui des usines Rolland à l'ouest et celui des usines Bastide, à l'est.

Tandis que son frère aîné, Etienne (1865-1954) fait construire la demeure des Aulnaies (IA09000012) sur les parcelles voisines rachetées à Rolland, c'est le second petit-fils d'E. B. Bastide, Hippolyte (1868 - ?) qui prend la tête de la propriété familiale en 1897 (année de son mariage avec Jeanne Gardelle) et fait agrandir les lieux. Une première augmentation de construction portant l'ensemble à 32 ouvertures est mentionnée dans la matrice dès 1897 ; la parcelle 567 est alors toujours qualifiée de ""maison, filature, foulon et apprêt. Une seconde, en 1907 provoque la création de 20 ouvertures supplémentaire de ce qui n'est plus qualifié que de ""maison"". Cela correspond à l'extension est, côté rue : sur une photographie datée de 1905, on voit la construction de la verrière de la terrasse qui achève peut-être cette première extension. Les locaux professionnels de ce qui est désormais une banque sont installés au rez-de-chaussée, séparés de la rue par une grille portée par un mur-bahut. La banque était en effet initialement installée dans la maison ce qui explique la présence d'une salle des coffres au sous-sol. Un autre agrandissement a lieu du côté ouest mais qui ne comporte qu'un étage, du côté du Touyre (AD 09 18 FI 894).

Veuf, Hippolyte souhaite vivre près de sa fille Simone, qui a épousé François de Roaldès : c'est pour cette famille (5 enfants nés à partir de 1926) qu'est reconstruit et surélevé le corps ouest, dans les années 1920 ou 1930. Il n'y avait initialement pas d'accès par l'ouest et la famille devait traverser la maison d'Hippolyte pour atteindre ses appartements. La création de l'escalier d'accès indépendant à l'ouest a entraîné la destruction de deux des trois verrières du rez-de-chaussée. La famille était royaliste au tournant du 20e siècle ce qui explique les décor à fleurs de lys de la salle à manger.

La cuisine se trouvait probablement initialement au sous-sol où sont conservés une cheminée et un potager. Une buanderie se trouvait également au sous-sol où deux bacs de lavage sont encore en place.£En 1975, Simone, veuve de François, fait réaménager la partie nord-ouest du premier étage en appartement par le maître d'oeuvre Henri Demay, rue Mirabeau à Lavelanet (archives privées Roaldès).

Après la mort d'Etienne de Roaldès en 2015 (2e fils de Simone et François de Roaldès, né en 1928), la mairie de Lavelanet a racheté la demeure et le parc.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1850, datation par source
    • 1897, datation par source

La demeure est implantée sur une parcelle se développant entre l'avenue Alsace-Lorraine et le ruisseau du Touyre. Elle est composée de trois corps de bâtiments juxtaposés : un étroit corps oriental présentant un mur gouttereau côté avenue, un corps central plus bas et un haut corps ouest sommé par une loggia.

Le corps central, le plus ancien, est construit en moellons recouverts par un enduit. La façade compte quatre travées réparties sur les trois niveaux : au second étage, les fenêtre sont passantes. Un bandeau blanc souligne la rive du toit qui est moulurée et scandée, entre les baies, par un élément décoratif pendant. Les baies ont des encadrements en pierre de taille et des appuis saillants.

Le corps oriental se déploie le long de l'avenue où il présente quatre volumes contrastés, du sud au nord, dont le rez-de-chaussée est uniformément traité en bossage : une travée d'un seul étage, surmontée d'une grande terrasse bordée de balustres en pierre ; deux travées sur deux étages, avec logette au second étage, complétées par un sas d'entrée hors-oeuvre au-rez-de-chaussée ; corps plus bas avec néanmoins deux étages ; tour nord sommée par un clocheton. Les ouvertures du rez-de-chaussée sont toutes munies de barreaux : elles correspondent à l'emplacement des premiers locaux de la banque familiale dont l'entrée s'effectuait par le sas hors-oeuvre. Cette protection était doublée par une grille portée par un mur-bahut dont ce dernier est encore en place, tout comme l'extrémité nord de la grille. Les étages correspondent en revanche à des fonctions résidentielles soulignées par les balustres de la terrasse et les logettes. Le profil en bois de leurs garde-corps répond à celui des aisseliers qui portent le débord de la toiture. Le grand portail situé sous la travée de la tour correspond à l'entrée de service de la maison.

Le corps ouest forme une avancée par rapport au corps central et est nettement plus élevé : ses niveaux inférieurs présentent des hauteurs plus importantes et il le surplombe par ses niveaux supérieurs (loggia et comble). Ce corps ouest présente une structure fortement marquée : chaînes d'angles harpées saillantes ornées de hachures qui répondent aux encadrements des baies, corniches saillantes soulignant les changements de niveaux, appareil laissé apparent au niveau du comble. La façade compte trois travées réparties sur les trois niveaux de l'élévation. Les arcades en brique de la loggia sont en plein cintre côté façade, et en arc surhaussé sur la travée de retour est. L'élévation ouest de ce corps a été très modifiée par l'ajout d'un escalier extérieur en équerre. Au rez-de-chaussée, seul le salon d'hiver sud a été conservé (et masque depuis le sud, le départ de l'escalier) mais s'est vu recouvrir par une terrasse. L'oriel sud est d'origine tandis que celui situé à droite de la porte est le fruit d'un aménagement ultérieur. L'élévation postérieure, au nord, ne compte que deux travées. Les baies ont un encadrement saillant qui alterne brique et pierre ; celles du premier étage bénéficient d'un petit toit en appentis. Au comble deux fenêtres passantes répondent à la fenêtre passante centrale de la façade. Le corps ouest est couvert d'une toiture en pavillon ; son débord est supporté par de nombreux aisseliers.£Le rez-de-chaussée du corps central abrite le hall d'entrée, avec le départ de l'escalier monumental et un petit salon. Sur l'arrière, une cuisine communique avec le couloir de service, au nord, et avec la cave, via un petit escalier droit. La salle à manger occupe la partie nord du corps ouest tandis qu'au sud, un grand salon ouvre sur le jardin au sud et sur le jardin d'hiver à l'ouest. L'escalier principal et ses grands paliers occupent la partie centrale du corps central, les diverses pièces se répartissant de part et d'autres. Un escalier intérieur particulier relie les différents niveaux du corps ouest qui sont décalés par rapport aux autres corps : de petits escaliers droits font la jonction entre le corps central et le corps ouest aux deux étages. Les chambres sont presque toutes dotées de cheminées individuelles et complétées par des salles d'eau ou des salles de bains particulières, dont certaines ont gardé leur porcelaine ou leur robinetterie d'origine. Divers interrupteurs en place semblent également remonter à l'aménagement du début du 20e siècle.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en charpente
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
  • Jardins
    groupe d'arbres, pelouse
  • Techniques
    • décor stuqué
    • mosaïque
    • vitrail
    • menuiserie
  • Représentations
    • fleur de lys
    • pot à feu
    • guirlande
    • pointe de diamant
    • masque de théâtre
    • ornement végétal
    • fleur
  • Précision représentations

    La salle à manger est ponctuée de fleurs de lys, qu'on trouve sur le vitrail, sur le lambris de hauteur en tissu et autour du foyer de la cheminée. Les cadres des lambris de hauteurs sont en stuc. Les lambris d'appui en bois sont terminés par un panneau horizontal traité en pointe de diamant. La trumeau de la cheminée est portée par deux colonnes ceintes de spirales reposant sur des bases prismatiques. Le départ du trumeau est masqué par une frise de trilobes.£Le sol de la salle à manger est du hall est recouvert de mosaïques dessinant des motifs géométrique sur les bordures.£Dans le petit salon, une frise faisant alterner guirlandes et pots à feu en stuc court au sommet des murs.£Les extrémités des poutres du plafond du hall reposent sur des pilastres dont les chapiteaux sont traités en masques de théâtre.£Les deux pièces sud, au premier étage du corps ouest ont un décor proche : les faux-lambris en stuc y adoptent des profils chantournés en partie haute. Des lambris de hauteurs plus étroits ont un cadre traité en tiges végétales qui se développent au sommet en deux feuilles enroulées convergentes d'où pend une branche de feuillage ornée d'une fleur. Les deux rosaces de plafond développent également un décor végétal naturaliste. Ces éléments sont relevés de polychromie et semblent influencés par l'esthétique Art nouveau.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Archives départementales d'Ariège, 3 P 3560, Section C 1 du plan cadastral de Lavelanet, dressé de 1837 à 1838 ; 3 P 2010 état de section, 1838 ; 3 P 2011, matrices 1842-1913 ; 4 S 481 Ruisseau du Touyre : Lavelanet, Achille Roland, un moulin à farine, un
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0606119 ; 6204784
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.9363028270568, 1.85091463415403
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Lavelanet
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

fermé au public

  • 1838

    Archives départementales de l'Ariège, Foix. : 3 P 3560
  • 1/1250, 29 juin 1865.

    Archives départementales de l'Ariège, Foix. : 7 S 481
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Pays des Pyrénées cathares
(c) Inventaire général Région Occitanie