Dossier d’œuvre architecture IA09010104 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
filature de laine Michau, puis Michel-Thierry
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Pays des Pyrénées Cathares

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Bélesta
  • Adresse 25 avenue de Fontestorbes
  • Cadastre 1955 AE33  ; 2018 AE01 34, 202, 239, 240
  • Dénominations
    filature
  • Précision dénomination
    filature de laine
  • Appellations
    dite filature Michau, puis Michel-Thierry

Le site est historiquement occupé par une scierie à bois, construite par Adolphe Avignon vers 1870, cédée en 1875 à Pierre Brustier, originaire de Fougax, puis à Paul Isidore Joseph Brustier au moins jusqu’en 1913. Probablement durant l’entre-deux-guerres, elle est acquise par la famille Michau (Laurent puis ses fils Yvon et Jean-Louis), qui développe à Bélesta une importante activité textile. Une filature, gérée par les deux frères puis par Laurent et Yvon seuls se développe dans les années 1950 à proximité de la scierie historique. La scierie devient entrepôt. Une autre filature, propriété Michau puis Michau-Mesplié, est en activité de l’autre côté de la route (IA09010003). L’entreprise Michau fonctionne sur plusieurs sites : la filature ici, légèrement agrandie vers la route dans les années 1970, un tissage (IA09010103) plus tard repris par Cazaméa seul, et un retordage situé sur la route de Lavelanet (IA09010124). La filature et le retordage sont repris dans les années 1980 par Michel Thierry, important industriel textile basé à Laroque-d’Olmes (IA09010043) et qui développe alors son emprise sur le territoire à travers de nouvelles implantations dans les villages. A Bélesta, Michel Thierry est l’occupant des locaux mais les murs demeurent propriété d’Yvon Michau. A la fermeture de la filature, un fabricant de couvertures de la région d’Angoulême reprend les bâtiments, rachetant les murs à Y. Michau et le matériel textile à M. Thierry. Il poursuit quelque temps l’activité de la filature, puis revend le site à un autre fabricant qui fait faillite dans le courant des années 2000. A la faillite, l’un des employés convainc Laurent Michau (3e génération), fils d’Yvon, de racheter le site, ce qui est fait auprès du tribunal d’Angoulême, tandis que le premier cité continue de faire tourner l’activité textile. La société tient deux ans, puis L. Michau décide d’installer une limonaderie en reprenant le matériel de l’ancienne usine Sableau-Poiret, située en centre-bourg, jusqu’alors transmise de père en gendre. L’entreprise de limonaderie dite « de Fontestorbes » est toujours en activité et toujours dirigée par L. Michau.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : milieu 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1870, date portée

Le site comprend plusieurs bâtiments d'esthétique industrielle, établis entre l'Hers et l'avenue de Fontestorbes, reliant Bélesta à Fougax-et-Barrineuf. Les bâtiments sont organisés autour d'une cour principale.£A l'ouest se trouve le bâtiment construit en tant que scierie (bâtiment D). Il se compose de deux travées parallèles d'environ 35 m de long, aux murs crépis, à laquelle une troisième, plus courte, a été rajoutée ultérieurement, en élévation sud-est sur la cour principale. La travée en élévation nord-ouest donne directement sur l'Hers. Elle mesure environ 5 mètres de large. Sa toiture est à deux pans, le pan intérieur étant plus court ; elle est couverte de tôle métallique. La deuxième s'étend sur environ 12 m de large, sa toiture est également à deux pans réguliers et identiques, là-encore de tôle métallique. Toutes deux présentent une façade principale en élévation sud-ouest. La façade de la première présente deux fenêtres jumelles, en plein cintre, fermées de persiennes métalliques, et dont l'appui, les piédroits et la clé sont en moellons de calcaire, et les claveaux en brique. Les chaînes d'angle sont également constituées de moellons en pierre calcaire. La deuxième travée présente quatre larges baies encadrées de larges chaînages en moellons et surmontée d'une discrète corniche, la baie de gauche étant amputée par la présence d'une porte d'entrée vitrée. Au-dessus, la façade porte la trace de deux arcs de cercle englobant les baies par deux, trace probable d'anciennes ouvertures plus larges sans doute murées. Les chaînages calcaires sont relayés par la brique à mi-hauteur. Le pignon est percé d'un oculus en demi-lune, encadré d'une bande de brique, surmonté d'une clé en pierre calcaire. Sous l'oculus est fixée une plaque de forme triangulaire, en marbre, pointe en bas, portant la mention ""P B F 1908"". Les murs extérieurs de la troisième travée sont en tôle métallique, borgnes. La toiture métallique est à un pan, très légèrement oblique (le mur haut étant en élévation sud-est, sur la cour).£Au nord de la cour s'étend le bâtiment de la filature (A). Il s'inscrit dans un plan rectangulaire régulier, d'environ 60 mètres sur 28, mitoyen du bâtiment D en son extrémité sud-ouest. Il se compose principalement de deux travées régulières et identiques, chacune couverte d'une toiture à deux pans, couvertes de tôle de fibro-ciment et portée par une charpente métallique. Les murs extérieurs sont en ciment peint. L'élévation sud est borgne, tandis que l'élévation est est percée de plusieurs portails et fenêtres hautes opaques. Au nord, le bâtiment est percé de deux portails à usage logistique. Les espaces intérieurs ont été remaniés après la fin de la période textile, pour accueillir l'activité agroalimentaire actuelle.£Le bâtiment B est fait de planches et d'une charpente de bois, supportant une toiture de tuiles mécaniques à deux pans.£Enfin, le bâtiment C correspond à une ancienne maison d'habitation, faites de moellons calcaires irréguliers et apparents, percée en rez-de-chaussée et en élévation ouest de plusieurs fenêtres simples. La toiture, à deux pans irréguliers (versant sud court, versant nord long) est couverte de tôles de fibro-ciment. Le bâtiment est augmenté en élévation nord d'un appentis présentant la même couverture, lui-même voisinant avec un ancien transformateur électrique. Une voie d'accès barrée d'un portail métallique, entre les bâtiments A et C, permet de relier la cour aux locaux industriels et de desservir les anciens ateliers.

  • Toits
    ciment amiante en couverture, métal en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • État de conservation
    bon état

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Données orales Marcel Girma et Laurent Michau.£Mémoire de Vanessa COT sur le textile en pays d'Olmes, 1994 (archives AMTPC).
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93 0612559 ; 6200653/0612583 ; 6200766/0612638 ; 6200670/0612586 ; 6200645
  • COORMWGS84 42.8999707843438, 1.93041384589119/42.9009897858292, 1.93068866315927/42.9001332640383, 1.93137724892058/42.8999021378808, 1.93074539696094
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IV09160_LDESTREM
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Bélesta
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée

ouvert occasionnellement

Bibliographie

  • revue Lavelanet et le pays d'Olmes, 1973

    Mairie de Lavelanet : non coté
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Pyrénées Cathares